Nourrir la respiration
C’est du moins le cas du qigong, du kung-fu et du taïjiquan ancestral classique. Depuis quelques décennies, de nouvelles versions ont vu le jour. Ces dernières visent surtout l’aspect thérapeutique, l’aspect sportif ou l’aspect mise en forme.
Le vivant est trop vaste pour être saisi par des mots et par des concepts humains, il ne peut s’exprimer que comme un art ou une célébration. Les sages de la Chine ancienne auraient bien aimé partager leurs découvertes, mais la « grande compréhension » ne peut ni se comprendre intellectuellement, ni s’enseigner directement. Cependant, le qigong, le kung-fu et le taïjiquan permettent d’observer et d’imiter le vivant et facilitent ainsi l’émergence de notre nature profonde. La santé, la joie et le véritable silence peuvent alors devenir des compagnons de route.
Le qigong, le kung-fu et le taïjiquan de la tradition classique proposent donc l’étude du naturel. Pas une étude théorique, mais une étude pratique et concrète, grâce un vaste système de techniques inter-reliées qui se classent dans cinq catégories : 1) la détente, 2) la respiration, 3) l’écoute (le Qi, l’énergie vitale) 4) la gymnastique (auto-massages, musculations, assouplissements et qigong) 5) les enchaînements de mouvements lents (postures et formes).
À titre d’exemple, nous vous présentons dans les lignes qui suivent quelques techniques de respiration. Ces exercices servent à nourrir la respiration, la respiration vient ensuite nourrir les mouvements du qigong, du kung-fu et du taïjiquan. Pour boucler la boucle, les mouvements serviront à leur tour à nourrir la respiration.
PRÉALABLES
• Le but des techniques de respiration n’est pas d’apprendre à respirer mais de fournir à notre organisme des occasions de respirer plus librement et plus complètement.
• Ne pas pratiquer les techniques de respiration plus de 30 minutes par jour, ni plus de 3 jours par semaine. Il ne faut pas perturber le délicat système respiratoire.
• En tout temps la respiration devrait être facile et agréable.
• Au moindre signe de fatigue et d’essoufflement, faire une pause.
• Si la fatigue persiste, arrêter les techniques et faire autre chose.
• Les techniques de respiration sont présentées dans un ordre croissant de difficultés. Chacune d’elles peut être pratiquée pour elle-même et peut être pratiquée pour mener à celles qui sont exposées plus loin.
• Commencer et terminer chaque technique avec l’observation de la respiration qui opère sans intervention. Comparer « avant » et « après » la technique.
• Observer les qualités de la respiration : la facilité et la capacité respiratoires. Observer la posture du corps, la détente musculaire, l’activité du mental et la circulation du Qi.
• Les techniques suivantes sont exécutées en position assise en tailleur ou sur un banc de méditation ou sur une chaise sans s’appuyer sur le dossier. Elles peuvent aussi s’exécuter de façon plus informelle, peu importe la position. Elles peuvent enfin s’exécuter de façon plus stricte dans les mouvements du qigong, du kung-fu et du taïjiquan, une fois que ceux-ci sont devenus familiers.
DÉTECTER LE PASSAGE DE L’AIR
• Chercher à détecter le passage de l’air sur les parois sensibles internes du nez.
• Modifier la respiration. Respirer plus lentement ou plus rapidement pour mettre en évidence le passage de l’air.
• Interrompre les interventions et constater que l’observation est maintenant plus facile.
• Modifier encore la respiration et observer des zones plus petites : le pourtour interne du nez, en haut, en bas, les côtés, plus profondément, jusqu’au fond du nez, le pourtour extérieur immédiat, plus loin à l’extérieur, jusqu’aux limites du nez, un peu au-delà.
• Interrompre les interventions et constater que l’observation sans intervention est maintenant plus facile.
DÉTECTER LES VARIATIONS DE LA TEMPÉRATURE
• Chercher à détecter les variations de température sur les parois sensibles du nez
• Constater que l’air est légèrement plus chaud durant l’expiration et légèrement plus frais durant l’inspiration.
• Modifier la respiration. Respirer très lentement pour mettre en évidence les variations de température. En allongeant l’inspiration, observer la fraîcheur grandissante. En allongeant l’expiration, observer la chaleur grandissante.
• Interrompre les interventions et constater que l’observation sans intervention de la fraîcheur et de la chaleur est maintenant devenue plus facile.
• Modifier encore la respiration et observer des zones plus petites : le pourtour interne du nez, en haut, en bas, les côtés, plus profondément, jusqu’au fond du nez, le pourtour extérieur immédiat, plus loin à l’extérieur, jusqu’aux limites du nez, un peu au-delà.
• Interrompre les interventions et constater que l’observation sans intervention est maintenant plus facile.
RESPIRER COMME POUR HUMER
• Respirer pour chercher des odeurs et constater que cette respiration est beaucoup plus lente que la respiration précédente.
• Observer les parties du nez qui s’écartent et celles qui se ferment.
• Chercher l’apparition d’un petit filet d’air quand le nez détecte les odeurs.
• Donner à ce filet d’air l’apparence d’une petite brise blanche.
• Ne pas tenir compte des odeurs mais seulement de la douceur de cette brise blanche.
• Interrompre les interventions et constater que la respiration spontanée ressemble à celle faite avec nos interventions.
• Alterner les interventions et l’observation sans interventions sur la respiration.
HUMER SPONTANÉMENT
• Certaines circonstances entraînent une respiration qui hume spontanément. Il est possible de profiter de ces occasions quand elles se produisent. Il est aussi possible de provoquer ces situations.
• L’observation de la respiration qui hume spontanément aide cette respiration à se déclencher de plus en plus souvent.
• Profiter des circonstances qui permettent de « changer d’air », telles que : entrer ou sortir d’un véhicule, d’un édifice, d’un boisé, de la ville, etc.
• Profiter des circonstances qui proviennent de la proximité d’une source d’odeur particulière, telles les parfums, l’air salin, les odeurs alimentaires, les odeurs industrielles, les odeurs de produits d’emballage, les odeurs de produits ménagers, les odeurs personnelles, etc.
• Profiter des circonstances imprévues qui se présentent pour humer au hasard du quotidien.
COURS D’INTRODUCTION
Pour la somme totale de 19$, il est possible d’assister à un ou plusieurs cours, les deux premières semaines de notre session hiver qui débute le 18 janvier 2010. Faites votre choix et réservez dès maintenant votre place au 514.993.9993
TAIJIQUAN
• Mardi à 14h15
• Mercredi à 19h15
• Jeudi à 19h15
QIGONG EXTERNE
• Jeudi à 17h30
• Samedi à 9h (le matin)
QIGONG INTERNE
• Lundi à 10h45
• Mercredi à 17h30
KUNG-FU
• Mardi à 12h30
• Vendredi à 19h15
Vous ne parvenez pas à choisir ?
Dans un premier temps, préférez-vous une activité avec ou sans cardio-vasculaire ?
Ensuite, préférez-vous simplement exécuter une activité ultra simple sans rien à apprendre et sans rien à mémoriser ou préférez-vous apprendre graduellement une activité plus complète que vous pourrez refaire à la maison ?
Enfin, préférez-vous une activité sans mouvement et plus contemplative ?
Si vous recherchez le cardio-vasculaire, vous choisissez le KUNG-FU.
Pour ne rien avoir à mémoriser, vous choisissez le QIGONG EXTERNE.
Pour une activité à refaire à la maison, vous choisissez le TAÏJIQUAN.
Pour la méditation taoïste, vous choisissez le QIGONG INTERNE.
Pour plus d’information sur nos cours, veuillez suivre le lien suivant :
http://pages.videotron.com/tjq/Taijiquan.htm
L’auteur de ces lignes est le directeur de « l’École Gilles Thibault,
taijiquan, qigong et kung-fu » à : http://pages.videotron.com/tjq/
Pour rejoindre Gilles Thibault : [email protected]
Pour en savoir plus sur l’auteur, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.