Retour à l’Essentiel dans le Sahara
Il permet de prendre une pause, un temps d’arrêt et de s’extirper de notre mode de vie occidental, mode de vie dit « civilisé ». Le désert, c’est un paysage à couper le souffle, des dunes à perte de vue, un silence. On ressent une grande paix dans le désert où tous nos repères habituels s’évanouissent pour faire place à une nouvelle réalité intérieure. »
Ginette Gaudreault, Aventure Sans Frontière
De fines rides apparaissent sur le lit du lac. Le vent se lève.
Ainsi, l’invisible se rend visible à l’oeil…
Mémoire d’un vieux conte zen.
À 600 milles à l’heure … [1]
C’est un peu là où je me situais, du moins où je pensais me situer, tant personnellement que professionnellement, lorsque j’ai débuté une certaine recherche pour un moment de calme, un lieu de paix.
Février 2004 et je terminais à peine un cycle d’un an qui m’avait apparu infernal : la fin d’une relation avec une personne qui m’était chère, le démarrage d’une petite entreprise de service jumelé au départ prématuré du seul associé, une redéfinition de l’objectif professionnel – une crise et une quête de sens tout à la foi – et, au tournant, la cinquantaine qui commençait à me narguer.
Bref, TOUT allait trop vite et j’avais l’impression de ne rien contrôler, d’être en pleine chute libre. Pour quelqu’un qui aime bien le plancher des vaches, c’est une sensation assez désagréable, parfois affolante… proche de la panique même. Il était temps réduire la vitesse. Mieux encore j’avais besoin d’une pause pour faire le point
J’avais toujours rêvé du Sahara !…Et c’est à ce moment, en furetant sur Internet et en y joignant mes mots clés ¨Sahara, méditation et paix¨ que j’ai découvert Spiritours… des tours pour la spiritualité ? Des voyages de ressourcement…c’était justement ce dont j’avais besoin. Un premier contact amical, une rencontre empreinte de simplicité m’a convaincu de ce désir d’aller marcher dans le désert et retrouver l’essentiel… en moi !
La Tunisie à zéro mille à l’heure, c’est l’émergence de délices…
Le délice des gens
Le délice du lieu et
Le délice du Divin…
Le délice des gens qui vivent leur vie en toute simplicité, en toute grâce et en toute cohésion avec l’environnement. Surtout, ils y vivent au rythme d’une vie ponctuée de contacts et de raisons de se parler et de se toucher. Au rythme d’un travail qui a le bonheur d’être encore essentiellement manuel – des artisans du quotidien. Au rythme des prières et du temps qui se repose en chacun. Au rythme des cafés ou du méchoui. Au rythme du grain à moudre pour faire le pain ou les olives à presser pour en tirer l’huile. Au rythme de l’âne à caresser pour puiser l’eau du puit. Au rythme de la musique improvisée sur un vieux bidon d’essence, et des chansons, et de la danse au couché du soleil… car non seulement y célèbre-t-on la foi, mais aussi ses manifestations : la vie et la nature. Et dans cette curiosité toute sincère et discrète à notre égard, dans ces sourires et ces hiatus de la communication, se prédispose l’éclosion… l’éclosion du rapport à l’autre… l’éclosion du rapport à soi et à ce qui est vivant en nous. Il n’y a plus de choix et le cœur danse… léger.
Le délice du lieu qui est au rythme du soleil et de ses humeurs caloriques. Au rythme des oliviers, des dattiers, des tourbillons de sable et du hurlement de ces chiens errants. Même le désert, à défaut d’une flore abondante, nous crache de son ventre des roses aussi multiples que nos cristaux de neige. Mais le plus important, il nous offre l’immensité ; l’immensité à se perdre ou à se retrouver, se découvrir. Quoi de mieux que l’immensité pour se perdre en soi, se trouver en soi, se retrouver en soi… prendre contact avec ce qui est unique et immense en nous. Notre essentiel !
Le délice du Divin qui se manifeste à nos yeux par moult détails : la chaleur et la générosité des gens, le chant des minarets, le bruit feutré des pas de dromadaires, l’odeur des épices, la lumière dans le recoin d’un vestige architectural et ce sable qui danse…
Et si je me permets de partager… je me souviens, au détour d’une méditation, ce vent qui se lève tout doucement, si doucement. L’œil ouvert, en prise à l’éveil, j’aperçois ces fils diaphanes qui effilochent la crête de la dune devant moi et, oh mirage suave, au sol le lit de sable se met à bouger, danser et tourbillonner comme sous l’effet d’une tarentelle. Et là, monochrome, sable sur sable, se dévoile, se déploie et s’élève ce qui m’apparaît être une création de la nature, une version locale et bien jolie des aurores boréales. Comme des anges, ces filets de sable dansent et causent avec mon âme… entrent en contact avec ce qui est divin en moi… m’ouvrent à ce qui est divin en moi. Je viens de découvrir mon espace.
Depuis lors, lorsque je vois la poussière des rues sales ou la neige des lacs glacés se soulever pour tourbillonner, pour danser et me manifester cet invisible, j’entrevois ces anges qui causent à mon âme où il neige les chaleurs du Sahara, où il neige la complicité de mon ami Neji, où il neige des cristaux de calme et de paix et où il fait bon glisser sur son divin, où il fait bon attiser son essentiel. Et, il n’y a pas d’autre voie ; léger, irisé et bruiné de justes émois, mon cœur danse au rythme de la vie… ainsi, pour moi maintenant, naissent les aurores boréales pour me rappeler à mon essentiel : paix et tranquillité, espace et lumière, compassion et accueil inconditionnel.
Je suis revenu avec un bienfait et le goût d’être bien ancré à mon essentiel, d’être en cohérence avec ce que j’ai de plus profond et ne plus me laisser aller à plus de 50 milles à l’heure… bien que, vigilance !
Et j’ai le goût immense de partager cet espace, cette Tunisie, ce Sahara avec des âmes saines qui ne demandent rien de mieux que de trouver à manifester leur essentiel.
Et vous, vous en reviendrez avec quelle image ? Quelle réalité ? Quel Essentiel ?
Par Guy Giguère en collaboration avec Spiritours
consultant en ressources humaines.
Accompagne les gens au coeur de leurs transitions depuis plus de 20 ans. Il a développé, organisé et participé plusieurs voyages-stages de formation et d’exploration tant au Canada qu’à l’étranger. Depuis trois ans maintenant, la synthèse de sa carrière l’amène à oeuvrer pour la non-violence et la paix de chacun. L’immersion est un bien bel endroit pour lâcher prise. [email protected]
[1] J.P.Ferland
Spiritours offre une méharée dans le Sahara marocain,
« Le silence du désert », du 3 au 14 octobre 2006 avec Ginette Gaudreault fondatrice de Aventure Sans Frontière (www.aventuresansfrontiere.com ),
ainsi qu’un voyage de ressourcement en Tunisie et dans le Sahara,
« Retour à l’Essentiel », du 23 mars au 2 avril 2007 avec Guy Giguère.
Pour plus d’information :
www.spiritours.com
(514) 374-7965, (866) 331-7965 (sans frais)
Pour en savoir plus, nous vous invitons à visiter la fiche sur Alchymed.