Vous êtes ici: Accueil » ARTICLES » LE CHEMIN VERS LA GUÉRISON

LE CHEMIN VERS LA GUÉRISON

Pour un chamanisme « scientifique ». Il appert que ma conception de la maladie et de la santé est fondamentalement chamanique, mais d’un chamanisme occidental.

Le lecteur pourra constater dans le texte suivant que l’approche et les « techniques » de guérison sont à la fois tout à fait chamaniques et hyper et post-modernes. Non seulement n’y a-t-il pas toujours de contradiction entre l’ancien et le moderne, mais encore l’un et l’autre parfois s’éclairent et se confirment mutuellement. En effet, l’ancien constitue parfois les archétypes qui ont guidé les scientifiques modernes, à leur insu, dans leurs découvertes théoriques et dans leurs pratiques. Et lorsque l’archétype chamanique et la modernité médicale convergent, les probabilités de s’approcher d’un savoir fondamental et efficace.

Les limites de l’(id)entité par des entités : auto-ensorcellement-possession
Nous sommes tous ensorcelés ou possédés. Nous le sommes rarement par de véritables sorciers et par leurs entités sataniques. Mais nous le sommes presque toujours par des sorciers qui s’ignorent et que nous ignorons, des sorciers que nous sommes nous-mêmes et que sont nos parents, nos amis et nos ennemis.
Nous sommes ensorcelés ou possédés à des degrés divers selon notre degré d’individuation, notre capacité à être nous-mêmes. Plus on est individué, plus on est conscient de son inconscient. Ainsi, plus on devient sensible à soi-même et aux autres, et moins on devient susceptible d’être ensorcelé ou possédé. L’ensorcellement-possession, ou médiumnité, n’est possible que lorsque le rapport entre le conscient et l’inconscient est coupé. C’est alors que les esprits maléfiques du sorcier (ensorcellement-possession explicite), ou les pensées négatives, les émotions (souffrances) refoulées de nos proches (ensorcellement-possession implicite), peuvent nous atteindre et nous rendre malades.
L’ensorcellement-possession peut avoir une emprise sur nous dans la mesure où tout un univers d’influences énergétiques à distance peut magouiller dans notre psychisme à notre insu, dans notre inconscient. Nous sommes peu individués ou pas du tout ; nous ne sommes pas nous-mêmes car ensorcelés-possédés par nos parents, notre éducation, la société, les idéologies, les croyances, autant d’entités exogènes. Nous sommes constitués d’une complication énergétique qui vient d’ailleurs et qui se superpose à notre identité. Nous ne sommes pas une identité (individuation) ; nous sommes les entités qui nous hantent. Cette confusion entre notre identité et ces entités produit une fausse impression d’être nous-mêmes. Ces entités sont tellement imprégnées en nous-mêmes au niveau inconscient que nous avons la certitude de notre identité dans une confusion niée (refoulée) au niveau inconscient.
Ce fond de confusion d’entités intégrées dans le psychisme depuis la naissance, et même avant, constitue un véritable auto-ensorcellement. Il rend possible les ensorcellements-possessions extérieurs. Les ensorcellements-possessions ne font que dynamiser ces vieux ensorcellements-possessions qui forment nos (id)entités confuses non individuées.
Les perceptions que nous avons de nous-mêmes tendent à influencer les perceptions que les autres ont de nous-mêmes. Les autres en viennent à nous percevoir comme nous-mêmes nous nous percevons. À cause de cela, l’ensorcellement est mutuel. Ensorcellement et auto-ensorcellement s’impliquent, s’imbriquent, se synergisent ; il est parfois impossible de distinguer l’un de l’autre. L’ensorcellement ne peut fonctionner que si la victime est complice par auto-ensorcellement. Autant l’ensorcellement-possession peut rendre malade physique-ment et psychiquement, autant l’auto-ensorcellement-possession le peut aussi.

La maladie exprime les dysfonctionnalités de nos rapports à nous-mêmes et aux autres
La maladie résultant d’un ensorcellement-possession est provoquée par la création d’un champ électromagnétique déséquilibré. Ce champ entraîne un milieu acide dans un organe ou dans une région du corps qui perturbe les processus immunitaires et les fonctions vitales. Il correspond au même déséquilibre psychique (souffrance) de la victime qui est ainsi dynamisé (synergisé) par le déséquilibre venant du sorcier. Et comme nous vivons sans cesse des dynamiques d’ensorcellement-possession ou auto-ensorcellement-possession, nos maladies physiques et psychiques sont causées par la création de champs électromagnétiques déséquilibrés qui viennent à la fois de nous-mêmes (auto-ensorcellement-possession) et des autres (ensorcellement-possession). La maladie exprime à la fois nos dysfonctionnalités face à nous-mêmes et celles de nos rapports aux autres.

Blaise Pascal en savait déjà beaucoup
Dès lors, les maladies corporelles ou psychiques (celles-ci sont aussi des pathologies physiques) sont les manifestations de souffrances psychologiques refoulées par nous-mêmes, notre sorcier intérieur, et par les autres, nos sorciers extérieurs. Les maux du corps expriment les maux refoulés de l’âme. Et notre âme est fondamentalement interrelation aux autres âmes. « Les maux du corps, écrit Blaise Pascal, ne sont autre chose que la figure [reflet] des maux de l’âme. Mais, Seigneur, faites qu’ils soient le remède, en me faisant considérer, dans les douleurs que je sens [dans mon corps], celles que je ne sentais pas dans mon âme quoique toute malade et couverte d’ulcères ». (Prières pour demander à Dieu le bon usage des maladies). Il y a plus de trois cent ans, Pascal savait déjà que sa souffrance corporelle exprimait les souffrances ou « douleurs qu’il ne sentait pas dans son âme quoique toute malade ». Il ignorait le mot refoulement mais en comprenait bien la fonction : « la plus grande maladie de mon âme est cette insensibilité et cette extrême faiblesse qui lui avaient ôté tout sentiment de ses propres misères ».
Les maux de l’âme, quels sont-ils ? Pascal a encore raison quand il dit que la plus grande maladie de son âme est cette insensibilité qui lui enlevait tout sentiment de ses propres misères. Je dirais, en langage plus contemporain, que la plus grande maladie de l’âme c’est la « pensée positive ». Elle exclut toutes pensées négatives qui cherchent à nous exprimer nos souffrances, nos « misères ». Par la pensée positive, nous refoulons, en les disqualifiant, toutes souffrances, les nôtres propres synergisées à celles des autres. Ces souffrances n’auront plus que les maladies pour se faire entendre. La pensée positive est un déséquilibre psychologique qui se prend pour un autre : l’Équilibre. Mais ce déséquilibre s’imprime dans le corps qui, tôt au tard, l’exprime : les maux du corps ne sont autre chose que la figure des maux de l’âme.

Nos croyances (valeurs) refoulent nos carences (douleurs)
Toute croyance est la conséquence d’un manque, d’une carence. Une croyance est d’autant plus forte qu’elle refoule une carence dans l’inconscient. Une croyance (valeur) est une carence (douleur) niée par son contraire : la dite croyance. Une hiérarchie de valeurs reflète une hiérarchie de douleurs refoulées. Et plus certaines douleurs refoulées cherchent à émerger à la conscience, plus les valeurs correspondantes prennent de l’importance dans la même conscience. On peut donc connaître les carences (douleurs) d’une personne en connaissant ses croyances (valeurs). Et plus les croyances sont fortes, mieux elles refoulent leurs carences correspondantes. Et toutes croyances ne sont-elles pas le résultat d’ensorcellement-possession par les parents, l’éducation, la société, les autres qui refoulent leurs douleurs par leurs valeurs et qui envahissent ainsi nos inconscients ensorcelés, possédés.
 La croyance qui nie sa carence opposée constitue un déséquilibre. Et c’est la maladie, expression corporelle (maux du corps) de la carence (maux de l’âme), qui rétablit l’équilibre perdu. Un déséquilibre psychique (pensée positive) + un déséquilibre physique (corps négatif) = un équilibre (+/–) aberrant, morbide qui se prépare un déséquilibre bien plus sévère encore : la mort.

Ce texte provient du livre Psychologie et chamanisme au 21e siècle aux éditions Louise Courteau

Jean-Jacques Dubois Ph.D.
Psychothérapeute, conférencier, auteur,
Codirecteur de l’ermitage Clair-Obscur.
[email protected]

A propos de l'auteur

Alchymed réunit des centaines de spécialistes oeuvrant dans le domaine du développement personnel, des thérapies alternatives, des médecines douces, pour la santé et le bien-être global de ...

Nombre d'entrées : 4140

© 2016 Copyright - Les Productions Alchymed inc.

Retour en haut de la page