Le nouveau défi de l’éducation
Dans les années 60′ c’était une règle d’or, les parents assuraient l’autorité à la maison et les enfants devaient se soumettre sous peine de représailles. Les enseignants utilisaient la même autorité à l’école. L’ensemble fonctionnait rondement… avec quelques défauts. Parmi ces défauts, certaines personnes ont abusées de cette autorité et certains enfants ont été blessés (physiquement, psychologiquement ou émotionnellement). Pour contrer, ce défaut notre société a instauré un système pour protéger les enfants contre ces abus, et j’en suis fort heureux.
La nouvelle génération d’enfants a grandi avec ce système. Parmi ces enfants, un grand nombre a grandi sans une autorité imposé sur eux. Ce système d’éducation développe des enfants qui donnent leur opinion sur tout. De plus, ces enfants ont tendance à interpréter qu’une personne qui leur impose son autorité leur manque de respect. Parfois le réflexe des enfants de se prononcer sur tout est reçu par l’enseignant comme un manque de respect. Comme vous pouvez le constater, nous tombons dans une dynamique où les enseignants trouvent que les élèves manquent de respect et des élèves qui trouvent que leur enseignant ne les respecte pas en étant parfois plus directif. Nous arrivons alors dans le cercle vicieux, que l’un ne veut pas respecter l’autre car il ne se sent pas respecter par ce dernier.
Les enseignants se retrouvent donc, avec des enfants habitués à vivre avec une autorité et des enfants qui ne se sentent pas respectés sous une autorité, tout un défi pour l’éducation. Je crois que le gouvernement a essayé de relevé ce défi avec « la réforme ». Comme il y a encore beaucoup de critiques, j’entends que le défi n’a pas été gagné. Mais, que peut-on y faire ?
Les méthodes classiques d’enseignements fonctionnaient bien pour des élèves qui avaient appris à se soumettre à l’autorité. J’aime caricaturer cette différence comme étant: avant nous avions la méthode « Jules Caesar » avec ses légions romaines, maintenant les enseignants travaillent avec une cohorte d’irrésistible gaulois qui ont besoin d’un chef comme Abraracourcix.
Le défi de l’éducation est donc d’aider les enseignants à devenir des chefs de file comme Abraracourcix. Un bon chef de file va inciter ses gens vers son objectif et il va avoir un discours mobilisateur. (Je nomme ici les enseignants, je sais qu’il y a aussi tout le personnel qui travail avec les enfants dont le personnel des centres de la petite enfance).
Que peut-on faire en tant que membre de la société?
Une chose à la portée de tous est de donner de l’écoute aux différentes parties impliquées dans ces conflits. Après avoir été bien écouté, seulement après l’écoute, on peut suggérer de communiquer avec l’autre partie afin de dénicher la bonne intention de l’autre derrière le geste ou le mot. (Note: Parfois “bien écouter” signifie donner plusieurs minutes d’attention à la personne qui en a besoin car les enfants aujourd’hui sont souvent la chose la plus précieuse pour leurs parents.) Les enseignants tout comme nous, nous désirons vivre heureux. Or les enseignants veulent des journées agréables en classe. Un enseignant sait que s’il rend un enfant malheureux, c’est sa journée à lui qui sera difficile. Ainsi c’est dans son intérêt que chaque enfant soit heureux en classe.
Donc, pour relevé le défi de l’éducation, il faut favoriser l’émergence de l’Abraracourcix en chaque enseignant et apaiser les conflits qui ne sont que de malheureux mal entendus par manque de communication.
Que chaque échange vous rende plus heureux.
Yves Legault
Formateur, conférencier, médiateur
Communication, Trouver le bonheur dans mes rencontres
Atelier:
Le bonheur dans mes relations, 9-10 février 2008 à Montréal
Le bonheur à l’école, 17-18 avril 2008 à Montréal
Sur demande dans les écoles
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