On ne peut tout perdre…
Bien des questionnements ont été mien depuis, mais surtout, la pensée qui demande à savoir de quelle façon cette amie poursuivra sa route, bien qu’elle dise à présent ne plus vouloir mourir, est-ce là ce que cette expérience lui a laissé, ou appris, ou donné?
« Je pense tout a coup à nous les occidentaux et a nos "tsunamis" intérieurs ou extérieurs. (…) Une personne me racontait qu’elle venait d’astiquer un vase en cuivre auquel elle tenait particulièrement, la veille du tsunami. Après la catastrophe, elle vit au milieu des décombres un objet qui brillait. C’était son vase!!! Cette histoire est importante car c’est celle de notre vie. Nous ne savons pas quand le Tsunami arrive et là, tout ce en quoi nous croyons, tous nos biens, disparaissent. Le bol ne brille pas tout seul, il brille parce qu’on l’a astiqué et chacun de nous est comme ce bol. Sommes nous un bol terni par toutes nos préoccupations ou sommes nous un bol brillant ? Occupons nous de l’essentiel, de faire briller toute la beauté qui est en nous, faite de nos potentialités et de nos qualités pour les offrir au monde et vivons joyeusement notre vie ainsi, quel que soit le tsunami, il y aura toujours pour nous un petit point brillant au milieu des décombres.» -Anne Givaudan
Bien que l’action de cette amie me porte à croire encore une fois, qu’elle n’ait guère porté attention à son « vase » à elle, ne se souciant pas de l’astiquer, l’ait laissé s’empoussiérer depuis toujours, l’ai même oublié dans un coin ne voulant plus savoir qu’il existe, à la sortie de cette expérience, oui, il m’apparaît que quelque chose était là… qui avait recommencé à briller en quelque sorte… Il semblerait bien que l’essentiel était demeuré, qu’il l’attendait…
Alors, au lieu de m’inquiéter pour elle et son futur, ne devrais-je pas savoir qu’elle a aussi en elle ce point de lumière, et le lui refléter par mon regard sur elle? Cet événement m’a bouleversée, j’en conviens. J’ai encore de la difficulté à en gérer toute l’ampleur. Cependant, en relisant ces quelques mots – on ne peut tout perdre – je respire et je m’apaise, et je comprends que l’essentiel n’est jamais perdu…
Par Viviane Turgeon
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