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CROISSANCE ET SPIRITUALITÉ

La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure. Ce qui compte, c’est la vérité, l’ouverture, la transparence et la justice, et non les combines, les tractations sous le manteau, les manoeuvres de coulisses ni le fait de tirer avantage des situations.

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Pourquoi les parents ne nous laissent-ils pas être tels que nous sommes, plutôt que nous dicter ce qu’ils souhaiteraient que nous soyons ?
Sandra, Bloomington, Illinois.

Voilà le plus grand défi posé aux parents un peu partout : cesser de régir la vie de leurs enfants. Les parents entretiennent au sujet de leurs enfants de grands espoirs, des rêves et des aspirations.

Bien sûr, mais il s’agit de leurs espoirs et de leurs rêves, pas des nôtres !

Naturellement, mais il n’est pas facile pour eux d’y renoncer, car ils se soucient de vous si profondément et vous aiment tant. Et particulièrement, ils sont sincèrement convaincus de savoir ce qui vaut mieux pour vous.

Ils n’y arrivent pas non plus facilement parce que ces mêmes parents doivent assurer votre bien-être et être responsables de vous pendant toutes ces années. Ils doivent vous offrir à la fois un soutien et une direction.

Il leur est difficile de renoncer à ce rôle, de mettre un terme à cette mission.

Que voulez-vous dire ? Qu’il me faut les supporter ?

Tu peux aider tes parents en comprenant d’abord à quel point il leur est difficile de simplement «lâcher prise » et en leur donnant le temps de s’ajuster à leur nouveau rôle de conseillers ou d’ «oreilles sympathiques » et de délaisser leur rôle passé qui consistait à donner des directives.

Il faut espérer que vous ne cesserez jamais de consulter vos parents de temps à autre pour qu’ils vous éclairent. Parce que leurs avis sont très souvent fort judicieux.

Les parents peuvent passer assez tôt, lorsque les enfants sont encore petits, des directives aux conseils ; en fait, il s’agit de les orienter vers la sagesse et la vérité intérieures qui leur appartiennent. Règle générale, cette transition peut se faire beaucoup plus tôt qu’ils ne le croient. C’est particulièrement vrai s’ils ont éduqué leurs enfants dans l’amour et non dans la peur.

Les enfants qui craignent de commettre des erreurs requièrent une attention plus vigilante qui se prolongera sur une période de temps plus longue. Les enfants qui adorent commettre des erreurs peuvent être «laissés à eux-mêmes » plus jeunes…

Pourquoi m’interdit-on de rentrer à l’heure que je veux ? Pourquoi ces «couvre-feux» ? Je n’y comprends rien ! Pourquoi me traite-t-on comme un enfant ? Pourquoi ne m’accorde-t-on pas la liberté d’aller là où je veux et de faire ce qui me plaît, autant ou aussi tard qu’il me chante ?
Brian, 16 ans, Indianapolis, Indiana

La liberté ne vient pas des autres. Elle est l’essence de ce que tu es. Les mots liberté et Dieu sont synonymes. Dieu est liberté, la liberté est Dieu.

Et l’amour aussi.

Mais l’amour, naturellement, est la liberté exprimée. Et la liberté est l’amour qui s’exprime. Et l’amour qui s’exprime librement, voilà ce qu’est Dieu !

Saisis-tu le sens de ce que je dis ? Tout ne fait qu’un. Il s’agit simplement de divers noms de l’Unique chose qui existe.

Cool ! Mais vous n’avez pas répondu à ma question.

J’établis d’abord les prémisses.

Tu me demandes pourquoi tes parents ne t’accordent pas la liberté que tu désires, et je te réponds que tu possèdes déjà cette liberté, car elle fait partie inhérente de qui et de ce que tu es.

S’il y a quelque chose que tu n’es pas ou que tu ne fais pas, par exemple de ne pas rentrer à l’heure dite, c’est ton choix.

Vous dites que le choix m’appartient ? Il y a malentendu ici : ce sont mes parents qui m’empêchent d’agir à ma guise.

Non, c’est toi-même qui te l’interdis. Crois-tu que tous les enfants se plient aux couvre-feux que leur imposent leurs parents ? Ou, qui plus est, se sont enfuis de la maison à 14, 15 ou 16 ans pour ne plus jamais revenir ?

Ouais, et la plupart le regrette probablement.

C’est vrai.

Vous n’êtes quand même pas en train de me dire que je devrais désobéir délibérément à mes parents ou m’enfuir de la maison ?

Bien sûr que non ! Je dis simplement que tu peux exercer ta liberté de choisir, mais en prenant conscience que tu es en mesure de choisir.

Je dis que tu peux te prévaloir de cette latitude : soit de respecter le couvre-feu qu’établissent tes parents, soit de ne pas t’y soumettre. Mais si tu décides de le respecter, ne va pas dire que tes parents t’y contraignent. Tu fais ce que tu fais pour des raisons qui t’appartiennent, et pas les leurs.

Les êtres humains cherchent souvent à rendre les autres responsables de choix et d’expériences qui, en réalité, leur appartiennent. La liberté consiste à comprendre que tu fais tes choix et que tu provoques tes expériences.

Autrement dit, ce que tu fais vise un but précis.

Vous voulez dire que, par exemple, je m’assure d’un endroit où vivre ? Ou encore, qu’on me fiche la paix à la maison, que je m’évite les réprimandes et les hurlements ? Ou que j’échappe aux sanctions ? C’est cela que vous appelez la «liberté» ? De faire les choses de façon à se soustraire aux conséquences ? Ça ne ressemble pas à de la liberté, à mon avis. On dirait plutôt de la coercition.

Personne ne peut être «contraint» à quoi que ce soit. On ne peut que se considérer contraint.

Dans les faits, ce n’est pas le cas. Dans la vraie vie, les gens sont forcés de faire toutes sortes de choses contre leur gré.

Je comprends que tu voies les choses ainsi. En vérité, cependant, tout ce que les gens font constamment, c’est de faire des choix.

Mais dans certains cas, on n’a aucun choix !

Il n’existe aucune situation où l’on n’a pas de choix. C’est ce que je cherche à te faire comprendre. Si tu décides de faire quelque chose qui va à l’encontre des instructions de tes parents, peut-être auras-tu à en subir les conséquences, mais cela ne signifie pas que tu n’aies pas le choix.

Tes décisions reflètent invariablement tes désirs et tes valeurs. C’est toujours ainsi. Tes choix révèlent tes idées sur ce que tu désires et sur qui tu es. C’est indubitable. En revanche, tes choix ne signalent pas que tu n’as aucune liberté ; bien au contraire, ils indiquent que tu es libre.

N’oublie jamais ceci : Chaque geste est un acte qui t’autodéfinit.

Je peux opposer, à tous les exemples de personnes «forcées» de faire quelque chose que tu me présentes, une situation où l’on a choisi de faire le contraire.

Certains parents ont abandonné leurs enfants, ne s’en sont pas occupés. Ils les ont délaissés, mais pas«parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix». Et tes parents ne se sont pas occupés de toi «parce qu’il le fallait». Quand tu comprendras cela, tu verras tes parents d’un autre œil.

Certains enfants ont fui leurs parents, plutôt que de leur obéir. Ils désobéissent à leurs parents, mais pas «parce qu’ils n’ont pas d’autre choix». Tu n’obéis pas à tes parents parce qu’il le faut. Quand tu comprendras cela, tu verras ta vie d’un autre œil.

Quelques-uns ont choisi la mort, plutôt que de mener un type d’existence qu’ils refusaient. Ils n’ont pas choisi la mort «parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix».

Nous avons déjà discuté de cela. Vous l’aviez déjà dit. Je le répète parce qu’il s’agit d’une position claire qui t’octroie beaucoup de pouvoir.

Une fois que tu adoptes cette attitude, une fois que tu comprends cela, tout change – même la manière dont tu te perçois toi, ainsi que tous ceux qui t’entourent.

N’oublie jamais ceci : Personne ne fait quoi que ce soit contre son gré.

Bon d’accord, mais vous n’avez pas encore répondu à ma vraie question. Pourquoi les parents doivent-ils imposer un couvre-feu ? Ou restreindre ma liberté d’une manière ou d’une autre ? Pourquoi ne me laissent-ils pas simplement la voie libre ?

Tes parents ne te barrent pas la route. Ils la pavent pour toi. Ils nivellent ce qui pourrait autrement être un chemin très rocailleux. Ils ne seront pas toujours là pour aplanir la route pour toi. Mais pendant qu’ils y sont, essaie de voir quels bienfaits tu en retires.

Vous ne répondez toujours pas à ma question ! Pourquoi doivent-ils «paver ma route» en me restreignant ?

Bien. Voyons donc si tu peux entrer dans la tête de tes parents.

Si tu devais exprimer pleinement la totalité de ce que tu es ici même et dès maintenant, l’expérience pourrait bien t’écraser. C’est pourquoi je t’ai accordé une existence entière pour y arriver.

T’est-il déjà arrivé de vivre une expérience qui t’a terrassé ? Peut-être as-tu connu quelques week-ends où la seule quantité de devoirs suffisait à t’écraser, non ?

Maintenant, imagine que tous les choix possibles dans la vie se présentent à toi ici même et dès maintenant – tous les choix relatifs à la condition de l’existence, aux valeurs et à toute expérience importante de la vie. Ne te sentirais-tu pas alors pour le moins «écrasé» ?

Si tu as répondu par l’affirmative, c’est que tu ne te souviens pas complètement de qui tu es vraiment. Ta vie est le processus qui te permet de t’en souvenir. Si tu «vis ta vie petit à petit », alors tu peux mieux assimiler toutes les données que la vie émet en ta direction.

Je sais que tu peux saisir clairement cette nuance. Quand tu t’occupes du petit frère dont tu parlais auparavant, tu lui permets certaines choses et en interdis d’autres, n’est-ce pas ?

Mais je ne suis plus un enfant. Je sais ce que j’ai besoin de savoir. Et en plus, comment vais-je jamais apprendre ce que j’ignore si l’on ne me permet pas de découvrir ce que je sais ?

Tu ne le pourras pas. Tu ne pourras jamais apprendre quoi que ce soit si l’on ne te le permet pas.

C’est précisément mon idée ! C’est ce que j’essaie d’expliquer !

Je comprends très bien. Tu ne peux rien apprendre sur la vie si tes parents ne te laissent pas expérimenter. Ce que les parents tentent de faire, naturellement, c’est de t’éviter d’apprendre les leçons de la vie «à la dure». Ils te veulent du bien. Mais s’ils ne font pas attention, ils t’entoureront de règles, de restrictions, de contraintes, de réglementations et de directives qui t’empêcheront d’affronter les choix réels ou importants de la vie – et par surcroît, de faire face aux conséquences qui résultent de ces choix.

Pour les parents, le dilemme ne tient pas à permettre ou à interdire à leurs enfants de faire face aux situations et de prendre leurs propres décisions. Il s’agit de décider de permettre jusqu’à quel point, et à quel moment.

Les parents et les enfants devraient tenter d’arriver à un accord mutuel à ce sujet.

Mais mes parents ne prennent pas «d’entente» avec moi. Ils donnent des ordres, ils fixent des règles, ils régissent.

Les parents efficaces ne procèdent pas ainsi. Ils respectent le fait que leurs enfants sont tout simplement des êtres humains plus jeunes mais cependant doués de tous les droits (et désirs) inhérents à la condition humaine partout sur terre.

Malgré tout, peut-être que tes parents ne peuvent se fier qu’à leur propre expérience de l’enfance. Peut-être que leurs parents leur imposaient des règles. Tu pourrais les aider à sortir de ce cercle vicieux en leur parlant et en les écoutant.

Donc, que dois-je faire au sujet de mes parents ?

Entame avec eux une conversation sérieuse, comme celle que nous avons en ce moment.

Cela ne marchera pas. Ils n’écouteront pas, ils ne le font jamais. Ils ne veulent pas m’entendre. Tout ce qu’ils veulent, c’est que moi, je les écoute.

Si c’est vrai, si c’est vraiment le cas, alors montre-leur ceci. Dis-leur : «Maman, papa, je ne veux pas vous manquer de respect, et je ne veux pas encore être en désaccord avec vous, mais j’aimerais vous faire lire quelque chose.» Et offre-leur ce livre, ouvert à cette page.

Et si même ça ne marche pas ?

Alors, fais valoir ta liberté. Fais appel à ton pouvoir originel. Tu peux ne pas tenir compte de tes parents, et en accepter les conséquences. Ou encore, tu peux te soustraire aux conséquences en leur obéissant. La décision t’appartient.

Tout un choix !

Cela vaut pour le reste de ta vie. Ce sera exactement la même chose jusqu’à la fin. Seuls les «acteurs» de la pièce changeront, mais le scénario restera le même.

Tu auras toujours à choisir entre ce que tu désires et ce que tu consens à être, à faire ou à posséder en vue d’obtenir ce que tu désires. Voilà le processus qui te permettra de te définir.

Toute ta vie, tu te définiras par tes désirs : tu décideras et découvriras par le fait même qui tu es. Le savais-tu ? Si tu veux connaître le degré d’évolution des gens, examine ce qu’ils appellent le «bonheur».

Tu affineras encore ta définition de toi-même en observant ce que tu consens à être, à faire ou à posséder en vue d’obtenir ce que tu désires.

Ainsi, ce que tu vis avec tes parents n’est qu’une formation qui te prépare en vue d’un processus que tu devras affronter tout au long de ta vie.

Ce processus peut être très agréable si tu comprends vraiment ce qui est en jeu, car il s’agit du processus de la liberté qui s’exprime.

L’auteur
Au cours de sa carrière, Neale Donald Walsch a été journaliste et directeur de l’information dans la presse écrite, directeur de la programmation à la radio, responsable des communications pour l’un des plus grands systèmes d’éducation publique aux États-Unis, fondateur et propriétaire de sa propre entreprise de publicité et de marketing, et finalement animateur d’un talk-show radiophonique diffusé à l’échelle nationale. Il a maintenant «pris sa retraite» en ce qui concerne sa carrière en communication pour suivre sa vision d’un monde où les êtres humains ne vivent plus dans la crainte de Dieu, ni de qui que ce soit. Il est le fondateur de ReCreation, un organisme à but non lucratif qui propose des conférences, des colloques, des ateliers et des retraites à travers les États-Unis à l’intention des personnes intéressées par la croissance spirituelle et le développement personnel. Il vit avec son épouse Nancy dans l’Oregon.
En 1992, la vie de Neale a changé abruptement lorsque, dans un moment de frustration extrême, il a rédigé spontanément «une lettre de colère envers Dieu» et que, à sa grande stupéfaction, Dieu lui a répondu. Le récit racontant comment cette réponse lui a été transmise et ce qu’elle contenait a été rapporté dans son livre, Conversations avec Dieu.
Pour joindre le site de Neale D. Walsch :
www.conversationswithgod.org
Pour connaître son programme de conférences :
www.conversationswithgod.org/nealeotroad.html
Pour avoir accès à son bulletin en français :
www.conversationswithgod.org/french.html

Le livre

A propos de l'auteur

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