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Les Constellations Familiales

Le travail de constellation familiale est un processus de croissance personnelle et non un divertissement auquel on vient assister par curiosité. Le principe est simple et les enjeux profonds.

C’est précisément à sa simplicité qu’il doit son effet puissant. Cette technique s’avère efficace pour des problématiques de couple, de relations parents-enfants, de tension entre collaborateurs, des difficultés à se réaliser, à avancer dans la vie, des problèmes d’argent, de tendances dépressives ou suicidaires, parfois de maladies graves…surtout lorsqu’on ressent qu’une cause familiale est en jeu. Il ne s’agit pas ici de guérir quiconque mais de ré-équilibrer les forces ou les courants qui agissent au sein de la famille (entreprise, communauté…). On parle de reconnaître des torts/des souffrances puis de créer un dialogue entre les personnes concernées, même de générations différentes.

La grande loi des constellations demeure celle de l’amour, ce principe duquel il faut tenir compte puisque c’est par lui que les enfants prennent sur eux les énergies de la famille. Ce qui a été fait par amour ne peut être résolu que par l’amour et c’est cette force qui nous permet de reconnaître, d’accepter, de saisir puis de consentir à notre destin. Car la question est d’accepter son destin tel qu’il se présente. On se met au diapason, on ne résiste pas.

Le placement de famille est une jeune discipline et certains de ses fondements parviennent de diverses écoles thérapeutiques. La traduction littérale de l’allemand serait: "poser la famille dans l’espace"…en raccourci: "Constellation Familiale" (CF).

Les CF permettent de révéler simplement la façon dont nous sommes inconsciemment liés à notre famille et proposent une manière radicalement inédite de nous en libérer sans nous en détacher. Il en ressort souvent que nous ne vivons pas notre "script" mais celui d’un membre de notre famille, souvent une personne importante aimée. Nous nous sentons souvent poussés à marcher dans les bottes d’un autre membre de la famille, à le suivre dans son malheur, à nous priver comme lui, etc…, le pire étant que nous pensons nous sentir bien dans ce rôle qui n’est pas le nôtre. La raison pour laquelle nous faisons cela est que l’appartenance à un groupe (en premier lieu la famille) constitue un moteur de survie inconscient de nos agissements. Le groupe décide presque pour nous et nous éprouvons à la fois peur et culpabilité à l’idée de ne plus lui appartenir. Petit, être exclu de la famille aurait été la pire chose qui puisse nous arriver ; nous nous modelons donc aux attentes inconscientes de celle-ci: pour ne pas être exclu et pouvoir survivre dans le regard de nos parents, nous sommes prêts littéralement à tout – et même, paradoxalement, à mourir!

On peut comparer la famille à un mobile dont tous les éléments participent à un équilibre. Lorsque l’un de ces éléments est déplacé ou exclu, tout le mobile s’en trouve affecté et croit devoir compenser. Le but du travail de constellation consiste donc à mettre à jour les dynamiques et les déséquilibres cachés (exclusion, rejet, crime, enfant mort jeune, relation inavouée, échec cuisant, abus, injustice, perte de fortune…). Nous nous arrêtons devant les secrets des destins, liens et attachements qui poussent les gens à porter un fardeau à leur insu ou à être au service d’une cause incomprise. L’ébranlement d’un système familial peut se ressentir sur plusieurs générations. La constellation remet de l’ordre dans le système familial, elle "réinjecte" de l’harmonie en restituant à chacun sa place en relation avec les autres.

En premier lieu, il faut comprendre que c’est un travail de groupe au cours duquel l’animateur agit dans un grand espace. Le constellant, celui qui a un problème à résoudre, choisit des personnes du groupe pour qu’elles représentent chacun des membres importants de sa famille (de l’entreprise ou de la communauté lui posant problème), incluant un représentant pour lui-même. Sans leur donner de consigne, leur attribuer d’attitude ou les "sculpter", il les place dans l’espace prévu à cette fin. Le choix des représentants ainsi que le placement se font spontanément, intuitivement, en demeurant à l’écoute de ce qui se passe en soi. À partir de ce moment, le constellant s’assied en spectateur/observateur silencieux afin d’être témoin de l’image offerte par l’inconscient familial, mise en place sous ses yeux. L’animateur invite les représentants à s’intérioriser afin d’être attentifs à ce qu’ils ressentent. Pour eux, il n’est pas question d’avoir une quelconque attente personnelle ni de vouloir guérir quiconque. Tour à tour, l’animateur les invite à s’exprimer et il est surprenant de constater que, bien qu’ils ne connaissent rien du constellant, de sa famille ou de ses ancêtres, ils répondent à des choses en rapport avec sa situation, sa vie et sa généalogie. Remarquables sont les sensations, émotions, paroles, gestes…ressentis et décrits par les représentants qui adoptent parfois une voix, un vocabulaire, des gestes, des tics…semblables aux personnes dont ils jouent le rôle et dont la véracité est confirmée par le constellant.  Il s’agit littéralement de "mettre en scène" une problématique en introduisant les personnes appropriées et liées au constellant; les représentants, des acteurs volontaires, se mettent à vivre un script qui n’est pas le leur, sous l’influence d’une force intérieure, celle de la famille du constellant…devenant ainsi comme des marionnettes possédées par les personnages qu’ils incarnent et qui les font réagir  de manière parfois inattendue, voire inexplicable pour le représentant lui-même. Grâce à la distance, le constellant comprend que les difficultés qu’il considérait jusque là comme des échecs personnels ont des origines dans les liens qui l’unissent à sa famille. Au fond de lui-même il découvre un lien d’amour et de compassion envers sa famille. Il contemple cette image, qu’il ne s’agit ni de comprendre nu d’analyser; elle agit du simple fait qu’il la contemple.

La façon dont le constellant place ses représentants au départ montre sa perception actuelle de la situation. L’animateur, à l’écoute permanente des réactions des représentants ainsi que de ses ressentis et perceptions propres, cherche des solutions pour le constellant en faisant interagir les représentants entre eux, en recourant à des phrases-solution ou des marques de reconnaissance qui traduisent les principes régissant les systèmes familiaux. Il perçoit ce qui ne fonctionne pas dans l’ordre existant. Il n’est pas là pour juger en termes de bien ou de mal mais il tâche de retrouver le contexte sous-jacent à  la problématique. L’animateur n’agit pas; c’est la réalité émergente de la situation mise en scène qui agit. L’animateur met en place les pièces du puzzle sans savoir ce que l’image représente. C’est en cours de route – voire à la fin – que tout s’éclaire. La solution apparaît lorsque toutes les personnes placées se sentent bien là où elles se trouvent. Si la famille d’origine est placée, il s’agit de faire ressortir l’intrication majeure dans laquelle le constellant est pris en mettant à jour les liens avec des membres particuliers de sa famille. Si l’on place la famille actuelle, on peut clarifier le lien de couple actuel ou la relation parents-enfants. Un travail semblable peut s’avérer utile pour élucider des problématiques entre collaborateurs de travail.

La théorie (forcément controversée) qui donne des "explications" plausibles, suppose qu’un savoir collectif est accessible à tous et qu’il peut se former dans un groupe (théorie des champs morphogénétiques de Rupert Sheldrake). Bert Hellinger parle de "champs qui sait". Chose certaine, il existe une conscience de groupe qui veille à la mémorisation des données.

Certaines lois de base régissent le système familial dont les deux principales sont les suivantes:
La première concerne l’appartenance: chaque membre de la famille a le droit de sentir qu’il appartient à sa famille. Si, par exemple, quelqu’un est exclu (même si cela paraît justifié), un descendant, plus tard, se sentira  impliqué dans le destin de l’exclu et reprendra l’exclusion à son compte…sans la comprendre.
La deuxième loi concerne le droit à sa place, dans un ordre chronologique défini. C’est à dire que les parents passent avant les enfants, les ascendants avant les descendants et les aînés avant les cadets et les benjamins. Ils ont donc un avantage sur eux. Personne ne peut se mêler des affaires de quelqu’un qui était là avant lui, sans que cela créé un désordre. Pensons, par exemple, à une fille aînée qui prendrait le rôle de mère car la sienne est dépressive ou alcoolique.

Contrairement à certaines formes de thérapies, il ne s’agit pas ici de couper les liens avec nos ancêtres, de nier nos racines, de s’arracher à son destin généalogique, de détester ou d’insulter nos parents (ce qui nous culpabilise à leur égard)…mais bien de reconnaître ces liens ancestraux afin de les honorer pour reprendre SA route personnelle plutôt que la leur.

Les placements ne sont pas (ou peu) utiles pour explorer les faits ou la réalité. Ils ne font apparaître que les énergies existant dans une famille, vérités plus profondes que des vérités factuelles. Le travail de CF agit sur plusieurs plans et donne une impulsion à l’âme, impulsion qui peut agir pendant deux ans. Elle ne dicte pas nos agissements mais sert de déclencheur à un processus inconscient. Reste toujours à savoir si la personne est prête à laisser derrière elle les bénéfices secondaires de la souffrance.

Lorsque l’on travaille sur les liens subtils que l’on entretient avec sa lignée, on déchiffre de façon beaucoup plus claire l’immense aventure qu’est la vie.

Les phrases en italique sont tirées de deux sources :
1) « J’ai mal à mes ancêtres; La Psychogénéalogie aujourd’hui » de Patrick van Eersel et Catherine Maillard (chapitre 3); éditions Albin Michel
2) « Manuel des Constellations Familiales » de Bertold Ulsamer; éditions Jouvence

Pour ceux et celles qui voudraient lire sur le sujet, nous vous proposons :
« J’ai mal à mes ancêtres; la Psychogénéalogie aujourd’hui »
de Patrick van Eersel et Catherine Maillard aux éditions Albin Michel. Ce livre présente la psychogénéalogie telle que comprise par 7 personnes différentes (Anne Ancelin Schützenberger, Alejandro Jodorowsky, Chantal Rialland…) dont Bert Hellinger, un « fondateur » des CF. Le 3e chapitre lui est consacré…où il parle des CF.

Sur le site de Catherine Labbé   www.harmonieinterieure.com  vous trouverez la section liens/ressources. Vous pouvez aller  ensuite à la page 5 où sont présentés 5 articles sur le sujet, articles que vous pouvez même télécharger.

À la librairie Biosfaire vous trouverez des livres sur les CF, notamment plusieurs ouvrages de Bert Hellinger…mais ce sont souvent des livres assez techniques qui ne conviennent pas pour un public général voulant simplement découvrir en quoi elles consistent.

QUÉBEC les 25 et 26 août 2007

Coût :  $200 pour faire sa Constellation Familiale  et $60 pour venir comme substitut. Et même les substituts peuvent régler des choses!!!!

C’est un travail puissant, bref et sacré!!!

Catherine Labbé : 514-570-8320
Galina Husaruk : 514-273-1983

Pour en savoir plus sur les auteures, nous vous invitons à visiter leur fiche sur Alchymed.

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