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LA MÈRE QUI SE MÉNOPAUSE POUR SA FILLE.

Marie Lumière a dans ses cheveux, l’ocre de la terre qui s’appuie sur le bleu de ses yeux. Toute sa vie, elle a avancé en se dépouillant de ces alibis qui habillent la réalité de mots costumés.

A la ménopause, elle a dû se mettre à nue, toute rougissante de ces bouffées qui la rendaient morose et faisait d’elle, une femme qu’elle ne reconnaissait plus.

Sa route parsemée de cailloux de conscience a fait d’elle, une femme de sens, à l’écoute du vent et des tempêtes, qui la décoiffaient les jours de fête!  Pourtant un soir, le temps arrive au bord du rivage et contemple un horizon nouveau vers lequel elle doit se diriger. Elle voit au loin le nuage  Ménopause lui sourire tout en lui  jetant des gouttelettes de sueur sur le cœur. Tandis qu’elle feuillette un magazine de santé rempli de filles aux courbes numérisées et au visage botoxé, où chaque page est un hommage à un produit sensationnel vraiment fait pour elle, elle soupire en  pensant au temps qui passe. Elle touche sa peau asséchée par ce volcan incandescent qui grandit en elle, elle pense à son esprit qui n’est plus aussi vif qu’un oiseau dans le vent, elle se souvient de ces moments où elle accueillait son amant sans autre préliminaire qu’un sourire rempli de désir.

Marie Lumière voudrait comprendre pourquoi dans son corps, la chute hormonale atteint des chiffres si alarmants que toute tentative de survie est impossible sans médicaments. Les oestrogènes témoins de ses désirs, ont trébuché  brusquement en entraînant la progestérone qui n’a guère plus de projet à jouer son rôle. Ses nuits sont devenues blanches, comme si elle cherchait encore à écouter le souffle de ses enfants, et elle se lève au matin avec des cernes qui prennent toute la place dans le miroir de la salle de bain. Ah! Qu’elle aimerait être une femme libérée de la maternité. Son âme de mère n’a pas totalement renoncé à materner car elle prend souvent le chat dans les bras, tel un bébé qu’elle berce pour lui donner toute la tendresse dont elle a héritée. Son mari avec attention et douceur, lui clame encore des mots d’amour comme un troubadour ! Alors a-t-elle vraiment besoin de ces coups de chaleur,  comme d’un prétexte pour  se dévêtir et le séduire?

Avoir trop chaud la nuit est aussi un bon alibi pour se décoller de son mari. Mais cela ne lui parle pas : elle reste les yeux ouverts, à écouter les perles de sueur glisser entre ses seins jusqu’au petit matin. Elle pense à sa fille aussi, à l’autre bout du monde qui est tombée en amour avec un homme  bien  plus âgé qu’elle et qui pourrait être son père! La liberté d’aimer a beau avoir un grand L, elle s’accroche malgré tout dans les dentelles de Marie Lumière qui ne voudrait pas que sa fille ait des enfants avec cet homme là! Elle se débat à l’intérieur, avec  la mère poule qui veut protéger sa fille d’une union contre raison et la mère cool qui voudrait lui laisser l’espace de ses propres illusions. Mais tout de même, comment imaginer le père et le grand père ayant les mêmes tempes grisonnantes sur la photo de baptême ! Elle se rend compte alors   que les bouffées de chaleur coïncident dans le temps avec la rencontre du  nouvel amoureux de sa fille !  Quel   lien y a t il entre cette histoire et ses hormones ? C’est comme si Marie Lumière par sympathie inconsciente, avait cessé de produire les deux hormones qui permettent d’avoir un enfant, pour protéger sa fille à l’autre bout du monde, d’une envie féconde. Ses taux hormonaux sont si bas qu’il reflète la solution pour éviter la moindre chance de fécondité.  Ah! Soupire Marie Lumière, « quelle mère je suis!  Que je berce le chat, ce n’est pas trop grave mais que je veuille changer le destin de ma fille, cela devient presque gênant. »

Toute mère veut protéger son enfant et le soustraire au danger. Mais telle la mère d’Achille, elle risque d’en faire un colosse au pied d’argile qui souffre d’autant plus qu’il n’est pas dupe de sa vulnérabilité. A vouloir trop faire pour eux, les mères usent leurs vœux sur  les larmes de leurs enfants et oublient qu’un jour, ils sont devenus grands.

Marie Lumière tourne la tête vers le soleil, un clin d’œil de ses yeux bleus pour dire à Dieu qu’elle a compris son abus et qu’elle laisse les hormones couler dans son corps pour y amener de nouveaux messages. Sa fille est assez grande pour être une femme et Marie Lumière peut devenir, à défaut de grand-mère, une sage femme couverte d’or.

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