L’amour est une drogue douce… en général

Les poètes ne s’y sont pas trompés : notre première drogue, la plus naturelle et la plus innée, c’est l’amour, avec son pouvoir magnifique et son envers toxique.

L’état amoureux, comme les plaisirs naturels, procède d’un principe chimique : la hausse du débit d’une substance stupéfiante qui inonde le cerveau, la dopamine, celle-ci venant chatouiller des émetteurs-récepteurs qui produisent des substances euphorisantes. Or l’amour, au même titre que la drogue, peut forcer le circuit du plaisir, au point d’induire un manque vécu comme invivable et qui peut se transformer en addiction.

Le premier ouvrage sur le troublant parallélisme entre les drogues exogènes et l’amour.
Ce sont des recherches neurobiologiques récentes qui ont permis d’établir que nous sommes des organismes biologiquement modifiés par l’amour, celui qu’on fait comme celui qu’on éprouve. Mais c’est aussi parce que l’approche des toxicomanies, qui restait concentrée sur les aspects de dépendance et de délinquance, ne reconnaissait pas la dimension de plaisir. Or c’est elle qui, dans l’amour comme dans la consommation de drogues exogènes, rend « accro ».

Un livre pour s’enivrer à l’amour – et à la vie – en évitant l’ébriété et la dépendance suicidaires.
En examinant chaque phase de l’état amoureux, sous ses aspects biologiques, psychologiques et sociaux, ce livre montre comment l’amour peut nous doper, mais aussi comment « s’administrer » cette drogue sans qu’elle devienne, au même titre qu’un toxique exogène, un facteur de douleur, de dépression, voire de mort.

Michel Reynaud est l’un des acteurs de la reconnaissance officielle de l’addictologie en tant que spécialité médicale.
Il est l’un des premiers à avoir osé rassembler toutes les toxicomanies (alcool, cannabis, opiacés, nicotine) au regard de leur point commun – la dépendance –, loin des clivages liés au degré de tolérance sociale dont elles bénéficient.

Le professeur Michel Reynaud est psychiatre et chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital universitaire Paul-Brousse. Il a déjà signé quinze ouvrages spécialisés dont : La Souffrance psychique (avec A. Malarewicz, Albin Michel, 1996), Les Pratiques addictives (Odile Jacob, 2000), Cannabis et Santé (Flammarion, 2004) et se propose ici pour la première fois de diffuser ses connaissances auprès du grand public.

Robert Laffont – essai / santé