L’importance de développer notre conscience-témoin
Pour nous aider dans notre processus de guérison, nous devons créer une nouvelle habitude : méditer. S’asseoir avec nous-mêmes tous les jours ou au moins quelques jours par semaine afin de nous centrer et de cultiver notre conscience-témoin.
La conscience-témoin est cette partie de nous-mêmes qui peut observer tout ce qui se passe en nous avec bienveillance et clarté, comme un scientifique qui observe, découvre, sans juger, avec curiosité et avec une grande ouverture. Notre conscience-témoin est le centre de nous-mêmes. Nous voulons la développer, la cultiver, la faire grandir et lui donner de plus en plus de place. C’est grâce à elle que nous allons nous installer peu à peu dans une présence à nous-mêmes qui va nous permettre de nous accueillir et d’apprendre à nous aimer. En pratiquant régulièrement le retour à nous-mêmes, nous allons peu à peu trouver le courage de rester avec nos malaises et avec ce que nous ressentons. Notre cœur va lentement s’ouvrir et nous allons reprendre contact avec notre source d’amour.
Toute notre démarche de guérison vise à redécouvrir cette source d’amour à l’intérieur de nous-mêmes. Plus nous sommes en contact avec cette source, plus nous découvrons que nous sommes complets et qu’il ne nous manque rien au niveau de l’être. Nous découvrons que nous sommes tissés avec les fibres de cet amour et que cet amour est total, inconditionnel, bienveillant et guérisseur.
Chaque fois que nous arrivons à nous asseoir pour entrer en nous-mêmes et que nous nous permettons d’être là pour nous, à partir de cette position d’accueil, sans jugement et sans attente, un apaisement se produit.
Pour arriver à s’asseoir à l’intérieur de soi-même, il faut d’abord s’asseoir au sens littéral du mot c’est-à-dire, physiquement. C’est la première étape. Cela peut sembler simpliste, mais c‘est parfois très difficile. Nous aurons toujours quelque chose de plus important à faire. C’est pourtant l’un des premiers gestes d’amour que nous poserons pour nous. Au début, nous rencontrerons plusieurs voix dont celle qui dit que nous avons tant à faire ainsi que toutes les autres qui varieront selon le moment ou selon notre humeur : Qu’est-ce que ça donne? Pourquoi faire? Pour qui tu te prends? Tu es ridicule, etc… Si nous arrivons à prendre conscience de ces voix et à ne pas leur obéir, nous aurons une chance de réussir à nous asseoir avec nous-mêmes. Les premiers instants de méditation ne sont pas nécessairement les plus excitants ni même les plus convaincants. Le simple fait d’arriver à s’asseoir avec nous-mêmes est une victoire en soi. Cette habitude de prendre contact consciemment avec nous-mêmes est la plus importante et c’est elle que nous voulons cultiver. Dès le départ, nous serons appelés à être bienveillants, à ne pas critiquer nos jugements, mais à simplement les regarder, à être de plus en plus conscients qu’une partie de nous peut voir ce qui est là. S’intéresser à ce qui se passe en dedans de soi est le seul moyen que nous ayons de nous connaître. C’est le début et le fondement d’une nouvelle relation avec nous-mêmes, une relation à partir de notre conscience-témoin.
Extrait du livre Totalement humain, Totalement divin, publié aux Éditions Quebecor.
Pour contacter l’auteure : Lorraine Desmarais
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