RYTHMES & DESTINÉE

La vie humaine est faite de rythmes et de cycles. L’existence est parsemée de grands rendez-vous avec des situations, des êtres ou des événements dramatiques ou joyeux qui demeurent souvent un mystère.

Tiré du livre du même nom de Pierre Lassalle et Brigitte Maffray
Édition De Mortagne

Tout au fond de son cœur, chacun se demande parfois : « Ai-je une destinée ? Y a-t-il un « fil rouge » qui soit conducteur de toutes les expériences de ma vie ? L’existence humaine a-t-elle un sens ? Et, si oui, quel est-il ? »

Il est difficile de passer toute sa vie sans jamais se poser ce genre de questions. C’est humain, car nous sommes des êtres qui voulons savoir, qui voulons comprendre le sens de ce que nous vivons.

La différence essentielle entre l’être humain et l’animal est que nous sommes des êtres pensants et dotés d’une individualité spirituelle (ou esprit).
Nous cherchons à comprendre ce que nous vivons et nous voulons maîtriser notre destin.
Mais qu’est-ce qu’une destinée ?

La science moderne, qui n’étudie que la matière, évoque le « hasard » dès qu’elle se trouve face à l’inconnu. Mais, le hasard ne peut expliquer la vie de l’être humain et il est donc irrecevable.
Si nous rencontrons telle personne à tel endroit et à tel âge, il ne s’agit pas d’un hasard. Si nous ne comprenons pas la raison profonde de cette rencontre et qu’elle demeure cachée à notre regard, c’est peut-être tout simplement parce que nous ne savons pas regarder (nous ne cherchons pas dans la bonne direction) ou que nous n’avons pas les outils pour trouver une réponse adéquate. Et puis, la destinée n’est peut-être pas ce que l’on croit habituellement.

La plupart de nos contemporains ne croient guère en la destinée, car ils s’imaginent qu’elle serait une sorte de programme prédéterminé qui nous forcerait à vivre telle ou telle expérience. Le besoin de liberté les pousse à se rebeller contre cette idée dans laquelle ils se sentent emprisonnés. Nous pouvons comprendre leur raisonnement. Néanmoins, celui-ci repose sur des bases fausses.

La destinée n’est pas le déterminisme. En fait, elle repose sur une double liberté. Si vous concevez que nous appelions « destinée » l’ensemble de tout ce qu’expérimente un être humain au cours de son incarnation terrestre, alors il faut savoir que la destinée est choisie par l’individu avant de s’incarner.
En effet, l’être humain choisit les grandes lignes de son futur parcours terrestre avant de s’incarner, lorsqu’il séjourne encore dans le monde spirituel (sa patrie originelle).

C’est lui qui décide de retrouver telle ou telle personne, d’affronter telle ou telle épreuve, d’exprimer telle ou telle qualité, etc.
Ensuite, une fois sur Terre, il ira à la rencontre de sa destinée, c’est-à-dire de ses propres choix (faits dans le monde spirituel) et il devra alors utiliser son libre arbitre : il décidera seul de la conduite à tenir face à telle personne rencontrée, à telle épreuve ou défi à surmonter, à telle capacité ou qualité à développer. Il pourra ainsi améliorer la destinée qu’il souhaitait accomplir ou, au contraire, n’en vivre qu’une partie ou en dévier.

Le principal problème que nous rencontrons face à notre destinée est l’oubli : nous avons oublié, d’une part, nos choix du monde spirituel et, d’autre part, pourquoi nous voulions rencontrer telle personne ou telle épreuve, etc. ce qui rend délicats nos choix une fois incarné, car nous ne savons plus quel est le sens de notre vie.

Cet ouvrage a pour but de remédier à ce problème : peu importe que vous ayez oublié vos choix et que vous ne sachiez plus ce que vous faites là, le livre que vous tenez entre vos mains vous aidera à vous rappeler ce mode d’emploi de la vie que vous avez égaré. Vous n’avez plus qu’à l’étudier et surtout à le mettre en pratique, et vos souvenirs vont remonter à la surface : vous vous rappellerez ce que vous êtes venu faire sur cette Terre, qui vous êtes et d’où vous venez.

Les sources de la biosophie
Cette connaissance de la destinée, qui est rythmée par des tranches d’âge de sept ans (de 0 à 7 ans, de 7 à 14 ans… de 49 à 56 ans, etc.), nous l’appelons « biosophie ». Elle est très ancienne puisque nous en dénichons les traces jusque chez les philosophes Grecs.

C’est sans doute Hippocrate (460 – 377 av. J-C.), le « père » de la médecine, qui a le mieux défini cette sagesse en ces termes : « Il y a dans l’existence humaine, sept temps que nous nommons « âges » : enfant, petit garçon, adolescent, jeune homme, homme mûr, homme âgé, vieillard. A la période (période changeante) Lune, la petite enfance (jusqu’à 7 ans), succède celle de Mercure où les premières connaissances sont acquises (7-14 ans), puis celle de Vénus qui montre sa force dans les émois passionnels de la prime adolescence (14-21 ans) ; puis vient le zénith (solaire) de la vie, les 3 septaines de la pleine force vitale et des désirs d’expansion (21-42 ans). Le règne du mauvais Mars amène un revirement et conduit aux luttes, amertumes et désillusions qui emplissent l’âge d’homme (42-49 ans). Puis sous le sceptre de Jupiter, revient une fois encore un sommet de la vie, l’âge mûr proprement dit, qui, serein et sage, contemple les joies et les souffrances de l’existence tout en participant toujours avec bonheur à celle-ci (49-56 ans) ; et enfin avec l’étoile de Saturne, éloignée de la Terre et lente, le grand âge où les forces vitales se refroidissent et se figent lentement. »

Le philosophe et Initié grec Platon (427 – 347 av. J-C.), disciple de Socrate, enseignait trois vertus : le courage (ou force intérieure), la tempérance (ou maîtrise de soi) et la sagesse (ou prudence), et en présentait une quatrième qui résultait de l’harmonie des trois précédentes, la justice (ou juste équilibre en toute chose, ou encore sage conduite de la destinée).
C’est ainsi que nous définissons la « version contemporaine » de cette connaissance : la biosophie (néologisme que j’ai formé avec les deux mots grecs « bios » qui signifie « vie » et « sophia » qui veut dire « sagesse ») est la connaissance qui favorise une sage conduite de sa destinée.
Ainsi, la biosophie est en quelque sorte la vertu platonicienne de la justice pénétrée de l’impulsion christique  ou encore adaptée à l’être humain moderne.

La biosophie ou sage conduite de la destinée est une sorte de mode d’emploi de la vie humaine indiquant les temps forts, les respirations, les défis, que nous avons choisis. Nous pouvons, grâce à cette connaissance, raviver l’espérance de notre cœur.

Cette sagesse grecque (ou plus antique encore ?) a été perdue puis retrouvée au fil des siècles. Shakespeare la connaissait, par exemple (voir le chapitre 3.) Plus près de nous, c’est l’Initié autrichien Rudolf Steiner (1861-1925) qui l’a remise au goût du jour, grâce à sa connaissance profonde de l’être humain, à travers de nombreuses conférences ou écrits. Ses recherches nous ont souvent inspirés.

Notre principale source a été l’astrologie que nous pratiquons, Brigitte et moi, depuis plus d’une vingtaine d’années. Nous partageons un vif intérêt pour tout ce qui est cycles et rythmes.

Ma propre recherche concernant les cycles m’a également orienté vers la numérologie.
Puis, deux ouvrages m’ont attiré vers ce que j’appelle aujourd’hui la biosophie : Les Cycles du Devenir d’Alexander Ruperti (Éditions du Rocher) et La Maîtrise de Soi et le Destin de H. Spencer Lewis (Éditions Rosicruciennes).
Ces livres mettaient l’accent sur le cycle de sept ans qui rythme la vie humaine.
Mais, j’ai dû apporter une cure de jouvence à cette connaissance, grâce à mes recherches en astrologie, ainsi que par mes investigations spirituelles (travail intérieur et méditatif). En effet, l’être humain évolue et la société dans laquelle il vit également. Même en un siècle, la société occidentale a considérablement changé et l’être humain a dû s’adapter. Il n’est donc guère possible d’utiliser un savoir traditionnel sans l’adapter à l’être humain de notre époque.
Pour créer la biosophie, je me suis donc appuyé sur mes recherches spirituelles (ou méditatives) concernant l’être humain d’aujourd’hui.

Depuis plusieurs années, j’ai créé un cours de biosophie, et ma compagne et collaboratrice Brigitte Maffray m’a aidé à l’améliorer et à le rendre de plus en plus concret, afin qu’un maximum de gens puissent bénéficier de cette connaissance, dont tout le monde devrait pouvoir percer les secrets. Notre travail commun d’enseignants nous a permis de rencontrer des centaines de personnes de tout âge et de toute condition sociale, ce qui a nourri notre recherche biosophique et nous a apporté l’expérience nécessaire afin de rendre aisément compréhensible ce mode d’emploi de la vie.
Alors, Brigitte et moi sommes heureux de vous offrir le résultat de notre travail sur les mystères de la vie humaine.
Nous espérons que celui-ci vous aidera à aimer la vie davantage encore et à y découvrir les raisons de vous transcender et d’exprimer toutes les richesses de votre cœur.

Pierre Lassalle.
Écrivain – conférencier.

À noter : Pour connaître les activités de Pierre Lassalle dans votre région consulter le site Terra Lucida : http://www.terralucida.net/activites.htm