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Le petit garçon qui ne voulait pas grandir

Je connais un petit garçon qui ne voulait pas grandir. Il le disait à tout le monde et ça faisait rigoler les adultes. Parfois, on lui demandait pourquoi et il répondait en haussant les épaules.

Au fond de lui-même, il se fichait bien des raisons parce que cela relève du monde des grands et c’est précisément ce qu’il ne voulait pas devenir.

Un jour, il a commencé l’école. Il était un peu inquiet mais, en même temps, il portait fièrement son sac à dos. Les semaines ont passé et il s’est mis  à penser que ce monde n’était pas le sien. Il y a toujours des il faut et des fais pas ça. Il faut se dépêcher pour ne pas être en retard, il faut s’habiller proprement pour je ne sais plus quelle raison, il faut faire ses devoirs à l’heure qui convient aux autres, il faut être gentil tout le temps même quand les adultes ne le sont pas. Le petit garçon devenait de plus en plus triste dans un monde où il ne trouvait pas sa véritable place.

Bien sûr, il se disait qu’il ne devait pas être le seul petit à étouffer dans un monde peu enclin à apprécier la beauté du rayon de soleil qui scintille sur le coin d’un bureau, mais ses copains lui disaient que lorsqu’ils seront grands, ils réaliseront leurs rêves et, quant aux adultes, ils lui répondaient que leurs consignes étaient là pour son bien, pour l’aider à devenir un être mature et responsable. Plus ce petit garçon essayait de comprendre avec sa tête, moins son univers n’avait de sens. Pourquoi attendre d’être grand pour s’amuser, pourquoi ne pas s’arrêter de faire la morale et prendre le temps d’aimer et cajoler, écouter avec des oreilles toutes neuves? Si c’est ça le monde des grands, je veux rester enfant, se disait-il.

Il s’est remis alors à dire qu’il ne voulait pas grandir et son entourage  le trouva de plus en plus étrange. Il ne se sentait pas compris, mais, au moins, on s’occupait de lui d’une façon telle que ça lui donnait raison de s’emmurer dans ses jeux, ses peurs et ses convictions. Un jour qu’il s’était réfugié sous la galerie pour se bâtir une cité où tout le monde aurait sa place et profiterait du présent, une petite libellule se faufila jusqu’à lui et le salua. Les yeux de l’enfant s’emplirent de gratitude pour ce bel être ailé qui acceptait de partager avec lui cet instant de grâce.

Ta cité est merveilleuse, mais il lui manque quelque chose, lui dit-elle. Tu y as mis des chemins, des maisons, des jardins, des enfants qui jouent, mais où sont les adultes?
      
Ils sont occupés ailleurs, lui répond tout bonnement le petit garçon.
      
Fais leur une place où tu le veux dans ta cité, mais fais leur une place, tu as besoin d’eux, renchérit-elle. C’est la seule façon de les apprivoiser à l’univers de beauté et de simplicité qui t’habite. Plus tu vas les accueillir dans ton monde, plus tu seras ouvert à eux, à leur réalité, à leurs aspirations et plus tu sauras ouvrir ton cœur à l’inconnu qui t’entoure.
     
Vois-tu, moi j’ai des ailes, je peux me faufiler un peu partout et je m’approche de toutes sortes de personnes. J’ai constaté que les enfants comme les adultes ont ceci en commun : ils vivent leur journée en fonction de leur certitude. S’ils sont convaincus d’être seuls et non compris, ils le seront; par contre, s’ils se sentent entourés et voient la beauté de cette journée, ils sauront la propager. Alors, petit, deviens un messager d’espoir pour ce monde qui ne voit souvent pas plus loin que le bout de son nez. N’aie plus peur de grandir, parce que tu n’es pas eux, tu es toi.  Chaque journée où tu apprends à t’ouvrir un peu plus aux autres, aux diverses expériences, c’est à toi-même que tu t’ouvres, à tes pensées, ta sensibilité, ton cœur.
     
Tu seras grand un jour, poursuit-elle. Tu vas peut-être entrer dans le piège du monde adulte qui, sous prétexte d’être correct, contrôle leur environnement au lieu de s’intéresser à la véritable maîtrise de leur vie et à la fusion harmonieuse avec leur univers. Quand tu t’en apercevras, alors tu te rappelleras cette conversation, tu éprouveras de la compassion pour toi-même comme pour ceux qui se prennent trop au sérieux et tu comprendras que tout dans la vie est expérimentation. C’est vrai à travers le jeu des petits comme à travers les devoirs des grands. C’est une façon propre à ta race, c’est-à-dire aux humains, de traverser la peur, les illusions, voir au-delà des apparences et découvrir ce qui vous anime profondément et vous fait véritablement vibrer, l’amour.

Le petit garçon fut ému par la confidence de cette belle libellule qui prit le temps de le saluer avant de poursuivre sa route. Il eut l’impression qu’elle lui avait même fait un clin d’œil avant de s’éclipser. Il était touché par la confiance qu’elle lui avait témoigné en partageant avec lui une parcelle de sa sagesse. Puis, il se surprit de ne plus avoir peur de grandir. Il se mit même, malgré son jeune âge, à ne plus attendre d’être aimé mais à aimer sans attente.

Danièle Bernier, maître Reiki

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