Coincé avec… coincé dans…
sans voir de résultats concrets, sans goûter au changement qui, selon les pronostics de la pensée positive, devrait se réaliser.J’ai pourtant répété cette belle phrase des dizaines de fois, je l’ai écrit sur un petit papier, je l’ai mis dans ma poche, j’ai médité et j’en suis même arrivé à prier pour ne pas dire implorer que ce que je demandais se manifeste !
Très frustrant et très gênant pour moi, qui affirme à haute voix que la recherche de moi-même, que la patience et que la croyance peuvent m’amener à me dépasser, à aller au-delà même de ce que je peux oser espérer ou demander.
Je me retrouve devant le vide, devant mon échec. Pourquoi cette différence entre les moments où le mouvement se met en mouvement comme s’il était porté par lui-même et cette autre situation où malgré les malgré, tout se bouscule sans me donner de répit, comme si j’étais sur l’océan dans une tempête où peu importe ce que je fais, je me retrouve à chaque fois dans un autre cul-de-sac.
La plupart des lectures, des ateliers, des écrits me mettent en contact à la recherche de la vérité, de ma vérité et peu importe comment je m’y prends, elle semble toujours me glisser entre les mains.
Je ne démissionne pas, je continue, je reprends à zéro. Je me rappelle d’une phrase qui m’avait marquée lorsque j’étais adolescente ; cent fois sur le métier remettez votre travail …
Hé bien oui, je l’ai fait, j’ai suivi cette route.
J’ai recommencé et encore et encore sans jamais être satisfaite du résultat. Toujours la même erreur, le même échec. Et je recommence et ça recommence. Et je ne m’en sors pas.
Quelle est la vérité ???
La vérité que j’ai découverte est celle qui se cache dans le mensonge que je nourris, que j’entretiens et qui me tient à la gorge comme si j’étais son esclave, comme si je lui appartenais.
Saviez-vous qu’on peut appartenir à un mensonge et ne jamais trouver le moyen ni le choix de s’en libérer parce que ce mensonge nous fait croire qu’il est la vérité !
Alors pendant toutes ces années, j’ai nourri le mensonge qui me dit que je dois donner gratuitement ce que je suis, ce que je fais, que l’amour est la gratuité, que le vrai amour n’attend rien en retour… Mais aujourd’hui je sais que cette vérité est fausse !!!
Et moi j’ai appartenu à ce mensonge.
Parce que ma vérité c’est l’interdépendance, c’est cette jouissance de donner et recevoir dans le même mouvement, et non pas celle où je donne et je me mets en position d’attente, d’espoir, de désir et finalement de désespoir parce que le retour ne se pointe jamais le nez. Parce que je crois une vérité qui n’est pas la mienne, je vis sur la vérité de quelqu’un d’autre qui dans les faits est une fausseté pour moi.
Je vous dis que c’est gratuit quand dans les faits je touche régulièrement le manque lié à ma fausse vérité. J’ai continué pendant tout ce temps de vivre sur la certitude de cette vérité, une certitude qui m’emprisonne, me tient liée à elle, me demande de la respecter, de lui être fidèle pendant qu’une partie de moi se meurt.
Lorsque ma vérité est un mensonge, il n’y a pas d’issue…
La seule délivrance est d’accepter que, la vérité que j’entretiens comme VRAIE, est fausse ! Et que, si je n’ai pas le droit de la remettre en question, de la discuter ou de donner mon point de vue, cette vérité me tient en esclavage !
Hélène Lavoie SATI, créatrice du Jeu de SATI, du Triplium et du KHI. www.sati.qc.ca
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