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Êtes-vous vraiment coupable…

La culpabilité est un des domaines où nous devons être particulièrement vigilants. Le sentiment de culpabilité a pris des proportions démesurées depuis plusieurs siècles et il est grandement temps de réviser nos croyances dans ce domaine.

On dit d’une personne qu’elle est coupable, blâmable ou condamnable, lorsqu’elle a commis une faute. Qu’est-ce qu’une faute et qui a le droit de décider si ce qu’une personne a fait est une faute véritable? Une faute est un acte qui a été commis dans l’intention de faire du mal. Lorsque vous vous sentez coupable, lorsque vous vous accusez, prenez-vous le temps de vérifier quelle était votre intention? Même durant un procès où l’accusé est de toute évidence coupable, on ne le condamnera jamais automatiquement sans preuve de préméditation. Notre loi est claire : avant de pouvoir déclarer quelqu’un coupable d’un délit quelconque, il faut être sûr de son intention de faire du mal.
Beaucoup de parents se sentent à tort coupables envers leur enfant qui a « mal tourné », s’est éloigné ou qui s’est même suicidé. Ils croient qu’ils n’ont pas été d’assez bons parents et que s’ils avaient agi différemment, leur enfant aurait « tourné » différemment. C’est peut-être vrai, mais ce sentiment de culpabilité aggrave la situation plutôt que de l’aider. Se sentir coupable ne change jamais rien à une situation. De plus, ceux qui s’accusent deviennent souvent malades sont malheureux et ce sentiment de culpabilité empêche également de trouver une solution au problème, car s’accuser nous décentre, nous empêche d’être dans la lumière de notre cœur, qui seule peut nous indiquer la bonne direction à prendre. Plutôt que de s’accuser, ces parents doivent donc s’accepter, reconnaître qu’ils ont agi au meilleur de leur connaissance. Ils doivent comprendre que ce n’est pas parce qu’une personne devient un père ou une mère qu’il ou elle devient un saint ou une sainte. Les parents ont tous des blessures intérieures non réglées, des peurs, des limites et des comportements et attitudes appris de leurs propres parents; c’est ce qui les influence plus tard dans leur nouveau rôle de parent. Comment peut-on alors s’attendre d’un homme n’ayant connu que violence étant jeune, qu’il devienne un père doux? S’il devient doux en se contrôlant parce qu’il ne veut pas être comme son père, il perdra le contrôle un jour ou l’autre. Aucun être humain ne peut se contrôler indéfiniment.
Je vois deux causes dominantes au fléau de la culpabilité chez l’humain : le manque de compréhension de la loi de la responsabilité et la grande quantité de croyances mentales accumulées au fil des générations qui dictent ce qui est bien ou mal.

PREMIÈRE CAUSE AU SENTIMENT DE CULPABILITÉ : LE MANQUE DE COMPRÉHENSION DE LA LOI DE LA RESPONSABILITÉ.
Une personne responsable sait assumer les conséquences de ses décisions, ses actions, ses réactions, ses paroles, etc. Elle accepte l’idée que tous ceux qu’elle aime sont aussi des êtres responsables et qu’ils doivent aussi assumer les conséquences de leurs actes. Ainsi, chaque personne apprend à se prendre en main plutôt que devenir dépendante de quelqu’un.
La personne qui se sent responsable du bonheur, de la santé ou du bien-être de ceux qu’elle aime n’est pas vraiment une personne responsable bien que cette personne croit l’être. Elle n’aime généralement pas apprendre cette vérité, car elle croit que son comportement est signe de bonté et d’amour. Ce genre d’amour est malsain car il est possessif, contrôlant et basé sur la peur de ne pas être aimé. À première vue, être vraiment responsable peut sembler égoïste mais au contraire, c’est un amour et une façon d’être qui libèrent tous ceux concernés.
De plus, il est important de réaliser que plus vous vous accusez de ne pas faire quelque chose pour les autres, plus ils vous accusent dès que vous ne répondez pas à leurs attentes. Les autres sont un reflet de ce qui se passe en vous. La loi de la responsabilité est directement liée à la loi du retour, la loi de cause à effet. Gardez cependant en tête que ce n’est pas parce qu’une personne vous accuse que vous êtes automatiquement coupable. Cela se produit plutôt pour vous montrer que vous vous accusez de cette même chose, mais probablement inconsciemment. Une fois que vous le reconnaissez, vérifiez en vous et vous découvrirez que vous vous accusez sans être coupable.

DEUXIÈME CAUSE AU SENTIMENT DE CULPABILITÉ : LES CROYANCES
Aussitôt que vous vous sentez coupable, sachez que c’est votre tête qui vous accuse et jamais votre cœur. Par « tête », j’entends votre ego avec ses innombrables croyances et qui n’est que l’accumulation de toutes les choses apprises dans le passé. Si vous avez appris par exemple qu’il est mal de trop manger, trop boire, trop fumer, manquer de patience, etc., vous vous sentez probablement coupable à chaque fois que vous vous retrouvez dans une de ces situations. Êtes-vous vraiment coupable? C’est plutôt une partie de vous, une croyance mentale, qui essaie de vous convaincre que vous avez commis une faute. Ce n’est pas parce que votre tête vous dit que quelque chose est mal que vous êtes une mauvaise personne avec de mauvaises intentions.
Je trouve très malheureux que les personnes qui se sentent coupables croient que ce sentiment de culpabilité les aidera à « bien faire » à l’avenir. Elles se disent inconsciemment : "Si je m’accuse assez et si je m’en veux assez, j’arriverai peut-être à ne plus faire ce que ma tête juge comme étant « mal »".
Avez-vous remarqué que plus vous vous accusez en espérant ne pas recommencer, plus vous recommencez? C’est automatique et normal et tant que l’humain se laisse diriger par son ego, il tourne en rond dans le même problème. La seule façon de s’en sortir est de retourner dans son cœur, de se recentrer. Comment y arriver? En se donnant le droit d’être humain avec ses faiblesses, ses limites, ses peurs. Au lieu de s’accuser d’avoir trop mangé par exemple, donnez-vous le droit d’avoir trop mangé en regardant quel besoin vous venez ainsi de remplir. Il s’agit généralement d’un besoin psychologique. Si c’est votre seul moyen pour répondre à votre besoin dans le moment, pourquoi pas? Soyez sans crainte, ça ne sera pas toujours ainsi. Au contraire, s’accepter et se donner le droit amorcent immédiatement une transformation. On commence ainsi à arrêter de tourner dans le même cercle vicieux.
L’acceptation est impossible à comprendre par l’ego, car ce dernier ne connaît que les données mentales déjà enregistrées. Il ne peut comprendre les lois qui gouvernent le cœur. C’est à vous de convaincre votre ego des avantages à écouter votre cœur. Puisque votre ego a très peur de disparaître, il est utile de le rassurer. Dites-lui que vous l’utiliserez lorsque ce sera nécessaire et que puisque la culpabilité vous rend trop malheureux et que ça ne vous apporte pas ce que vous voulez, vous avez décidé de vous donner le droit d’être humain et de vivre dans l’amour de soi.

QUE FAIT-ON LORSQUE NOUS SAVONS QUE NOTRE INTENTION ÉTAIT DE BLESSER QUELQU’UN?
Il est suggéré de vous pardonner en acceptant que c’était une partie souffrante en vous qui était en réaction et voulait faire du mal à l’autre. Ce n’est jamais vous dans votre cœur qui veut faire du mal à quelqu’un. Souffrir fait partie d’être humain et c’est notre ego qui accuse l’autre de nous faire souffrir qui nous porte à vouloir nous venger. Il est très important de ne pas vous en vouloir et de ne pas vous accuser. De toute façon, ce n’est pas en vous sentant coupable que cela changera quoi que ce soit à la situation. Décidez que si vous vous sentez mal ce n’est pas parce que votre tête vous dit que c’est mal, mais plutôt parce qu’il n’est pas intelligent d’agir comme vous l’avez fait. Il n’est en effet pas intelligent d’agir sous l’influence de mauvaises intentions parce que la loi du retour, qui est immuable, vous attirera la même chose. Grâce au pardon véritable, vous arrêtez l’effet de la cause que vous aviez mise en mouvement. Seul ce pardon véritable envers soi a le pouvoir d’arrêter la roue du karma ou du retour. En ce qui concerne l’autre personne, vous lui dites que vous êtes désolé de lui avoir causé du tort et que vous acceptez qu’elle puisse souffrir et avoir une réaction à son tour. Vous acceptez ainsi la loi du retour.
En conclusion, rappelez-vous l’importance de vérifier votre intention coupable lorsqu’une petite voix intérieure vous accuse. Vous constaterez que vous n’êtes pas coupable. Soyez alors ferme et reprenez la maîtrise de votre vie en disant à cette petite voix que vous n’êtes pas coupable, tout comme vous le diriez à une personne qui essaierait de vous culpabiliser lorsque vous savez que vous n’êtes pas coupable.

Pour une démarche intérieure plus en profondeur, nous vous suggérons l’atelier « Se libérer de la culpabilité » qui se donnera aux dates et endroits suivants :

Canada
Gatineau: 16-17 avril
Laval: 18-19 juin
St-Jérôme: 18-19 juillet

France
Dijon: 10-11 février
Rennes: 2-3 avril
Nice: 19-20 mai
Biarritz: 21-22 mai

Tahiti
Papeete: 16-17 mai

www.ecoutetoncorps.com

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