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Mes plus grands serviteurs…

Celui qui me dérange le plus, me sert le mieux. Celui qui me déplait le plus, m’apporte davantage. Celui qui a le don de m’agacer le plus et de me mettre les nerfs en boule, est mon plus généreux serviteur.

Ce qui m’amène à me souvenir de la parole suivante: Il est plus facile de voir la paille dans l’oeil de son voisin que la poutre dans le sien.
Parce qu’il y a des aspects de mon être que je ne vois pas, que je ne peux voir ou que je me refuse inconsciemment de voir, La Vie va donc m’aider à en prendre conscience. Comment s’y prend t-elle?
D’abord en me dotant de cinq sens physiques.

Mes sens sont autant de portes, par lesquelles, l’émotion pénètre en moi. L’émotion transporte le message qui me concerne. Et même s’il me concerne, il n’en demeure pas moins que j’éprouve souvent de la difficulté à comprendre le sens de ce message. Cette difficulté vient du fait que dès ma naissance, de par ma condition humaine, ma vision est déformée. Ma perception est, en quelque sort, faussée. C’est comme si j’avais à regarder à travers de lentilles déformantes superposées. Pouvez-vous visualiser la déformation qui en résulterait? Ces lentilles, ou paires de lunettes déformantes sont la peur et le doute. Elles sont inhérentes à ma condition humaine comme je l’ai écris plus haut.

Pire encore…, comme si la difficulté n’était pas assez grande, nous avons deux autres lentilles déformantes supplémentaires, superposées aux premières. Celles là sont inhérentes au conditionnement de la race humaine. Tenez-vous bien… il s’agit de la culpabilité et de la méfiance. Pouvez-vous visualiser, maintenant, la difficulté à bien voir et, surtout, à bien interpréter les messages que nos émotions transportent? Nous voyons constamment ces messages à travers la peur, le doute, la culpabilité et la méfiance. Ce que l’on voit, n’est pas la réalité. Nous avons donc besoin d’aide.
Voici comment La Vie nous vient en aide à nouveau.

Elle intervient donc en mettant à notre disposition toute la création. Tout ce que nous pouvons percevoir par nos sens est, en fait, à notre disposition. Rien de moins. Alors comment s’en servir?
En utilisant précisément nos sens, mais en tenant compte cette fois que ce que nous voyons est déformé par la peur, le doute, la culpabilité et la méfiance. Il est impératif d’en prendre conscience si nous voulons être en mesure d’agir avec discernement.

Revenons aux serviteurs du début du texte. Vous savez… ceux qui nous tombent sur les nerfs!
En quoi peuvent-ils nous inspirer? Comment peuvent-ils nous aider à comprendre les messages qui nous concernent?
Eh bien !, en étant nos miroirs, tout simplement. En reflétant impeccablement les images que nous projetons sur eux, qui ne sont, en fait, que nos jugements appréciatifs ou dépréciatifs.
Certains s’arrêteront ici de lire et ne voudront pas aller plus loin. C’est trop!

Je vous comprends très bien. J’ai, moi aussi, arrêté bien des fois, mais rappelez-vous, la vie met sa création à notre disposition pour nous aider à comprendre. Alors n’ayez crainte, vous aurez à nouveau de très nombreuses chances. Pour ceux et celles qui sont encore là, voici comment cela fonctionne.
Qui suis-je pour que l’on mette à ma disposition tant d’êtres et de choses? Voilà la question importante à se poser…
Qui suis-je? Pourquoi tant de générosité? Vu sous cet angle, l’amour de soi fait tout un bond! Rassurez-vous, la culpabilité et le doute continuent à nous faire redescendre. Il s’agit donc maintenant de comprendre comment ces «serviteurs» nous viennent en aide.

En reflétant l’aspect de nous que nous ne voulons pas voir. Ils sont nos miroirs. Rappelez-vous, Il est plus facile de voir la paille dans l’œil de son voisin que la poutre dans le sien. Pour cette raison, nous pouvons donc compter sur les autres pour voir en eux l’aspect de nous-mêmes que nous n’avons pas encore détecté et qui mérite d’être perçu autrement. Pour bien comprendre, il faut se rappeler que ce que nous voyons, nous le voyons à travers la peur, le doute, la culpabilité et la méfiance. J’explique en profondeur cette problématique lors de mes ateliers et je vais beaucoup plus loin, en expliquant d’où ces quatre programmations inconscientes prennent leur origine respective. Ici, je me limiterai simplement à quelques explications supplémentaires, faute d’espace.

Il faut aussi concevoir que mon Serviteur est lui aussi programmé de la même façon que moi, c’est-à-dire qu’il agit à travers la peur, le doute, la culpabilité et la méfiance. Tout ce qu’il perçoit, il le perçoit à travers les mêmes lunettes, car il est du même règne que moi donc, il a la même condition humaine et sensiblement le même conditionnement que moi. Prendre conscience de ce fait changera déjà la perception que nous avons de lui.

Dans un premier temps, si ce serviteur me dérange, c’est un aspect de moi qui m’est reflété par lui, qui me dérange. Je dois donc pour mieux comprendre, m’attribuer à moi-même, cette accusation, ce reproche ou ce blâme. Je cherche à comprendre, par exemple, comment ce jugement me concerne. Notez qu’il s’applique souvent au sens figuré, mais il s’applique certainement. Par ailleurs, en étant conscient de mes lunettes déformantes, si je fais l’effort pour les enlever, en utilisant la compassion ou l’empathie, je remplacerai la peur par l’amour, le doute par la foi, la culpabilité par l’estime de moi et la méfiance par la confiance.
Facile…? Non! … Réalisable? …Oui!
Voici ma définition du verbe aimer.
Aimer, c’est accepter de mettre du temps pour chercher à comprendre.

Si je conçois qu’accepter de mettre le temps nécessaire pour chercher à comprendre, signifie aimer, alors, la foi, l’estime de soi et la confiance s’ajouteront naturellement à l’amour et ma vision ne sera plus la même.

Ne percevant plus mon serviteur de la même façon, la nouvelle réflexion (reflet) qui me parviendra de ses gestes ou de son comportement sera totalement changée et par le fait même, j’aurai simultanément une nouvelle perception de moi-même.

Pour s’assurer que ce que l’on perçoit, nous concerne réellement, prenons la situation suivante à titre d’exemple : Visualisez deux personnes assises l’une à coté de l’autre, regardant une troisième personne assise en face d’elles. Ces deux personnes sont occupées à faire chacune pour soi, la liste des qualités qu’elles perçoivent de la troisième personne. À la fin de l’exercice, si l’on compare les deux listes, nous verrons, bien sûr, certaines qualités communes aux deux listes. Mais, étrangement, bien que ces deux personnes aient essayé de décrire les qualités d’une même personne, leurs listes respectives seront très différentes, au point de croire, souvent, qu’il ne s’agit pas de la même personne.

En fait, les deux personnes qui ont fait la liste des qualités, ont regardé la troisième personne avec leurs yeux respectifs. Elles ont perçu simplement chez la troisième personne les qualités qu’elles-mêmes ont projeté sur ce miroir. Cette troisième personne agissant comme miroir n’a simplement fait que refléter ces jugements appréciatifs que les deux personnes, à l’exercice, lui avaient projetés.

Je ne dis pas que la troisième personne n’est pas concernée par ces jugements appréciatifs. Elle l’est certainement. Cependant, il faut réaliser qu’elle est, pour la durée de l’exercice, au service des deux autres personnes.

Lorsque vous pointez l’index vers une personne, regardez la position de vos autres doigts et constatez qu’il y a toujours trois doigts qui pointent vers vous. Cela nous rappelle que lorsque nous jugeons les qualités ou les défauts des autres, c’est toujours de nous que nous parlons. Cela démontre uniquement la façon dont on se perçoit personnellement. Si cette façon de me voir me déplait, je n’ai pas à essayer de me changer, encore moins de vouloir changer l’autre. Je ne connais personne qui aime se faire changer par les autres. En connaissez-vous? Appréciez-vous la situation lorsque les autres veulent vous changer? J’en doute… Je dois simplement changer la façon de me voir. Et ce, j’y arriverai, si je m’accorde le temps nécessaire pour chercher à me comprendre. Le seul jugement que je peux m’accorder, c’est le discernement. Cependant, pour être capable d’exercer le discernement, je dois utiliser l’amour. La vie ne nous demande pas l’impossible. Jamais nous n’avons eu un problème plus grand que l’énergie que nous avions pour le résoudre. Au fur et à mesure que nous sommes prêts, la vie nous apporte sur un plateau d’argent les acteurs, les situations et les événements, taillés sur mesure pour nous, afin que l’on puisse déceler, dans ces miroirs, les choses qui entravent notre joie, notre santé et l’abondance. Le hasard n’existe pas. Tout a sa raison d’être, tout sert à quelque chose. Rien ne sert à rien. Si j’ai bien compris l’importance de la présence des autres, car ils me servent de miroirs, je pourrai comprendre que je ne suis rien sans eux.

Comme je suis, je ne suis rien… comme nous sommes je suis.

Merci à mes serviteurs!

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