Ne tirez pas sur le messager…
Les conflits les plus difficiles à gérer sont assurément ceux qui nous opposent à nos proches. Toutefois, se pourrait-il qu’au-delà des apparences, ceux-ci aient choisi, au plan divin, d’intervenir dans notre vie de cette façon précise, quoique bien malhabile il faut l’avouer, pour nous inciter à dépasser les limites de notre conscience humaine et contribuer ainsi à nous ouvrir au meilleur en nous-mêmes au plan spirituel ?
Ça vous est sûrement déjà arrivé : une amie très chère avec qui vous avez un différend et qui, tout à coup, se retourne contre vous. Ce peut être aussi un parent, votre conjoint, un collègue de travail… Peu importe la cause de la dispute ou son importance : la colère, la déception et la frustration prennent le dessus sur la profondeur de vos sentiments réciproques et cela dégénère en guerre froide ou conflit ouvert. Ce n’est pas facile à vivre pour personne. Comment, dans de telles circonstances, demeurer centré et ne pas céder à la tentation du « J’ai raison et tu as tort ! » ?
Bien entendu, à recul, il est évident que tout n’est qu’une question de point de vue. Que chacune des parties impliquées se sent lésée non pas à cause de la différence d’opinion comme telle, mais bien parce qu’elle n’a pas été accueillie selon ses attentes et ses critères d’acceptation inconditionnelle. Ce n’est donc pas l’élément déclencheur qui est la cause réelle du conflit, mais bien les émotions engendrées, sur lesquelles ni l’un ni l’autre n’a le contrôle, mais qui ont toutes à voir avec les « bagages » du passé de chacun des individus concernés.
En clair, plus vous avez un passé lourd d’insatisfactions, de manque et de rancoeurs non exprimées, plus vous éprouverez de la souffrance face à une situation génératrice de tensions. Votre douleur actuelle se nourrit de toutes les souffrances antérieures qui n’ont pas été guéries. Et il en est de même pour votre opposant.
Lorsque le lien est très fort et dure depuis fort longtemps, il est possible de « passer l’éponge », de vous pardonner mutuellement et de reprendre votre relation comme avant. Mais, souvent, un malaise s’installe, une certaine gêne persiste… et une légère distance s’insinue entre vous. Même si vous « comprenez » la blessure de l’autre et que vous « savez » que vous n’en êtes pas la cause directe, il n’en demeure pas moins que cela vient réveiller vos propres blessures intérieures, fait remonter vos propres insécurités à la surface ou encore, votre « orgueil » peut se sentir « piqué au vif » et se fermer à l’autre.
Il importe alors d’aller voir au-delà de la douleur et du conflit apparent. Quelle est la souffrance « derrière » la souffrance ? Quel malaise intérieur nourrit et intensifie la profondeur de la blessure apparente ? Quel « fer » tournez-vous dans votre propre « plaie» pour qu’elle soit aussi vive et douloureuse ?
Une femme qui avait de graves problèmes d’insomnie croyait que son inquiétude pour ses deux enfants d’âge préscolaire devait causer ses troubles de sommeil. Un de ses enfants avait failli se faire renverser par une voiture et, depuis, elle craignait pour leur vie à un point tel qu’elle ne les laissaient plus traverser la rue pour aller jouer dans un parc situé juste en face de leur maison, en plein quartier résidentiel, sur une petite rue tranquille de banlieue. Sa peur excessive et déraisonnée pour ses enfants était-elle due à ce simple accident qui n’a même pas eu lieu ou cachait-elle un malaise plus profond ?
Venue consulter pour des problèmes d’angoisse et de sommeil, cette femme s’est vue poser une question très simple : « comment vous sentez-vous en tant que mère ? » Au-delà des circonstances, au-delà des malaises et des symptômes, la vraie question sous-entendue est : « Quelles sont les pensées que vous nourrissez envers vous-même et qui ont « créé » cet incident pour attirer votre attention sur ce qui se passe en dedans de vous ? »
Eh oui, tout le monde le dit, la pensée crée ! C’est bien beau en théorie, mais qu’est-ce que ça veut dire concrètement, au quotidien ? Se pourrait-il vraiment que vous vous fassiez « arriver » des conflits, que vous vous « attiriez » des malheurs et que vous-même soyez la « cause » de vos malaises émotionnels et physiques ? Et si le but de votre âme, à travers ces événements, n’était que de vous faire prendre conscience de vos limites pour vous inviter à les repousser ???
Dans le cas présent, la jeune mère se sentait bien souvent « dépassée » et « submergée » par l’ampleur des tâches et des responsabilités qui lui incombaient, vivant seule avec deux jeunes enfants. Quelquefois, bien qu’elle ne l’aurait jamais avoué ouvertement, elle aurait bien aimé que ses marmots « disparaissent de sa vie », ne serait-ce que quelques heures, afin qu’elle puisse reprendre son souffle de temps en temps. C’est bien normal d’être fatiguée et qu’il puisse alors lui arriver de souhaiter ne jamais avoir enfanté. Ça ne veut pas dire qu’elle n’aime pas ses enfants ; elle serait prête à donner sa vie pour eux ! Seulement, cette jeune femme s’est sentie coupable d’avoir nourri de telles pensées de désespoir, d’avoir imaginé de se « débarrasser » de ses enfants, ne serait-ce qu’un court instant.
De la culpabilité naît la souffrance et de la souffrance, le besoin de compenser pour ces « pensées impures »… d’où sa prudence excessive envers ses enfants. L’hémisphère du cerveau qui avait émis une pensée « extrême », soit « l’élimination » de la source de la fatigue, s’est vu aussitôt contrecarré dans ses plans par l’autre hémisphère qui, lui, s’est campé à l’opposé, soit dans la « surprotection » et le don total de soi, ce qui en soi est tout aussi excessif…et épuisant !
La cause réelle des problèmes d’insomnie de cette femme n’était donc pas proprement dit l’inquiétude familiale, mais bien le fait de ne pas avoir accueilli ses propres limites, de ne pas avoir « concilié » les deux extrêmes en se ramenant tout simplement au moment présent. Comme bien des gens dans une situation semblable, elle s’est laissée emporter par ses émotions, amplifiées par l’accumulation de fatigue et de ressentiment face à des contraintes qui lui paraissaient « injustes » et « exténuantes ». Elle a « dramatisé » les circonstances, et « exagéré » les conséquences… jusqu’à s’en rendre malade !
Dans le cas d’un conflit entre deux personnes, lorsque vous sentez que ce n’est pas vous, mais l’autre personne qui a déclenché les hostilités, vous êtes invités à vous demander non pas ce que vous avez « fait » pour vous attirer de tels ennuis, mais bien ce que vous avez pu vous « dire » en vous-même à votre propre sujet ! Ce sont les pensées que vous nourrissez envers vous-même qui agissent comme des aimants et attirent ces gens qui viennent vous dire à voix haute (et en pleine face) ce que vous vous dites en secret, dans le silence de votre cœur. Ils vous reflètent vos propres blessures non accueillies et vos perceptions négatives de vous-même. Ce que vous refoulez et tentez de dissimuler aux autres, ils sont là pour vous en libérer, vous en « purger » et vous en purifier !
Or, chaque fois que vous vous arrêtez au « messager », plutôt qu’à son « message », vous focussez sur l’élément déclencheur, plutôt que la souffrance profondément enfouie en vous-même. Vous ne considérez pas les émotions refoulées que cet événement fait émerger et ramène à votre conscient pour vous permettre de vous en libérer une fois pour toutes. En ne vous préoccupant que de votre relation à l’autre, de ses propres blessures et de ses rancunes envers vous, vous passez à côté de ce à quoi votre âme aspire le plus au monde : votre propre guérison définitive !
Pourtant, chose bizarre et maintes fois prouvée par ceux qui l’ont expérimenté, si vous choisissez de « travailler » sur vous-même, plutôt que sur l’autre ou sur le conflit entre vous, des miracles inattendus se manifestent. Vous découvrez que la personne avec qui vous vous disputez semble affligée des mêmes pensées limitatives et douloureuses que vous. Si vous allez voir plus loin que la différence d’opinion apparente, vous constaterez que le défi est le même pour cette personne que pour vous : celui de VOUS aimer, de VOUS accepter inconditionnellement et de RECONNAÎTRE que vous n’avez rien à prouver à personne.
Vous-même avez des attentes déçues, VOUS nourrissez de vieux sentiments de rejet ou de non reconnaissance en vous-même. Ce n’est pas le respect de votre opinion, de vos paroles ou de vos actions qui importe, mais bien comment vous vous sentez soutenu ou non en dedans de vous-même ! Sortez un instant de votre douleur présente, « extrayez-vous » du contexte et prenez du recul pour considérer l’ensemble de votre vie jusqu’à maintenant : ne vous en êtes-vous pas toujours sorti ? N’avez-vous pas toujours su surmonter les épreuves et passer à travers sans encombre ? Ne sentez-vous pas qu’au-delà des frustrations quotidiennes, vous avez TOUJOURS été soutenu par des mains invisibles… de toute éternité, au-delà de l’entendement humain ?
Ce sont vos pensées limitatives qui vous emprisonnent dans de perpétuels conflits, dans des luttes intestines et vous maintiennent dans des souffrances inutiles. L’unique solution pour s’en sortir : sortir du mental pour entrer dans le cœur. Acceptez d’aller au-delà du voile des apparences humaines et ouvrez-vous à l’Être divin et merveilleux que VOUS ETES VRAIMENT. Ainsi vous verrez votre opposant pour ce qu’il est réellement : le messager d’un monde meilleur, votre compagnon de route, frère ou sœur cheminant AVEC VOUS sur la voie de l’Éveil et de l’acceptation inconditionnelle!
Ses faiblesses, ses vulnérabilités et ses frustrations sont aussi les vôtres puisque vous faites UN, universellement. En prenant le temps de guérir ces blessures en vous, vous l’invitez à faire de même, vous « donnez le meilleur exemple ». En développant de la compassion envers vous-même, en allant voir au-delà des résistances extérieures, vous vous faites le plus beau cadeau qui soit : celui de vous libérer du karma humain ! Si l’autre n’est pas prêt à faire de même, il quittera tout simplement votre vie. Mais s’il subsiste de l’amour ou une amitié sincère entre vous, il reviendra frapper à votre porte et vous pourrez faire le point ENSEMBLE plutôt que de « composer » avec la situation chacun de votre côté. Cela peut prendre des semaines, voire même des années, mais soyez patient envers les autres… comme envers vous-même !
Ainsi, vous découvrirez que vous-même n’êtes pas qu’un MESSAGER maladroit, ballotté par les événements et les conflits interpersonnels, mais qu’il vous est possible d’apprendre à devenir, à ÊTRE un véritable MESSAGE d’espoir et de lumière, au cœur des noirceurs de l’humanité inconsciente. Ainsi, tels les grands sages et les prophètes, les conflits n’auront plus aucune prise sur vous. Vous aurez appris à passer par-dessus « les illusions extérieures », pour faire naître en vous le pouvoir de transformation et de guérison ultime : l’intégration de votre propre Quintessence divine, éternellement sereine !
Message de Bianca Gaïa, canalisé par Diane LeBlanc, le 30 juin 2005, disponible aussi sur www.intermonde.net/BiancaGaia
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