Me revoici avec mon projet réno-déco de ma cuisine

Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas pressée. Je dois vous avouer que j’ai été beaucoup sous pression dans ma vie;

surtout lorsque j’avais mon entreprise en bureautique, « dans une autre vie », comme j’aime souvent dire.

C’est une pression que je me suis moi-même octroyée durant ces années, bien sûr. Je pensais que je devais aller rapidement dans mon projet pour pouvoir passer vite à un autre projet qui patientait sur une tablette, pour voir le bout de mes projets et ressentir un beau jour que j’ai réussi à les atteindre pour me reposer. Finalement, après plusieurs années à courir sans cesse, même à mes débuts comme coach, la vie m’a fait signe de ralentir en me faisant cadeau d’une mononucléose en 2006. Le remède était le repos complet pendant minimun 2 semaines. Comme je suis une bonne élève et que j’écoute bien les consignes, c’est exactement ce que j’ai fait pour retrouver la santé et un équilibre, en ce moment précis de ma vie.
 
J’avais eu une consultation téléphonique avec mon coach pour mieux comprendre et ressentir ce qui se passait chez moi. Pourquoi ce signal? Suite à plusieurs questions qu’il m’avait posées, je me suis entendue lui dire : « Je viens de réaliser que je peux escalader une montagne à mon rythme et choisir de me reposer à certains endroits, le temps qui me convient, puis repartir quand bon me semble, car il n’y a pas de finalité, il y aura toujours un autre bout à monter pour atteindre un autre plateau. » J’ai ressenti fortement que je n’arriverai jamais au bout, que ce ne sera jamais terminé. Après un projet, il y en aura un autre, puis un autre.
 
Voilà pourquoi maintenant, je me donne un échéancier plus raisonnable, que je crois possible de réaliser sans pression, dans le bonheur de simplement le réaliser. Je me suis offerte une semaine de vacances dans le sud et, à mon retour au boulot le 4 mai, j’avais un appel de mon magasin de céramique, m’indiquant que ma commande était arrivée, pour la céramique de mon comptoir de cuisine. En principe, cela devait être une bonne nouvelle. Or, après 3 semaines sans avoir touché à ma rénovation, mon goût de retrouver mes outils ne m’emballait pas beaucoup. j’étais peu motivée. Cette fierté que j’avais éprouvée en voyant mon plancher terminé aux côtés de mes fils avait quitté mon intérieur pour partir je ne sais où.
 
Je réalise à quel point ce projet et ces partages sont un vrai coaching pour moi. Je me questionne sur la raison pour laquelle j’ai perdu cette motivation et ce désir d’être si fière de moi. Est-ce le temps? Cela fait plus de 3 semaines que j’ai laissé le projet sur la table, sans action de ma part. Dans ma tête, ma petite voix décide de prendre le dessus et essaie de me convaincre que j’ai déjà beaucoup appris avec le plancher ; «Est-ce vraiment nécessaire pour toi Nathalie d’apprendre autant dans le domaine de la rénovation? ». Peut-être serait-ce plus judicieux d’engager des professionnels pour terminer le tout et de reprendre le domaine dans lequel tu excelles, au diable les rénovations.
 
Deux jours après toutes ces réflexions, je me suis reconnectée à mon cœur, à la raison pour laquelle j’avais décidé de faire ce projet, à mes valeurs (enfants, entraide, apprendre, m’épanouir), à cette fierté ressentie et au plaisir partagé avec mes fils la fin de semaine, lors de la pose de céramique au plancher.
Cela a aidé et, en même temps, par complétement; disons pas aussi fort qu’au début. Je suis allée chercher ma commande jeudi le 14 mai finalement. Voyez-vous, quand je ne suis pas assez motivée, j’ai tendance à procrastiner. Puis j’ai appelé mes amis complices pour avoir leurs conseils, pour l’installation de la céramique sur mon comptoir. Le vendredi soir, mes amis venaient passer une heure chez moi pour nous expliquer la procédure à suivre pour l’installation et l’importance que cela soit droit. C’est d’ailleurs ce que j’ai retenu le plus. Encore une fois, mon fils de 15 ans et moi écoutions attentivement pour assimiler ce cours dispensé spécialement pour nous. Notre ami a eu une idée de génie dans le design du comptoir, ouf! Je commence dès lors à ressentir une excitation, le même ressenti qu’au début. Je venais de prendre conscience que je me sentais confiante face à ces travaux qu’il semblaient beaucoup plus faciles que le plancher, du moins physiquement. J’étais à même de constater le résultat final, car nous avions installé les morceaux de céramique, sans les coller, pour voir l’effet que cela donnerait et pour faire notre patron en quelque sorte.
 
En débutant l’installation le vendredi soir après leur départ, cette fierté, ce plaisir de partager avec mon fils des bons moments, ma satisfaction d’apprendre et mon sentiment de faisabilité et de confiance reprenaient place au creux de moi. J’ai compris qu’on doit être dans l’action à chaque jour, faire un pas, aussi petit soit-il, pour rester en contact avec notre rêve, pour le faire vivre en soi, sinon on perd l’intérêt et la motivation.

Bonne fin de semaine à tous,
Votre coach Nathalie
[email protected]
www.nathaliehamelin.com
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