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Sommes-nous à l’écoute de notre corps ?

Nous savons tous que notre corps nous parle à travers nos problèmes de santé. Il y a tellement d’informations véhiculées à ce sujet que nous ne pouvons plus ignorer le fait de nos jours. Mais sommes-nous à l’écoute de notre corps lorsqu’il nous parle ainsi ? Sommes-nous capables de répondre à ses demandes d’aide, ou encore de nous en faire un allier pour nous autoguérir ? Voilà toute la question.

Stéphane m’a fourni, un jour, un très bel exemple de partenariat corps, âme, esprit. Faisant partie d’une troupe de jeunes qui se produisait en spectacle un peu partout à travers le monde, il se trouvait en Allemagne lorsqu’il apprit qu’il avait une tumeur maligne dans un testicule. Le jeune homme était conscient des efforts qu’il avait demandés à son corps physique au cours des mois précédants, le poussant à l’extrême limite de sa résistance. Il se croyait invincible malgré tous les messages que celui-ci lui envoyait. Roulant à toute vitesse sur l’autoroute de la vie, il s’était même dit, à un moment donné, que seule une maladie grave pourrait l’arrêter. Voilà qu’il était bien servi !

Mais il ne paniqua pas suite à cette mauvaise nouvelle, convaincu que l’on choisit, la plupart du temps inconsciemment, tout ce qui nous arrive. Il se disait donc que pour avoir choisi une telle expérience, c’est qu’il avait beaucoup à apprendre à travers elle. Il se persuada que ce n’était qu’un bref temps d’arrêt dans sa vie et que peu après l’opération, il pourrait rejoindre la troupe en Europe.

Stéphane revint donc rapidement au Québec, pour y subir l’ablation de sa tumeur maligne. Coïncidence plutôt cynique, l’opération eut lieu le jour de son 25e anniversaire de naissance. Il se sentait serein, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il avait six ganglions lymphatiques cancéreux, au niveau de l’abdomen. L’inquiétude commença à le gagner face à une deuxième opération visant à lui enlever une quinzaine de ganglions, car pour ce faire, il fallait lui ouvrir le thorax et l’abdomen de haut en bas.

Se voyant contraint de rompre son contrat de travail avec la troupe de danse, ses projets de carrière étaient foutus en l’air. L’insécurité matérielle s’ajoutait à celle générée par ses problèmes de santé. Cette deuxième intervention se déroula cependant sans complication et il sortit de l’hôpital plus tôt que prévu, aux prises avec une décision importante. Avec six ganglions cancéreux et plus, on donnait habituellement de la chimiothérapie après l’intervention chirurgicale afin de diminuer le risque de métastases pulmonaires. Il fut avisé que, dans le cas d’une récidive de ce type de cancer, l’étape suivante était l’atteinte des poumons. C’était toutefois à lui de décider s’il allait recevoir ou non des traitements, décision difficile à prendre, car il n’arrivait pas à entendre sa voix intérieure lorsqu’il méditait. Il avait beau essayer de se calmer, son mental galopait et l’inquiétude l’envahissait de plus belle.

Stéphane considérait la chimiothérapie comme un moyen drastique pour guérir son corps, mais il avait le sentiment qu’il devait passer par cette épreuve d’endurance pour aller jusqu’au bout de l’expérience de la maladie. De plus en plus ambivalent face à la décision à prendre, il devint très angoissé.

Le jeune homme était convaincu de la capacité d’autoguérison du corps physique, tout en ayant la croyance profonde que l’autoguérison était possible pour les autres et qu’il n’était pas rendu à un tel niveau d’apprentissage. Il aurait souhaité être parfait alors qu’il faisait face à ses limites humaines. Il entreprit des lectures sur des gens ayant vécu une expérience d’autoguérison. Il essaya aussi de mettre en pratique des techniques de visualisation mentale positive, mais, quoi qu’il fasse, il n’arrivait pas à se voir guéri. Il imaginait, au contraire, la récidive des cellules cancéreuses et la peur s’emparait alors de lui.

Face à un tel degré d’émotivité, Stéphane décida de ne pas entreprendre de chimiothérapie pour l’instant. Il fit transférer son dossier médical de Québec à Montréal et déménagea dans la métropole où il s’était trouvé un emploi. Un jour, ce qu’il pressentait depuis des mois, cette hantise qui le faisait paniquer aux moindres symptômes de rhume, lui fut confirmé au moment d’un examen de contrôle : il avait une métastase au poumon. Il s’agissait d’une toute petite masse, mais il fallait agir rapidement pour éviter le pire.

Ce fut la journée la plus épouvantable de sa vie. Complètement bouleversé, incapable de faire face à cette situation, il se demandait avec révolte pourquoi il avait bien pu choisir de vivre une telle épreuve. Il s’en voulait de s’être placé ainsi au pied du mur, face à la chimiothérapie qui s’imposait dans les plus brefs délais.

Le lendemain, le jeune homme retrouva son calme et médita afin d’éclaircir ce qu’il vivait intérieurement. Il craignait la chimiothérapie, mais surtout, il avait très peur de souffrir et se demandait jusqu’à quel point mon corps physique accepterait ce nouveau stress. Tout en assumant la responsabilité de sa maladie, il se sentait terriblement seul face à ce qu’il vivait, incapable de percevoir avec clarté s’il se dirigeait dans la bonne direction.

C’est alors qu’il débuta une forme de dialogue avec mon corps. Il ne tarda pas à comprendre que celui-ci le supporterait à travers cette épreuve. Il n’était plus seul, car il venait de prendre conscience qu’il avait un fidèle partenaire qui ne le laisserait pas tomber. Il savait qu’il n’avait plus à s’inquiéter, qu’il trouverait la force d’aller jusqu’au bout de cette expérience et d’en ressortir vainqueur.

Ainsi, en la regardant en face, Stéphane avait réussi à apprivoiser sa peur de même qu’à faire fondre son angoisse. Il se sentait très serein lorsqu’il décida d’avoir recours à la chimiothérapie. Il revint à Québec pour l’épreuve finale de ce qu’il concevait comme un marathon dans lequel ils étaient engagés, son corps et lui, tout en ayant la conviction que son âme participait, elle aussi, à titre d’entraîneur. Stéphane était désormais rassuré, car il ne doutait plus de faire partie d’une équipe gagnante.

Les traitements durèrent quatre mois et furent extrêmement pénibles par moments, mais le jeune homme ne perdit jamais courage, convaincu de la victoire finale. Plusieurs années se sont écoulées depuis. Stéphane est complètement guéri et continue d’être en contact étroit avec son corps qu’il ne considère plus comme une machine invincible, mais comme une forme d’Intelligence supérieure qui sait exactement ce dont elle a besoin et qui le démontre clairement lorsqu’il est à l’écoute.

Notre corps est le véhicule utilisé par notre âme et il nous communique des renseignements très précieux, à travers les malaises et la maladie. Nous sommes tous capables, comme Stéphane, de décoder les messages que nous envoie ce merveilleux complice, en étant à l’écoute de ses besoins, dans l’amour et le respect.

Diane Fournier
Extrait de Ces expériences qui nous transforment, Volume 1
Témoignage de courage : Un fidèle partenaire

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