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Chanter pour ressentir la vie en nous…

Je connais des millions de choses, je peux m’exprimer sur plein de sujets, mais suis-je vraiment capable de vivre ici et maintenant, de ressentir ce qui se passe là, …

… tout de suite sans penser au passé ou au futur, être là dans l’immédiateté de l’instant présent?

Ce n’est pas chose facile. Et la plupart d’entre nous, dans une société qui prône le savoir et l’avoir au détriment de l’être et de la co-naissance apportée par l’expérience, travaillons dans des domaines qui valorisent l’intellect au détriment de l’être.

De plus, nous sommes, soit anxieux face au futur, soit  perdu dans notre passé, à ressasser nos souvenirs pour réparer ou prévenir les blessures. La peur nous loge très haut dans notre corps, nous sur-vivons. Nous vivons au-dessus de nous. Nous survolons nos émotions, nous évitons la rencontre avec ce qui vibre en nous.

Professeurs de chant depuis des années, le principal défi que nous rencontrons avec les élèves est de faire descendre leur voix dans le corps. À l’image de leur manière de fonctionner dans leur quotidien, la voix reste figée dans le haut de leur tête, dans le monde des pensées et manque d’incarnation. Nous voulons leur offrir la possibilité d’explorer à travers le chant cette partie d’eux-mêmes qui est restée anesthésiée pendant des décennies.

Vivant dans leurs pensées, ils abordent la voix de la même façon. Il faudra donc apprendre à faire taire l’intellect pour se laisser toucher par le son, le laisser vibrer en soi, le ressentir et le restituer par la voix sans interférer avec notre volonté. Bien-sûr, cela peut avoir des conséquences. Quand quelque chose est gelé depuis longtemps,  le réveiller par la chaleur  de la voix peut amener quelques fontes de glaciers et quelques larmes. Mais quelle libération!

En fait, bien souvent, les murs que nous avons érigés autour de nos blessures pour permettre notre survie, continue de résister à toutes intrusions bien après que le danger est passé. La voix traversant notre corps manifeste de manière très claire les endroits où elle cesse de vibrer parce qu’elle rencontre une de nos forteresses. Le plus dur va être de délicatement ramener la confiance pour permettre à cet édifice de s’effriter et de laisser à nouveau la vie couler en nous.

Bien souvent aussi, nous rencontrons une fermeture au niveau du centre de la poitrine, qui est aussi appelée,  le cœur. Là, se cache bon nombre de nos blessures. Le cœur est amour pur, tendresse,  ouverture à l’autre. Mais quand il y a blessure d’abandon, peur et tension nerveuse, le cœur se ferme, se replie, devient peureux, refuse le lien. C’est tout à fait normal. Mais ce qui est dommage, c’est que c’est aussi une grande porte vers l’intérieur, vers l’instant présent. C’est une porte où le temps est suspendu, une porte d’éternité. Voilà pourquoi quand le cœur aime, c’est pour toujours, car comme le petit enfant, il ignore la notion du temps.

Nous aidons donc nos élèves à retrouver le chemin vers le cœur, retrouver cet état amoureux, à ressentir la musique non plus uniquement avec leurs oreilles et trop souvent avec leur tête, mais bien à se laisser toucher par elle, là tout de suite, sans interférer avec le mental, sans juger, interpréter comme bon ou mauvais ce que nous recevons, mais juste à la vivre dans la neutralité d’une réceptivité aimante.

Ce n’est pas facile, car lorsque nous sommes sur la défensive nous n’avons aucun espace pour nous accueillir et pour accueillir l’autre. Encore moins pour nous laisser toucher, que ce soit par la voix ou par quelqu’un d’autre. Nous jugeons, nous nous jugeons. Le chant est d’ailleurs une place privilégiée pour se faire dire toute sorte de commentaires désagréables. Tais-toi, tu chantes faux ou tu me casses les oreilles, tu chantes comme une casserole, etc.

En fait, ce qui dérange bien souvent les autres, si notre voix est bloquée, (ce qui est d’ailleurs la principale cause d’une voix qui déraille; comme un train avec un obstacle sur ses rails), c’est ce que la voix renvoie de notre état intérieur. Elle dit tout. Les fluidités comme les blocages, et ramènent l’auditeur par résonance à ces propres difficultés. Comment, après cela oser s’écouter, sans jugements. Ne pas s’arrêter à la qualité de la voix, mais devenir suffisamment aimant envers soi-même pour se permettre de s’offrir un lieu d’accueil tout tendre, pour recevoir le beau comme le moins beau, et savoir que derrière chaque mur se cache un enfant blessé qui n’attend que d’être délivré de sa solitude.

Alors, il faut oser. Oser aller à la rencontre de soi,  prendre le risque de rencontrer nos murailles pour laisser jaillir ce qui est vraiment vivant en nous, pour pouvoir vivre à cent pour cent et non plus en réduction. Se libérer et apprendre à chaque jour à demeurer réceptif à ce qui vit en nous

La vie est mouvement, mouvance, les émotions sont notre Moi en mouvement qui réagit à ce que la vie nous offre. Elles nous permettent de nous ajuster, de grandir, elles nous renseignent sur ce qui a de la valeur pour nous, sur les abus de nos territoires, nos manques, nos besoins, nos désirs.  Quand nous ne pouvons pas accéder à ce monde-là, nous nous coupons d’une source parfois d’inconfort ou de souffrance, mais aussi de plaisir, de sensation de vivre pleinement. Mais oui, nous perdons le contrôle illusoire, offert par l’analyse du mental.

Il est intéressant aussi de voir que très souvent, la respiration suit ce même schéma. Elle reste superficielle, se situant dans le haut du corps, rarement  plus bas que le début des poumons. De plus, la plupart du temps, les élèves n’ont pas peur d’inspirer, mais bien d’expirer. Comme si expirer voulait dire mourir, donner son dernier souffle.

Hors pour émettre un son,  pour chanter, il faut bel et bien relâcher l’air, le laisser sortir, il faut accepter de lâcher prise. On ne peut pas chanter en se retenant de respirer. Il va donc falloir apprendre à laisser aller le souffle hors de soi, jusqu’au bout de l’expiration, faire le vide pour mieux faire le plein.

Cela ressemble à la peur de manquer d’argent  qui nous pousse à ne rien dépenser, à nous priver de tout, au cas où nous manquerions un jour d’argent. En réalité, nous nous privons aujourd’hui en nous figeant. Nous coupons le mouvement d’énergie de la vie, un peu comme une batterie que nous voudrions recharger alors qu’elle n’est pas vide. Nous nous empêchons d’accéder au plaisir d’être. Nous économisons l’air, l’argent, la vie, le temps, etc. Mais nous ne vivons plus. Nous sommes encore dans la peur et non pas dans l’amour et le moment présent. 

La respiration aussi rencontre nos blocages, qu’ils se manifestent uniquement sur un plan énergétique ou encore sur le plan de la raideur musculaire. Apprendre à respirer va permettre une relaxation au niveau des muscles, et le chant, par l’action des endorphines, (hormones du plaisir), va aider ce processus de bien-être et de détente.

Chanter devient une véritable démarche thérapeutique, qui est magnifiquement agrémentée par l’apport nourrissant et adoucissant de la musique. C’est à la fois un geste d ‘amour envers soi et de non-jugements, un moyen d’accéder à l’ici et maintenant en se laissant porter par la beauté des sons, un exercice physique puissant à la fois cardio-vasculaire et relaxant. C’est apprendre à s’accueillir en laissant de côté nos peurs pour entrer dans un monde de tendresse et d’amour.

Le chant est la métaphore de la vie. C ‘est une démarche philosophique, une manière d’aborder dans l’espace sécurisant d’un cours de chant tous les aspects de notre personnalité, notre manière d’être au quotidien et de vivre pendant une heure, un dimanche ou une fin de semaine, un temps de retrouvaille avec soi, loin de nos obligations. Peut-être un endroit pour réapprendre à vivre, se rencontrer et retrouver ce qui compte réellement pour nous. Combien de fois avons-nous vu des élèves transformés à suite de leur cours de chant, renouer avec leurs vraies valeurs, devenir plus authentiques, plus sereins face à ce qu’ils sont vraiment.

Alors, si vous ressentez l’appel de votre voix intérieure, qui n’en peut plus de se taire et d’étouffer sous le poids des années et des obligations de toute sorte, venez vous offrir une grand bouffée d’air frais, un bain de massage sonore, une oreille ouverte prête à vous recevoir au-delà du jugement,  et n’hésitez pas à nous appeler…

Plusieurs formules s’offrent à vous.

Soit un atelier intitulé : À LA CONQUÊTE DE SA VOIX.

Date : 1er  avril prochain

Cet atelier d’une journée vous permettra de découvrir votre voix, à travers toutes sortes de jeux, exercices, chants individuels ou de groupe et méditation. Nous aborderons la voix sur les trois plans, physique, émotionnel et spirituel. Une fin de semaine pour aller à la rencontre de soi, par la voix, tout en chantant le répertoire qui nous touche et que nous aimons. 

Lieu : Centre l’Éveil, 3040 Curé-Labelle,  Prévost,
Coûts : 125$, taxes incluses
Dépôt requis : 25$

Pour plus d’informations sur notre école, visitez notre site ou notre fiche dans Alchymed.

Vous pouvez aussi nous écrire ou nous appeler au :
Tel: (450) 563 3574
[email protected]
www.coeurachanter.com

Soit des cours individuels personnalisés, à Montréal,
au 2020 Mont-Royal Est et Saint-Hippolyte, au bord du Lac Bleu, dans les Laurentides.

Bienvenue à tous…

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