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La fibromyalgie

Vous avez sûrement déjà entendu parler de la fibromyalgie ? Peut-être connaissez-vous quelqu’un qui souffre de cette maladie ? Une chose est certaine, on entend de plus en plus parler de cette maladie …

… et il y a de fortes possibilités que vous ayez dans votre entourage quelqu’un qui en souffre.  En tant que naturothérapeute, je puis vous en parler car j’ai cherché à comprendre cette maladie, ma première motivation étant que j’en ai moi-même été affectée.

Témoignage

Tout commence en 1994, alors que différents malaises se font sentir : perte de mémoire et de concentration, intestin irritable, démangeaisons inexplicables, irritabilité, fatigue extrême, tendance à échapper les objets, anxiété, troubles du sommeil, etc.  Comme mon médecin de famille ne peut faire de lien entre tous ces maux et encore moins de diagnostique (à cette époque la fibromyalgie est encore très peu connue), j’ai vraiment le sentiment que tout se passe entre mes deux oreilles et je cesse d’en parler.  Pourtant, mon état empire et persuadée que je vais mourir, je prie Dieu chaque soir de protéger mes enfants au cas où … Obligée de travailler (je suis alors monoparentale), je m’efforce chaque jour à me lever et à aller travailler mais j’ai peur :  je constate que je n’arrive plus à effectuer mon travail à cause de ma difficulté à taper au clavier, ma mémoire et ma concentration me font de plus en plus défaut mais aussi parce que je me vois monter à mon appartement du 3e étage, à genoux, marche par marche, trop faible et épuisée pour faire autrement.

Un matin de 1996, je sors de mon lit et je m’affale par terre, ma jambe droite ne pouvant plus me porter.  En fait, à chaque pas, c’est comme si je faisais une génuflexion jusqu’au plancher et la douleur est  intense.  En physiothérapie, on pense au début qu’il s’agit du nerf sciatique mais après plusieurs traitements infructueux, le verdict de la fibromyalgie apporte l’éclatement dans ma vie.  Sans trop de ménagement, on m’annonce que non seulement je ne pourrai plus travailler mais qu’on me donne moins d’un an avant de devoir poursuivre ma vie dans un fauteuil roulant. 

Après plusieurs semaines d’une colère dirigée contre Dieu, la vie, le destin et j’en passe, il me faut faire des choix déchirants : me séparer de mes enfants est sûrement le plus douloureux d’entre eux.  Cette période est donc une suite consécutive de deuils car ma vie change complètement et je me retrouve isolée dans une ville que je connais peu, sans enfants ni amies – c’est d’ailleurs étonnant de constater que trop souvent les gens craignent la maladie et s’éloignent parce que se sentant impuissants à comprendre et à aider celui qui souffre.  Je dois dire que ma famille m’appuie beaucoup durant cette période mais je sens qu’il me faut garder mon autonomie le plus possible si je veux m’en sortir.

Cette colère que je ressens devient ce qui me pousse à vouloir reprendre à tout prix le pouvoir de ma vie et de mon corps.  Sans le savoir, j’entreprends ma réhabilitation avec l’autohypnose en donnant de nouvelles programmations à mon subconscient. À chaque pas, j’ordonne intérieurement à ma jambe droite de me conduire d’un endroit à un autre, à donner l’ordre à ma main de tenir le crayon et d’écrire ou d’obliger mon bras à se lever malgré l’effort que cela me demande.  Je me sens faible et j’ai l’impression que chaque pouce de mon corps est douloureux,  même un vêtement léger me fait souffrir.  Les nuits sont interminables car la douleur est insupportable malgré les médicaments que je prends et je vois mon passé défiler malgré moi.  J’ignore encore à ce moment-là que je traverse une grande période de libération émotionnelle.

Quatre mois après le diagnostique de fibromyalgie, je prends le risque de sortir de la maison et d’aller marcher dans un parc près de chez moi mais je dois m’y rendre en voiture car j’ai peur de ne pouvoir revenir à la maison.  Après 5 minutes de marche (toujours en parlant à ma jambe), je suis obligée de m’asseoir sur un banc pour me reposer durant 30 minutes avant de faire le chemin inverse qui me ramène à mon automobile.  Pourtant, six mois plus tard, je peux enfin marcher une heure chaque jour, en marche rapide !

Cette première victoire sur la fibromyalgie me fait prendre conscience de l’immense pouvoir que nous avons sur notre subconscient, donc sur notre vie et je comprends que tout devient possible lorsque nous le décidons.  Alors, pourquoi pas la guérison?  Déterminée, j’entreprends d’importants changements dans ma vie et pas question d’être une victime du destin,  de ma vie et de la fibromyalgie. 

Je cherche à comprendre pourquoi je me retrouve dans cette situation, en commençant par les émotions qui ont pu générer cette situation.  Je découvre, entre autres, que mon besoin de performer et d’être parfaite en tout a contribué à nuire à ma santé et comme je n’arrive pas à suffire à la tâche, je me sens dépassée et j’angoisse devant mes limitations.  Je choisie également de modifier mon alimentation et je mange davantage de fruits et de légumes, retirant presque totalement la viande de mon alimentation.  J’adopte une approche plus naturelle pour favoriser mon retour à la santé en consommant des produits sains pour la santé et j’abandonne lentement les médicaments pour prendre des produits naturels. Je change également mon style de vie, me conditionne à cesser éventuellement de fumer pour aider mon corps à mieux s’oxygéner et je marche chaque jour.  Progressivement, je vois mon état de santé s’améliorer, l’harmonie et la sérénité s’installer davantage dans ma vie pour finalement, en 2000, retrouver ma pleine santé et vivre normalement. 

Depuis, je marche facilement plusieurs heures d’affilée, je fais du vélo, je peux accomplir plusieurs tâches dans une journée, très souvent pendant de nombreuses heures.  J’ai retrouvé ma vitalité,  ma concentration et ma mémoire se sont beaucoup améliorées.  La fibromyalgie fait maintenant partie du passé.

Aujourd’hui, je peux dire que la fibromyalgie a été un cadeau pour moi, même si pendant cette période j’ai sûrement traversé le plus long tunnel de ma vie et que j’ai longtemps pensé que je n’en sortirais jamais.  Ce cadeau, je le vis chaque jour à travers les transformations intérieures que la maladie m’a apportées.  J’ai compris  que, tout comme la maison bâtie sur du sable mouvant ne peut résister bien longtemps à la tempête, il en va de même pour notre vie, qui ne peut résister à de fausses valeurs, de fausses croyances. Pour vivre heureux, il est nécessaire de la bâtir sur de bonnes fondations, sur des valeurs sûres et que, sans cesse, nous avons à réévaluer nos choix et nos priorités, à sortir des situations qui ne nous conviennent plus et à se libérer des émotions trop souvent refoulées, créant ainsi la maladie et des dysfonctions dans notre corps.  À chaque jour, il nous faut trouver notre équilibre et la préserver, il nous faut nourrir notre être d’aliments sains, de pensées saines et vivre notre spiritualité de la meilleure façon qui soit, dans la Foi, l’amour inconditionnel, le respect de soi et des autres …

Autre cadeau de la fibromyalgie : j’ai compris où était ma place dans la société pour finalement choisir d’être au service de ceux et celles qui souffrent physiquement et moralement et qui veulent s’en sortir.  Mon approche globale (corps – âme – esprit) amène la personne à porter un nouveau regard sur sa vie et à en reprendre le pouvoir.  L’hypnose thérapeutique est également un puissant outil pour nous permettre d’atteindre un plus grand bien-être dans notre corps et notre esprit.

Francine St-Jean, n.d.
Hypnothérapeute certifiée
Naturothérapeute diplômée
(450) 694-0889

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

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