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ËTES-VOUS UN «WORKAHOLIC » ?

Pour savoir si vous êtes un «accroc du boulot », répondez aux questions suivantes.

Êtes-vous un accro du boulot? Faites le test.

Pour savoir si vous êtes un « workaholic », lisez les phrases suivantes. Si vous trouvez qu’au moins cinq d’entre elles sont vraies pour vous, vous présentez un profil de workaholic. À huit et au-delà, vous êtes dans les sommets de la dépendance au travail…

1. Mon travail est la partie la plus gratifiante de ma vie.
2. Même si j’avais suffisamment d’argent pour vivre, je travaillerais toujours autant.
3. L’un des principaux buts de ma vie est de me réaliser dans mon travail.
4. J’ai toujours en tête une liste de choses à faire de façon à ne jamais rester inactif dans mon travail.
5. Les personnes de mon entourage trouvent que j’ai beaucoup d’énergie et que je tire celle-ci principalement de mon travail.
6. Je travaille très souvent le week-end et pendant les vacances.
7. Je suis si pris par mon travail qu’il m’est souvent difficile de partir en vacances.
8. Je dois fréquemment annuler des rendez-vous ou des rencontres personnelles pour me consacrer davantage à mon travail.
9. Mon travail est tellement intégré dans ma vie qu’il m’est difficile de faire une séparation nette entre mon temps de travail et mon temps de repos.
10. Mon investissement dans le travail pose fréquemment des problèmes à ma famille et à mes amis.

Les workaholics ou les « accros du boulot »

La notion de « workaholism » (mot à mot « dépendance au travail », comme on peut parler d’«alcoholism » pour la dépendance à l’alcool) est apparue aux États-Unis voici une vingtaine d’années, à l’occasion d’une enquête publiée dans le Wall Street Journal de New York. Cette enquête(1) réalisée auprès de trois cents dirigeants des plus grandes entreprises américaines, révélait que la plupart d’entre eux travaillaient soixante à soixante-dix heures par semaine, qu’ils se déplaçaient souvent pour leur travail (six à dix jours par mois) et que leur vie professionnelle et leur carrière comptaient plus, à leurs yeux, que leur vie familiale ou leur santé.
Ces « accros du boulot » ne sont pas une espèce propre aux hautes sphères de l’entreprise, même s’ils ont en général des postes à responsabilités. Aux États-Unis, on estime qu’ils représentent environ 5 % de la population active. Tant qu’ils sont en bonne santé et que leur environnement familial les supporte, les workaholics ne se plaignent pas de leur dépendance et sont même plutôt heureux: ils éprouvent un réel plaisir à se sentir stimulés dans leurs compétences, par le travail. Leur démarche est souvent très égoïste.
Leur principal problème n’est pas tant le travail lui-même (ils y excellent souvent) que leur incapacité totale à trouver du plaisir en dehors de celui-ci. Lorsqu’ils ne travaillent pas (les week-ends ou pendant les vacances), ils se sentent mal, insatisfaits, et, par contrecoup, s’investissent encore plus dans leur travail.
Outre les risques pour leur santé (ils fonctionnent en général à un fort niveau de stress, même si c’est pour eux du « bon » stress), ces forcenés du travail mettent fréquemment en péril leur vie familiale et relationnelle. Ce qui peut retentir sur leur vie professionnelle : lorsqu’ils traversent une crise dans leur travail, ils ont souvent moins de ressources personnelles pour y faire face et s’effondrent littéralement.
(1) « Significant proportion of chief exécutives believe job pressures affect health », Behavioral Medicine, octobre 1980, 3.

Le livre
Le stress, tout le monde connaît. Et pourtant, nous n’avons pas idée de la multitude des formes qu’il prend aujourd’hui. Souffrance psychologique, maladies psychosomatiques, absentéisme, baisse du rendement dans les entreprises : la facture est lourde.
Comment cette formidable mécanique qu’est le stress est-elle devenue si destructrice ? Pourquoi cette fonction si utile à notre organisme est-elle inadaptée aux problèmes qui font notre quotidien professionnel ?
Les solutions sont à la portée de chacun d’entre nous. Afin d’éviter que le travail nous entraîne vers la dépression ou l’épuisement, les individus comme les entreprises peuvent développer des stratégies efficaces. Pour faire du stress l’allié dont nous avons tous besoin.

ISBN 2.7381.1025.8

L’auteur
Patrick Légeron est psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne et dirige un cabinet de conseil aux entreprises sur les problèmes de stress.

Éditeur
Odile Jacob
www.odilejacob.fr

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