Mea Culpa !

On dit que nous transmettons nos gènes à nos enfants ou que nos parents nous ont transmis les leurs. Je n’ai aucun doute là dessus.

Recettes # 2
La suite de la culpabilité – pour les intervenants
Pour la recette no.1, cliquez : https://www.alchymed.com/articles.asp?id_article=842

J’ai envie de pousser un peu plus loin, en disant que nous transmettons notre culture silencieuse, celle même à laquelle nous ne voulons plus adhérer, coopérer.
Celle dont je vous parle aujourd’hui, fait partie selon moi, de cette culture silencieuse qui se transmet dans l’invisible, dans le silence, dans des non-dits et qui, malgré nous et presque en dehors de nous, se manifeste dans des gestes, des actions qui souvent ne semblent pas avoir de source dans notre connu.
Mea Culpa…
Petite phrase répétée des milliers de fois par ma grand-mère, ma mère et toutes les autres…et par moi-même.
Mea Culpa, Mea Culpa, Mea maxima Culpa !
C’est ma faute, C’est ma faute, C’est ma très grande faute !
OUF!
Comment peut-on s’en sortir ?
Ça coule dans nos veines, ça s’ingère dans nos désirs, ça s’infiltre dans nos actions.
Mea Culpa !  Chaque fois que quelque chose ne tourne pas rond, le réflexe apparaît, mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa !
Je ne suis plus capable de vivre avec cette épée de Damoclès sur ma tête.  Pourquoi j’accepte la responsabilité de tous les problèmes qui se présentent autour de moi ?
Pourquoi je crois que c’est de ma faute ?
Qu’est-ce que j’aurais dû faire de plus ?  Qu’est-ce que j’ai trop fait ou pas assez ?  Que et que…
Pourquoi je porte cette couronne d’épines, sur laquelle je presse plus ou moins fortement à chaque fois que quelqu’un n’est pas content ou ne va pas bien ?
Pourquoi je continue d’adhérer à la croyance que je dois porter la souffrance et le malheur des autres ?  Pourquoi suis-je coupable de ne pas y arriver, de ne pas réussir et que même si je pleure à la place de l’autre, cela ne lui enlève pas le poids qu’il/elle ne semble pas arriver à porter ou ne veut pas porter.

Mea Culpa, Mea Culpa, Mea maxima Culpa !

Est-ce possible de se libérer de cette illusion ?  Parce que c’est une illusion, rien de cela n’existe en dehors de mon mental, c’est moi qui nourrit ce mea culpa, que je le fasse pour être aimé ou parce que je ne m’aime pas, c’est du pareil au même.
Notre culture nourrit la culpabilité, que ce soit celle de la famille, de l’école, de la religion ou de la société, etc.
Comme si la culture avait un objectif de nous garder liés les uns aux autres, comme si elle nous refusait le droit à l’unicité, à l’unique.  Parce que sans la culpabilité le vrai SOI émerge sans retenue !
La culpabilité est un réflexe de se couper de SOI!!! (culpa : couper – abilité : ses habilités, sa puissance)
La culpabilité semble souvent sortir de nulle part mais si j’arrive à l’associer à ce mea culpa je peux lui donner une forme, un sens et trouver alors comment la gérer et même apprendre à vivre sans elle… pour vivre avec MOI.
Parce que la culpabilité est directement relié à ce non droit de se connecter directement à SOI et non plus à l’autre pour avoir le droit d’Être qui nous sommes.  Il est nécessaire de vivre un processus de prise de conscience face à ce mea culpa qui émerge sans vous avertir et vous fait vous déconnecter de vous-même.  C’est par l’observation et la répétition dans votre quotidien, dans vos interventions que vous serez en mesure de faire de nouveaux choix, de prendre la décision que vous n’avez plus à laisser le pouvoir à cette petite phrase (mea culpa) qui envahit votre vie.  Ne soyez plus une victime, vous avez le choix de vos choix et les autres aussi !!!

Hélène Lavoie SATI
Créatrice, jeux/outils pour intervenants
www.sati.qc.ca