La voix intérieure
De plus, notre capacité d’écoute est très limitée et il ne nous faut que quelques secondes pour juger de ce que nous recevons avant de changer de canal.
Savons-nous encore écouter?
En fait, nous n’écoutons vraiment que rarement. Nous ne tendons l’oreille que de temps en temps, lorsque nous sommes touchés. Et encore, lorsque nous le sommes trop, nous nous bouchons les oreilles pour ne pas entendre. Combien de fois ai-je dis ou entendu dire, -« Tu ne m’écoutes pas! » Ne pas être entendu est ainsi une de nos grandes blessures.
Et parmi les voix qui crient pour être entendue, il y a celle de notre enfant blessé qui cherche un chemin pour s’exprimer. Dans ce tumulte extérieur et intérieur comment faire pour retrouver sa route vers une plus grande écoute de soi et de l’autre et une plus grande sérénité.
J’ai hurlé, puis chanté pour qu’on m’entende.
Toute jeune déjà, j’ai cherché de toutes mes forces à être écoutée et entendue, vraiment, pour trouver la paix intérieure.
C’est ainsi que je me suis mise à chanter. J’avais une jolie voix et une grande sensibilité et c’était là un outil plus acceptable que de crier pour me faire entendre. Ce qui d’ailleurs était inefficace.
À vingt ans, étudiante en chant dans un Conservatoire de Musique, j’appris donc à chanter d’abord pour plaire et pour m’exprimer.
Malheureusement, ce que je voulais vraiment dire tels que mes anxiétés face à l’avenir, mes besoins, mes appels à l’aide n’étaient toujours pas entendu. Mes émotions se transformaient en gros noeud dans ma gorge. Je ne parvenais plus à chanter et cela augmentait mon anxiété.
Le chant est un puissant outil de guérison.
J’ai cependant eu l’intuition que je pouvais me servir du pouvoir vibratoire du chant pour libérer mes émotions. Et c’est ainsi qu’au lieu d’être au service de la musique et de chercher à faire des sons parfaits, j’appris à m’en servir comme outil de guérison. Le son est devenu un baume rempli d’amour m’enveloppant de sa douce chaleur.
J’en découvris les bienfaits, non seulement sur le corps mais aussi sur l’esprit.
Je crois qu’il faut tendre une oreille tendre pour s’entendre, car aujourd’hui, je suis persuadée que d’avoir appris à chanter, m’a également appris à écouter.
Le chant me permet dans un premier temps de tendre l’oreille vers moi, de laisser sortir, d’évacuer le trop plein et tant pis si cela me fait pleurer, je suis assez grande et aimante envers moi pour accueillir ce qui remonte. Quelle libération.
Mais c’est aussi une manière de méditer. Par le chant, je calme mon esprit, je respire, je me laisse habiter par le son comme un temple qui résonne de l’intérieur.
D’une certaine façon, j’occupe mon mental à autre chose que les petits tracas quotidiens et j’entre dans une forme de transe apaisante.
C’est ainsi que tout en chantant, je fais paradoxalement silence et j’ouvre la porte à d’autres voix plus centrées, plus justes.
Et si nous écoutions le silence.
En fait, je crois qu’il existe un son primordial à l’origine de tous les sons. UN SON qui contient toute la gamme des émotions, toutes les notes de musique, tous les sons contenu dans le monde audible et inaudible. En faisant silence, je peux l’entendre. Il est subtil et rejoint la vibration de l’essence de l’univers.
C’est ainsi que lorsque je chante, je peux, si je suis attentive, percevoir que chaque son possède un centre énergétique auquel je peux me connecter pour rejoindre l’infini.
Il n’est pas nécessaire pour cela de me mettre absolument en position de lotus et de fermer les yeux. Non pas que ce ne soit pas bon, mais ce n’est pas indispensable.
Ainsi, n’importe quelle chanson qui me rejoint peut faire l’affaire, du moment que je me mets dans une attitude d’écoute sans jugement. J’ouvre mon cœur et mes oreilles et je laisse la musique faire son œuvre en moi et me guider.
Je crois que c’est cette pratique qui m’a permise d’être aujourd’hui une personne qui écoute son intuition et qui sait dialoguer avec sa voix intérieure. Le chant m’appris à ouvrir mes oreilles et à percevoir les subtilités des informations que mon corps m’envoie sous forme de sensations.
Et si d’aventure le doute s’installe et le brouhaha reprend toute la place, je m’applique à me recentrer, soit en chantant, soit en respirant toujours en recherchant ce lien avec le son primordial pour retrouver le contact avec ma voix intérieure.
J’ai eu le goût de partager avec d’autres cette voie royale vers soi.
Enseignants le chant depuis bientôt vingt ans, mon conjoint et moi avons compris à quel point cette approche douce et aimante basée sur la personne a pu permettre à de nombreux élèves d’être plus à l’écoute d’eux-mêmes, de devenir davantage centrés dans leur coeur, de redonner sens à leur vie et de s’épanouir par la musique.
Nous offrons donc des cours et de séminaires à Montréal et dans les Laurentides, autant pour les débutants que les élèves avancés.
PÉRIODE D’INSCRIPTION SESSION D’HIVER POUR LES COURS PRIVÉS À ST-HIPPOLYTE ET MONTRÉAL
PROCHAINS ATELIERS : À LA CONQUÊTE DE SA VOIX :
PLUSIEURS DATES AU CHOIX : SOIT LE 22 MARS À MONTRÉAL
SOIT LE 10 MAI À PRÉVOST
SOIT LES 16 – 17 MAI À QUÉBEC.
Coût : 135$, (un acompte de 35$ confirme l’inscription) pour les ateliers d’un jour
250$, (un acompte de 75$ confirme l’inscription) pour les ateliers de 2 jours
Lieu : 22 Mars à Montréal, Au 2020 Mont-Royal Est,
10 Mai à Prévost, Centre de Médecine Douce l’Éveil, 3040, Boul. Labelle
16-17 Mai à Québec, Espace St¬-Michael, 1800 ch. St-Louis, Sillery
Horaire : 9h à 18h.
Contacts : François Tessier et Jocelyne Z’Graggen
Le Cœur à Chanter : Une École de chant d’un genre différent
Téléphone : (450) 563 3574
Courriel : [email protected]
Pour mieux nous connaître et plus d’informations sur nos cours et ateliers, visitez notre site Web : www.coeurachanter.com ou encore lisez-nous à tous les mois sur www.alchymed.com
Jocelyne Z’Graggen et François Tessier ont fondé en 1999 l’école de chant, Le Cœur à Chanter, située à St-Hippolyte et sur le Plateau Mont-Royal.
Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.