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Blessures et retentissement…suite

J’ai choisi de faire suite à mon dernier article en vous entretenant aujourd’hui de deux autres blessures, assez proches l’une de l’autre; la honte et l’humiliation. L’exemple précédent illustrait aussi ces ressentis.

On dirait que les blessures affectionnent la vie de groupe; elles se pointent rarement seules! Vous vous souvenez de la parade des élèves «copieurs» devant les élèves de la classe des plus jeunes? J’avais en effet eu très honte  devant ma tante, mes cousins et cousines, mes amies et l’humiliation de passer  pour une mauvaise élève. Heureusement que ce n’était pas le jour de la remise des bulletins par  M. le Curé ou la visite de M. l’Inspecteur!

On peut aussi ressentir de la honte à un tout autre niveau. Je me souviens avoir ressenti un violent sentiment de honte, il y a plus de 30 ans, un dimanche matin où je visitais en Allemagne le camp de concentration d’Auschwitz. Ce matin-là j’ai ressenti une honte indescriptible qui m’étouffait radicalement, pour cette partie sombre de l’être humain qui nous habite tous (il s’agit que quelqu’un appuie sur le bon bouton) et qui excelle  encore malheureusement aujourd’hui. Comme si c’était éternel!
 
On peut aussi dire à son enfant, son petit-fils, ou même parfois  à son conjoint, sa conjointe, qu’il nous fait honte par ses paroles ou comportements. Je me rappelle d’une époque où je cohabitais avec un ami et, je ne me souviens pas pourquoi, j’avais eu honte  de quelque chose qu’il avait dit devant d’autres personnes. À cette époque je ne connaissais pas la Méthode E.S.P.È.R.E.® et je n’ai pu qu’utiliser le Système SAPPE pour lui dire ma déception, faire des reproches, être sur son bout. Aujourd’hui, avec les outils dont je dispose, je pourrais d’abord rester sur mon bout -règle d’hygiène relationnelle- bien  distinguer  le geste ou les paroles de la personne –autre règle d’hygiène relationnelle- et exprimer mon ressenti si je le juge essentiel, sans déprécier l’autre.

Un autre exemple d’humiliation et de honte. J’habitais chez mes grands-parents à la campagne. J’avais environ 9-10 ans et je voulais un sapin de Noël! Plutôt normal pour un enfant! Après l’école -il fait noir à 16 h- je prends une hache et demande à un voisin si je peux aller couper un sapin sur sa terre, derrière sa maison. J’arrive péniblement à bûcher ce «sapin» (pas facile le bois vert), le traîne seule, courageusement  à la maison, toute fière de moi! Grand-papa  que j’aimais beaucoup, se moque de moi parce que je ramène une épinette au lieu d’un sapin!  J’estimais tellement cet homme! Si on avait enseigné la Méthode E.S.P.È.R.E.® à l’école j’aurais pu, tel que le propose Jacques Salomé remettre immédiatement cette violence à mon grand-père. Par exemple, prendre un objet comme symbole  -une cocotte d’épinette – et lui dire : «Grand-papa, cette moquerie parce que je ne sais pas distinguer le sapin et l’épinette n’est pas bonne pour moi, elle me chagrin profondément et je vous la rend! J’aimerais beaucoup que vous me montriez comment les distinguer afin qu’on ait un vrai sapin de Noël!»

Autre exemple d’humiliation. L’oncle Charles qui se moque de moi devant tout le monde au jour de l’an parce que j’ai écrit «Avenue Reno» au lieu de Renaud sur l’enveloppe de carte de Noël! Si la télé avait existé à cette époque j’aurais peut-être eu l’excuse des publicités du quincaillier RENO? Permission à grand-maman, achat d’une carte, trouver l’adresse, écrire ses souhaits, timbrer l’enveloppe et aller la poster le cœur plein de joie!Que voulez-vous qu’une petite fille de 10 ans, qui  a mis tout son cœur pour envoyer cette carte à ses grands-parents paternels qu’elle connaît à peine, et auxquels elle aimerait bien rappeler son existence, ne se sente pas totalement humiliée devant  une telle moquerie soit disant drôle… je me demande pour qui à part l’oncle Charles! Un homme tout à fait normal, mais inconscient de la portée de ses paroles. Peut-être avait-il lui aussi été humilié dans son enfance? Dans cet exemple aussi j’aurais pu, si j’avais su comment, remettre immédiatement cette violence à cet oncle.

Si on prend le temps d’éduquer les enfants en ce sens, ils nous le rendent bien car ils apprennent très vite! Acceptons aussi logiquement qu’ils nous rendent nos violences si nous avons la faiblesse de leur en exprimer en paroles ou en actes. Ils nous respecteront davantage si nous savons reconnaître nos erreurs.

Si on ne s’occupe pas de guérir ces blessures, elles nous entraîneront systématiquement à reproduire les mêmes attitudes. Dès qu’on se retrouvera devant un plus petit ou un plus faible, qui peuvent être des compagnons, des enfants, des collègues de travail, même un-e conjoint-e, on ne manquera pas une occasion d’humilier, de susciter la honte –proche voisine de la culpabilité- de façon  plus ou moins violente et parfois de façon très subtile avec des petites phrases du genre «j’aurais pu me rappeler que je ne pouvais pas compter sur toi!», et v’lan la violence qui se perpétue! Nous semblons étonnés devant la violence partout dans la société, mais quand on prend juste un peu le temps à réfléchir, on s’aperçoit qu’elle est générée et soigneusement entretenue dans l’éducation autant dans les familles qu’à l’école. J’ai pris conscience de cette réalité avec  stupéfaction en lisant  le très beau livre d’Alice Miller «C’est pour ton bien», sous titré Racines de la violence.

Si vous sentez l’élan de vous occuper de vous en prenant grand soin de votre façon de communiquer avec vous-même et avec les autres, j’offre des ateliers où l’on prend le temps nécessaire pour pratiquer la mise en place de ces merveilleux outils proposés par la Méthode E.S.P.È.R.E.® de Jacques Salomé.

Vous pouvez m’adresser vos coordonnées et je vous informerai de la tenue des prochains ateliers qui devraient débuter au début de février 2008, à Québec, en P.M. ou en soirée. Qu’y a-t-il de plus merveilleux que de s’occuper de la personne la plus importante : SOI!

Au plaisir de vous y accompagner!

Hélène Blouin

[email protected]

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

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