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Eurythmie Symphonique Dvorák

« Voir la musique » Eurythmie Symphonique Dvorák Symphonie du Nouveau Monde Place des Arts le 26 Septembre à 20 h est l’occasion de découvrir l’eurythmie dans le cadre d’une performance à grand déploiement.

Le spectacle regroupera plusieurs œuvres sous la direction du compositeur et chef d’orchestre Jim Papoulis et sous la direction artistique de Dorothea Mier et Annelies Davidson.

Qu’est-ce que l’eurythmie?
Le courant vivant. La nature fondamentale de l’eurythmie est dérivée de la partie du corps humain qui porte le courant de la force vitale (le Qi des chinois). Il y a d’autres disciplines, comme le tai chi, qui partagent le même intérêt. L’eurythmiste vise à ce que son corps physique suive ce courant vivant. Par leurs mouvements, les eurythmistes s’efforcent d’être « libérés de la gravité ». Similaires à des courants d’eau ou à des nuages dérivants, et empreints d’une certaine qualité flottante, les mouvements d’eurythmie peuvent donner l’impression d’un espace de mouvances infinies. Les costumes des eurythmistes accentuent encore cette impression. Grâce aux longues et amples tuniques et aux voiles de soie transparents, qui amplifient les mouvements, ces derniers sont libérés des contours du corps.

L’expression des sentiments. Parallèlement à l’expression des flux du courant vivant, l’eurythmie exprime la vie des sentiments. En plus des humeurs de l’âme, comme la tristesse, la joie, le désespoir ou l’ironie, l’eurythmiste s’efforce d’exprimer des sentiments liés à des qualités comme la contraction et l’expansion, les lignes droites et les courbes, les harmonies majeures et mineures, les couleurs, les notes longues et courtes, et les nombreux paramètres de la poésie. L’expression de ces sentiments émerge du centre de la personne, là où est logée l’activité du cœur et des poumons, pour ensuite rayonner dans l’espace par le mouvement des bras.

L’espace mouvant. Le courant vivant et les sentiments se révèlent dans la chorégraphie. En eurythmie, la chorégraphie est la « forme » à l’intérieur de laquelle l’eurythmiste bouge dans l’espace, dont la profondeur est accentuée par l’usage de la lumière colorée. L’éclairage cherche à saturer tout l’espace. Les voiles de soie, en plus d’assurer la fluidité des mouvements, captent la couleur. Ainsi, l’eurythmiste se meut dans un espace de lumière et de couleur qui est synchronisé avec les humeurs de la musique ou de la poésie.

La parole visible. Au delà du courant vivant et des sentiments, l’eurythmie peut englober le contenu spécifique d’un texte poétique. Les gestes choisis lors de la chorégraphie révèlent les sons que le poète ou le musicien a utilisés. Si un « Ah » est exprimé pour illustrer un certain sentiment, un « geste eurythmique » de « Ah » pourra accentuer la qualité ouverte et réceptive du « Ah ». Pareillement, le « geste eurythmique » du son « L » sera partagé dans des mots comme lumière, lamentation, légende, légèreté, langoureux ou lyrique.

Le chant visible. La situation est semblable pour l’eurythmie musicale. Quand les sons deviennent plus aigus, la légèreté de ce registre est accentuée par des gestes et des sentiments eurythmiques de même nature, tandis que des sons plus graves commandent des mouvements plus lourds et denses. La tonalité de la pièce aura elle aussi une influence sur les gestes eurythmiques. Plus une tonalité est majeure, plus les gestes seront angulaires et clairs; plus elle est mineure, plus les gestes seront ronds et sombres. Le but de l’eurythmie est de parler la poésie et de chanter la musique à travers la forme humaine.

L’eurythmie n’a pas été le résultat d’une évolution, mais a littéralement été créée sur des bases inédites, au début du 20e siècle. Elle révèle les gestes et les mouvements qui sont contenus à l’intérieur même de la parole, rendant ainsi visible la fonction créative du langage. Celui-ci devient visible et démontre que la parole donne un sens et une structure à la vie. L’eurythmie incorpore les harmonies, le rythme et le ton provenant de la musique, et amène ainsi la vie intérieure des sons à une expression extérieure.
Unique parmi les différentes formes des arts de la scène, ni improvisationnelle, ni interprétative, l’eurythmie rend la musique et la parole visibles.

Dans le programme de la soirée on retrouvera en plus une œuvre originale de M. Papoulis, intitulée « Au seuil de l’histoire » pour orchestre symphonique; deux œuvres d’eurythmie vocale, dont « Et la mort n’aura pas de domination » de Dylan Thomas; des extraits du Trio pour piano d’Antonín Dvorák, op.90, en mi-mineur, le « Dumky Trio »; et en finale la 9e symphonie de Dvorák, dite « du Nouveau monde ».
La soirée sera précédée par une heure de présentation et de démonstration de l’eurythmie pour ceux et celles qui veulent mieux connaître cet art, dés 19h.

Le climat artistique qui préside à la naissance de l’eurythmie
Au tournant du 20e siècle émergeait une révolution dans les arts qui allait changer notre vision du monde. En architecture, Antonio Gaudi expérimente l’architecture organique et Frank Lloyd Wright construit « Fallingwater ».
La naissance de la peinture moderne commence avec les impressionnistes, lesquels s’opposent passionnément à la représentation littérale, courante en ce temps. Émergeant des scènes lumineuses de Monet, nous avançons vers les profondeurs de Picasso, Kandinsky, Rivera et Miro.
Du côté de la musique, Schoenberg et Stravinsky nous éloignent des éléments fondamentaux des harmonies musicales traditionnelles; Yves, Bernstein et Berg stimulent notre capacité d’écouter.
Des pionniers de la danse comme Isadora Duncan et Ruth St. Denis, et plus tard Martha Graham et Doris Humphrey, se rebellent contre les expressions rigides du ballet classique et du vaudeville.

La naissance de l’eurythmie
Dans chaque discipline artistique, un éloignement du passé devenait la « nourriture » pour de nouvelles réalisations. L’eurythmie naissait dans ce climat fertile. On a demandé à Rudolf Steiner s’il était possible de découvrir des sources complètement nouvelles desquelles une nouvelle forme d’art du mouvement pourrait naître. Sa réponse fut la création d’une toute nouvelle direction, différente de celle proposée par ceux qui voulaient déjà s’éloigner de la danse classique.

Eú-rith-mee / Inspiré du grec, le mot signifie « mouvement rythmique harmonieux »
Les explorations de Rudolf Steiner l’amenèrent à joindre le mouvement d’une part, et l’expression vocale de l’être humain (parole et chant) d’autre part. Pour lui, le son humain est le pont entre les dimensions intérieures et extérieures de la vie. L’eurythmie révèle à travers le mouvement ces origines plus profondes de la vie, incarnées dans la musique et la parole.

En 1912, Rudolf Steiner commence à donner des cours privées à la jeune Lori Smits, dont la mère avait posé à Steiner la question à l’origine de toute cette démarche. Pendant six mois, Lori expérimente ces nouveaux éléments artistiques, avant de commencer à les enseigner l’année suivante.

En 1915, Rudolf Steiner donne un deuxième cours, à un groupe d’étudiants cette fois-ci, incluant Lori Smits. C’est cette année que l’eurythmie fait ses débuts comme art de la scène à Dornach, en Suisse.

La première formation professionnelle en eurythmie fut donnée, en 1923, à Stuttgart, en Allemagne, par Alice Fels. Depuis ce temps, l’eurythmie est enseignée dans des programmes de formation sur six continents. L’Eurythmie s’est développée comme art de la scène, discipline thérapeutique, outil pédagogique et activité formatrice de groupe dans des lieux de travail.

« Voir la musique » Eurythmie Symphonique est présenté par Lemniscate Arts et par Eurythmy Spring Valley. Cette production unique en son genre met en vedette plus de 30 artistes de 10 pays dans une grande tournée nord-américaine. C’est la première fois depuis 1978 que l’eurythmie est présentée sous forme symphonique en Amérique du Nord.

Le producteur, Marke Levene : Orphelin de naissance, Marke Levene, devenu fils adoptif d’un accessoiriste de Paramount Pictures, a été élevé à Los Angeles, en Californie. Il a entrepris une carrière d’acteur dès l’âge de cinq ans, et vers 19 ans il avait déjà participé à presque toutes les émissions télévisées d’après-midi des années 1950 et 1960. En 1980, lui et sa femme Barbara Sophia, s’installent en Angleterre où ils entreprennent une formation de quatre ans en eurythmie à l’École d’eurythmie de Londres. De retour aux États-Unis, ils fondent Lemniscate Arts Inc, une entreprise qui fabrique des lyres et des jouets de bois, et qui fait la promotion de spectacles d’eurythmie.

La directrice de l’eurythmie musicale, Dorothea Mier : Dorothea Mier a grandi en Angleterre, où elle a étudié le piano à la Birmingham School of Music et au Royal College of Music. De 1959 à 1980, Mme Mier a participé à des performances et à des tournées avec l’Ensemble d’eurythmie du Goetheanum, sous la direction de Marie Savitch. Elle a enseigné en Suisse, en Suède et à Prague. Depuis 1980, elle dirige l’École d’eurythmie de Spring Valley, New York. Avec l’Ensemble d’eurythmie de Spring Valley, elle a participé à des tournées aux États-Unis, au Canada, en Europe et au Japon. Dans les dernières années, son enseignement l’a amené au Japon, en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande et au Brésil.

La directrice de l’eurythmie vocale, Annelies Davidson : Annelies Davidson est née en Hollande où elle a fréquenté les écoles Waldorf. À l’âge de 18 ans, elle se rend en Angleterre pour recevoir une formation à l’École d’eurythmie de Londres. En 1986, Mme Davidson et son mari ont émigré aux États Unis, où ils se sont joints à l’École d’eurythmie de Spring Valley. Annelies travaille présentement comme eurythmiste à la pige. Elle enseigne, dirige et met son expérience à contribution un peu partout dans le monde. Sa spécialité est l’eurythmie en relation avec la parole.

Le compositeur et chef d’orchestre, Jim Papoulis : Jim Papoulis est reconnu pour son talent de combiner la musique contemporaine et la musique du monde avec des styles traditionnels et futuristes. Son expérience embrasse deux décennies de spectacles pour la GMC, CBS et Honda. Il a côtoyé des artistes comme Bono, Aretha Franklin, Bette Middler, Stomp, Dana Carvey, Natalie Cole et Cirque. Il travaille actuellement avec le compositeur et éditeur Francisco J. Nunez pour revitaliser le répertoire chorale. Ses nouveaux projets incluent la création d’un programme d’éducation musicale pour les professeurs, avec le ministère de l’Éducation de la Chine, et des ateliers pour les éducateurs musicaux et les enfants au Kenya, avec la Americashare à Nairobi.

À propos de la « Symphonie du Nouveau monde » d’Antonín Dvorák
Depuis le fulgurant succès de sa première à New York en 1893, la Symphonie du Nouveau monde d’Antonín Dvorák a été largement jouée et aimée à travers l’Amérique du Nord et partout dans le monde. Une question prend vie, toutefois, derrière cet enthousiasme : « Comment un compositeur du vieux monde de l’Europe centrale pouvait-il embrasser “l’Esprit de l’Amérique”? »

Né en 1841, et issu du milieu paysan de la Bohème, Dvorák a déjà beaucoup de succès dans son pays natal avec ses premières oeuvres comme le Duett moravien et la Suite tchèque. Il démontre un grand amour pour la musique folklorique de son pays et une habileté particulière pour marier la musique folklorique avec des thèmes classiques. Sa popularité s’étend vers l’Allemagne et l’Autriche pendant qu’il continue de s’inspirer et d’honorer la tradition folklorique de la Moravie, de la Slovaquie, de la Pologne et de la Russie. Son chemin vers l’Amérique passe par l’Angleterre où il gagne le cœur des Anglais en 1883 avec son Stabat Mater, lequel est composé selon la tradition des grands oratorios de Händel.

Dvorák arrive aux États Unis en 1892 pour  enseigner au Conservatoire national de musique, une école pionnière qui ouvre ses portes à des musiciens afro-américains prometteurs. Selon ses propres dires, Dvorák trouve son inspiration dans les « thèmes  beaux et variés » des spirituels afro-américains, dans « la couleur locale des Amérindiens » et dans sa fascination pour la légende de Hiawatha (sur laquelle il a écrit un opéra, jamais achevé). Selon lui, ces inspirations variées « devraient être à la base de toute vraie école de composition qui pourrait se développer aux États Unis ».

Leonard Bernstein, qui dirigeait la Philharmonie de New York dans une performance de la Symphonie du Nouveau monde, aurait dit qu’il aimait cette œuvre pour son « enthousiasme effronté et rempli d’idéalisme ». Lors d’une conférence en 1956, Bernstein présenta chacun des thèmes de la symphonie et relia plusieurs d’entre eux à des sources françaises, écossaises, allemandes, tchèques et chinoises.

Dvorák insistait lui-même sur le fait qu’il avait écrit sa symphonie dans « l’esprit véritablement indigène de la musique américaine ». Peut-être trouve-t-on dans le fait qu’elle exprime les diverses sources et les défis cosmopolites de l’esprit américain, l’origine de la popularité inaltérable de la Symphonie du Nouveau monde.

« Voir la musique » Eurythmie Symphonique Dvorák Symphonie du Nouveau Monde
Place des Arts le 26 Septembre à 20 h; présentation et démonstration de l’eurythmie dés 19h.
www.newworldtour.orgInfo à Patrizia Ames: 514-286-6644   [email protected] 
514.842.2112 ou 1.866.842.2112  www.pda.qc.ca   Admission 514.790.1245 www.admission.com

 

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