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Qui décide à votre place ?

Dans une époque où les réels repères spirituels de l’homme s’étiolent et où la société marchande norme nos comportements de consommateurs, il ne nous reste pas grand chose pour nous «positionner» correctement, sûr de nous-mêmes, de nos actes et de nos choix.

Enfant, nous étions totalement dépendants de notre environnement, que ce soit physiquement, émotivement ou spirituellement. Cette dépendance nous empêchait de vivre d’une manière autonome à tel point que nous ne pouvions décider de traverser la rue par nous-mêmes.

Qui pense à ma place ?

Ainsi, ce n’est que graduellement que nous avons accédé à notre autonomie. Et si les capacités physiques ont été acquises assez rapidement pour la majorité d’entre nous, le fait de juger de TOUT par nous-mêmes, de façon réellement autonome, reste un processus rarement acquis.

Nombreux sommes-nous à ne jamais avoir questionné les bases de notre faculté de jugement en croyant sincèrement être autonomes alors que c’est notre père, notre mère, l’école, la télévision, le cinéma, la bible, etc. qui continuent de décider de ce qui est bon pour nous.

Les croyances comme refuge sécurisant

N’ayant pas développé nos propres valeurs et notre autonomie de pensée, nous nous raccrochons à des paramètres extérieurs, favorisant ainsi l’expansion de certaines écoles de pensée qui se déchirent entre elles parce qu’elles ne s’entendent pas sur le modèle à transmettre :

les écolo-marxistes voudraient que nous ne soyons que de bonnes «machines biologiques» gérant au mieux la machine planétaire en nous promettant la paix et le bonheur «clé en mains».

– à l’extrémité spirituelle, des écoles soi-disant humanistes voudraient que nous soyons des sortes de cellules énergétiques véhiculant des idéaux ou des forces cosmiques perçues comme étant plus grandes que les êtres individuels.

– alors que pour certaines religions ou sectes, nous n’existons que pour accomplir des fonctions dans un hypothétique plan Divin dont seuls leurs prêtres ou leurs gourous connaissent les détails qui leur furent révélés lors d’une mystérieuse initiation ou lors d’une rencontre du «troisième type».

Adhérer à de telles conceptions a un côté rassurant pour ceux ou celles qui n’ont jamais développé leur individualité; tous les gestes de leur vie sont prévus et codifiés d’avance afin d’assurer leur félicité ici et ailleurs. Mais l’adhésion aveugle à de tels paramètres a un prix : le sacrifice de sa culture et la limitation de son autonomie à la partie acceptée par ces écoles. Il se crée ainsi un lien de dépendance avec ces «maîtres à penser» qui va à l’encontre du véritable épanouissement de l’individu.

Assumer notre propre évolution

Il est vrai que l’être humain ne se construit pas tout seul, il a besoin de modèles, d’éducation et d’instruction: «éduquer» vient du latin e(x)-ducere, qui veut dire «conduire ou diriger hors de» et «instruire» vient d ‘in-streuere qui signifie «poser des structures dans».

L’éducation et l’instruction doivent donc amener l’être humain hors de l’état d’enfance, avec suffisamment d’in-structures pour pouvoir non seulement être autonome au niveau de sa survie, mais aussi de son propre développement.

L’anthropologue, Carlos Castaneda, dans Le second anneau de pouvoir, nous dit «Le problème de l’homme est qu’il pressent ses ressources intérieures, mais n’ose pas les mettre à profit. (…)»

Et dans Le Feu du dedans , il ajoute «L’essence de notre être est la perception, et la magie de notre être est la conscience. (…) Nous considérer nous-mêmes autrement est une folie. Par conséquent, un guerrier ne rabaisse pas le mystère de l’homme en tentant de le rationaliser. (…) L’être humain est un être de perception et de conscience. Tel est son insondable mystère : il perçoit des éléments comme la douleur physique, les couleurs, la caresse du vent, la chaleur du soleil d’été, la honte, la colère, la pitié, le malaise, l’angoisse, le plaisir, la joie, la tristesse. (… ) Rien n’existe en-dehors de ces deux notions fondamentales qui sont: je ressens quelque chose et j’en ai conscience.»

Et j’ajouterai à ces réflexions qu’en tant qu’être vivant dans cette société, nous avons besoin de reconsidérer le circuit du vide dans lequel nous évoluons; ce circuit du vide où nous sommes tous à nous doubler, à aller le plus vite possible, en quête de tout et de rien, dans la fièvre ou la dépression, à naître et mourir.

Quel type de peintre êtes-vous ?

Comme le milieu extérieur est devenu une complexe organisation asphyxiante, qui, par la stimulation permanente de nos sens, par le truchement de la publicité visuelle et auditive, nous hypnotise et nous abêtit au point de nous vider de notre substance, notre seul levier d’action possible se situe dans notre for intérieur. Afin d’illustrer les propos de Carlos Castaneda, voici l’exemple de quatre artistes peintres devant leur chevalet :

– Le premier, recopie l’œuvre des autres et n’utilise pas son inspiration personnelle. Se contentant d’être un technicien, il n’a d’artiste que le nom.

– Le second, peint en fonction d’un intérêt strictement mercantile, limitant son inspiration à ce qu’il est susceptible de vendre. Les tableaux qu’il produit ne dégageant aucune vibration, il est condamné à l’anonymat.

– Le troisième commence instinctivement ses tableaux en tentant de livrer son message, mais les modifie en cours de route pour répondre aux exigences de la clientèle ou aux tendances de la mode, processus au cours duquel il étouffe son inspiration. Ses tableaux transpirant l’incertitude, notre instinct nous dicte de ne pas s’y arrêter.

– Le quatrième, entièrement inspiré par le message qui l’habite, ne se préoccupe pas du résultat final. Il reste totalement présent à la joie profonde qu’il éprouve pendant la création de son œuvre et nous livre un tableau chargé de vibrations aussi originales qu’intenses. Authentique et profond, ce peintre est Maître de son Œuvre.

Devenir maître de son œuvre

A l’instar des trois premiers peintres, faut-il copier des modèles, plaire, séduire pour se sentir accepté par les autres ou, comme le quatrième, être Maître de son Œuvre, développer sa propre identité, son intuition créative, et ainsi « réussir SA VIE» ?

N’en doutez surtout pas. Nous portons tous en nous-mêmes la force, l’intelligence, la créativité et l’intuition pour nous permettre de faire de notre vie un chef-d’œuvre. Il suffit d’en être conscient ! Voici les vœux que je formule pour vous en 2008.

© Guy Hauray, Ph.D.,
Psychologie, anthropologie neuro-cognitive
Expert-enseignant en Neuro-Coaching

Pour en savoir plus sur le neuro-coaching : www.neurocoaching.ca
Courriel : [email protected]
Téléphone sans frais : 1.877.344.5790

En 2008, Guy Hauray vous invite à un Séminaire Clé d’une journée :
19 avril à Montréal et 4 mai à Québec

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

A propos de l'auteur

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