Vieille Fascination: Les Éclipses
Elles restent un sujet de fascination et/ou de superstition, interprétées le plus souvent comme annonciatrices de malheur, elles n’ont jamais laisser indifférentes et constitue encore de nos jours pour beaucoup un symbole plutôt négatif.
Nous allons regardé ici les aspects symboliques qui permettront à tous ceux que cela intéresse d’en faire l’interprétation générale. Pour en faire une interprétation astrologique personnelle, il faut pouvoir faire le rapprochement avec les thèmes astrologiques individuels.
Voyons dans un premier temps le phénomène physique. Il y a deux sortes d’éclipses, l’éclipse lunaire et l’éclipse solaire. Celles-ci vont de paire et se produisent deux fois par année à peu près aux six mois, elles peuvent aussi constituer un trios : deux éclipses lunaire et une solaire et plus rarement deux solaires accompagné d’une lunaire. Qu’il y ait des éclipses n’est donc pas si rare. Par contre, elles ne sont pas visibles pour tous à chaque fois, cela dépend où l’on se trouve sur notre belle planète Terre et l’heure à laquelle l’éclipse se produit.
Une éclipse lunaire comme celle du samedi 3 mars, visible au Québec immédiatement après le coucher du Soleil, se produit lors de la Pleine Lune. La Terre passe entre le Soleil et la Lune dans un alignement tel qu’on voit son ombre empêcher la lumière du Soleil d’éclairer la Lune comme à l’habitude. Il faut que cela se passe de nuit pour que nous puissions le voir.
Pour l’éclipse solaire, c’est au moment de la Nouvelle Lune qu’elle peut se produire, encore une fois, il faut un alignement parfait. Cette fois, par contre, c’est la Lune qui passe entre la Terre et le Soleil et nous occulte sa lumière pour un moment. Cette éclipse, pour qu’elle soit visible se produit en plein jour, et ne sera complète que pour une partie de la surface éclairée de la Terre.
Les astres impliqués sont donc le Soleil et la Lune, luminaires dont on est tous conscients et qui nous accompagnent quotidiennement. Nos pères et mères célestes en quelque sorte pour commencer dans la symbolique dont nous ferons un résumé ici.
Le Soleil, notre astre du jour, est l’étoile centrale de notre système planétaire, dispensateur et source de l’énergie qui le soutient, force rayonnante de lumière indispensable à la vie, est sans contredit l’astre le plus important pour nous. Le Soleil représente l’élan vital, la pulsion créatrice, le feu, l’étincelle de vie. Il est en lien direct comme symbole avec le Souffle Premier, à l’origine de la Création.
La Lune, astre de notre nuit, bien qu’elle ne soit qu’un satellite de notre Terre, donc toute petite, nous apparaît presque aussi grosse que le Soleil. Ceci est dû à sa proximité. Elle ne rayonne pas sa propre lumière, elle la reflète, s’offrant ainsi pour éclairer nos nuits. Mais elle le fait dans un développement graduel, au travers d’un cycle de croissance jusqu’à la plénitude de la Pleine Lune pour disparaître graduellement jusqu’à ce qu’on se retrouve privé complètement de lumière la nuit, à la Nouvelle Lune. Elle représente la matrice, réceptrice de vie permettant son accomplissement par l’œuvre du temps, aussi, l’eau, la fécondité. Elle est en lien direct comme symbole avec la Source, l’immensité de l’univers, recevant le Souffle et le fécondant dans l’œuvre de la Création.
Ces deux astres sont donc symboliques de tout ce qui permet d’accomplir une œuvre, de tout ce qui engendre la vie et la perpétuité de la Création. L’un sans l’autre, l’œuvre ne peut s’accomplir. Au plan humain, il s’agira aussi du développement de la Conscience.
Autres mots-clefs :
Lune : mère, matrice, nourriture, fertilité, ouverture, miroir, inconstance, inconscient, quotidien, vie intime, famille, imagination, mémoire globale, moi intérieur…
Soleil : père, vitalité, l’Idéal, le Soi, confiance, dynamisme, rayonnement, vie publique, expression de soi, constance, leadership, moi extérieur…
À la Nouvelle Lune, il y a en quelque sorte mariage entre le Soleil et la Lune, la lune reçoit la lumière du Soleil sur sa face cachée, mais elle nous est occultée. Il y a ensemencement : une nouvelle possibilité, une nouvelle idée, un nouvel élan. Puis, ceci se développe ou nous est révélé graduellement durant sa phase croissante. À la Pleine Lune, la révélation ou l’œuvre s’accomplit. Il y a plénitude, c’est l’apogée de l’élan, on peut voir l’accomplissement, comprendre l’idée reçue… On peut voir ce qui est caché, la nuit étant grandement éclairée et faire aussi des prises de conscience. Mais on a pris alors la distance maximale de la Source et il faut y reformer l’union pour y puiser de nouvelles forces. Et ainsi se poursuit le cycle en résumé.
La vie a tendance à se répéter de la même façon tant qu’elle n’est pas perturbée, et la constance des rythmes représente le maintien des choses, ce qui est un aspect indispensable. Mais l’ancrage dans le connu devient vite, finalement, encombrant et lourd, empêchant la vie de se renouveler et de continuer sa progression vers de nouvelles avenues, ou dit autrement pour nous humainement, de croître vers plus de conscience par l’interrogation et des expériences dynamisantes. Il faut donc des cassures dans le rythme sinon on risque la sclérose. Les éclipses jouent ce rôle de perturbation.
Une éclipse lunaire, donc une Pleine Lune empêchée dans sa plénitude, nous coupe de cette source pendant un moment. L’attente ne peut être comblée, la promesse engendrée à la Nouvelle Lune n’est pas tenue, il n’y a plus d’intermédiaire, rôle de la Lune pour nous répondre, on n’est plus nourri, la mère ne répond plus. Elle n’entretient plus les habitudes, ne protège plus, et de ce choc, une nouvelle vision peut naître ainsi qu’une attitude plus responsable face aux besoins de l’âme. Il faut s’ouvrir à d’autres formes d’accomplissement, l’une d’elle vient de nous être refusée. La source féconde de notre intériorité, ou de notre inconscient nous est coupée, signifiant sur le coup un sentiment de perte, d’angoisse, d’insécurité. Mais du même coup, cela signifie aussi que l’entretien de vieilles mémoires subit aussi une coupure, ce qui se traduit par une occasion de se libérer des forces du passé, de vieilles habitudes et de vieilles façons de penser.
L’éclipse solaire signifie une coupure de lumière beaucoup plus importante. Toute source de lumière est alors coupée sur toute la surface de la planète pendant un moment. Elle se produit d’ailleurs en plein jour et elle ne peut être ignorée. Le Souffle est coupé, on est entre l’inspir et l’expir, on est dans un « temps suspendu », synonyme d’un arrêt du mouvement, d’un retour à l’Unité, là où peut s’infiltrer un contact plus profond, là où se fait la magie de la Création, juste avant qu’elle ne reprenne avec une nouvelle pulsion le cours de sa manifestation. Un grand silence comme l’on peut connaître en méditation profonde, par exemple. Une cassure avec l’ancien se fait alors, un nouveau départ avec une vue nouvelle peut être maintenant envisagé. Sur le coup, la perte d’énergie, de l’élan envers la vie peut être difficile à vivre et créer un désarroi important, on peut vivre un sentiment d’échec, d’insatisfaction face à sa réalité personnelle et à ses réalisations, le moi subit un choc, celui-ci est bloqué d’une façon ou d’une autre sur le chemin qu’il suivait, et parfois brutalement. On se sent coupé de la « Source », on perd confiance en la vie. Ces coupures peuvent être plus ou moins dramatiques, certains suicides d’ailleurs, sont liés à ces éclipses. En fait, une autre façon d’être est encouragé à émerger, une nouvelle façon de diriger les énergies, de les extérioriser, toute une nouvelle créativité peut survenir par la suite.
Il est intéressant de noter dans quel ordre se font les éclipses, l’éclipse lunaire devançant l’éclipse solaire ou vice versa. Une éclipse lunaire avant l’éclipse solaire indique une coupure d’habitude, un échec, un manque de protection, de ressources, etc., vu que c’est la Lune qui est éclipsée. Elle n’a pas accomplie la Nouvelle Lune d’avant et n’apporte pas son accomplissement ou sa compréhension au nouveau germe de la Nouvelle Lune suivante. L’éclipse solaire qui suit pousse donc plus loin la coupure, et voit son message transmis à la Pleine Lune suivante. Cette séquence indique un changement plus immédiat et radical.
À l’inverse, lorsque l’éclipse lunaire suit l’éclipse solaire, l’énergie de renouveau infiltrée à l’éclipse solaire ne peut s’accomplir tout de suite, la Pleine Lune éclipsée refusant, pour dire ainsi, de transmettre le message. Par contre, la coupure que représente la Pleine Lune éclipsée se transmet à la Nouvelle Lune suivante, d’où une forme nouvelle sortira.
Bien sûr, de façon plus prosaïque, lorsque l’on est touché personnellement par les éclipses, il s’agit de périodes difficiles, des avenues nous sont coupées, des changements très souvent non voulus doivent se faire, mais il ne faut pas oublié qu’il s’agit alors d’une possibilité de renouveau et qui dit renouveau dit Vie et approfondissement de la conscience.
Nous avons eu une éclipse lunaire le 3 mars 2007, qui sera suivie d’une éclipse solaire le 18 mars. Ce sont des éclipses qui signifient particulièrement cette fois-ci cette idée de changement si l’on tient compte de l’ambiance générale du «ciel».
Les éclipses sont donc un signe de renouveau… obligé !
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