Vie réussie ou ratée ?
Robert se trouve au plus bas dans sa vie qu’il a nettement l’impression d’avoir ratée autant sur les plans personnel que professionnel. Mais a-t-il vraiment raté sa vie et selon quels critères? Peut-être à son avis et à ce moment-là, mais qu’en pensera-t-il un jour? Son regard, sa perception va peut-être changer, peut-être que oui, peut-être que non. Tout dépend de son attitude et des leçons tirées de ce vécu et de ce qu’il va en faire. Car au bout du compte, ne vit-on pas tout simplement ce qui est, de son mieux, pour apprendre, avancer, grandir et selon une métaphore gravir chacun ses montagnes (épreuves) de la vie personnelle et professionnelle?
Cette chronique : réussir sa vie
Cette chronique aborde comment identifier et lever les différents obstacles rencontrés sur notre parcours et réussir sa vie. Mais comment reconnaître si on a réussi sa vie selon quels critères. Comment savoir ce qui est bon pour soi pour réaliser sa vie personnelle et professionnelle? Comment découvrir et vivre sa vraie nature, et ce, envers et contre tous? Certains parlent de gagner le plus d’argent possible ou encore de vivre une belle relation d’amour avec conjoint et enfants. D’autres encore évoquent la mission personnelle et professionnelle qui nous convient et d’autres enfin parlent tout simplement de se faire le plus plaisir possible et de réaliser ses rêves les plus fous.
Définition de la mission : ce n’est pas de gagner de l’argent!
Le terme Mission est bien galvaudé de nos jours au point d’apparaître souvent négatif : du genre être obligé ou destiné en quelque sorte. Et personne n’aime aujourd’hui être contraint à suivre une voie ou un chemin de vie. Ici en termes généraux, nous définissons la mission simplement comme ce que notre personnalité et peut-être davantage notre soi ou notre âme veulent que nous réalisions dans notre vie actuelle; ce à quoi nous sommes appelés à être, faire et manifester. Ainsi diriez-vous que vous avez plutôt l’âme d’un artiste, d’un entrepreneur, d’un technicien ou d’un psychothérapeute, et ce, au-delà de la faisabilité de ces rêves? C’est à vous de répondre à cette question!
Mais il y a souvent ici confusion entre par exemple la mission professionnelle qui est du genre transpersonnel soit avec les autres, celle qui nous permet le plus souvent de gagner notre vie et la mission personnelle. Je vous propose ci-après la métaphore de l’alpiniste (plus loin, Jean le psychothérapeute) qui gravit sa montagne pour illustrer la mission personnelle.
Mission personnelle
Ainsi selon notre métaphore, chacun d’entre nous aurait, et ce, dès notre incarnation ou notre naissance à gravir soit des murs, soit des montagnes dans le sens de défis personnels à relever ou de peurs et de limites à dépasser. En effet, notre âme ou notre soi choisit de s’incarner ou nous naissons dans une époque, un lieu, une famille, une société avec ses caractéristiques, ses contraintes et limites. En particulier l’âme, le soi viennent développer tel aspect personnel, telle qualité, telle trame ou tel rôle dans la pièce de théâtre de sa vie en quelque sorte.
Buts personnels ou missions personnelles
Il y a diverses missions ou de buts personnels (1) comme autant de défis particuliers que notre soi ou notre âme vient relever; du genre développer une plus grande foi et confiance en soi ou encore harmoniser sa vision idéale et la réalité; par exemple, les poètes et autres artistes ont parfois de la difficulté à vivre concrètement leur vie sur le plancher des vaches, tellement ils sont happés par leur art. C’était ici, par exemple, le principal défi de Jean le psychothérapeute : être capable d’accepter et de vivre la vraie réalité des gens et des choses et de les arrimer à sa réalité intérieure et extérieure; être capable d’allier le théorique à la pratique, la physicalité et le matériel à l’esprit ou au spirituel par exemple. Ainsi, sa mission personnelle était non assumée et le traquait partout autant dans sa vie amoureuse que d’affaires. Il en est de même pour nous tous d’où l’importance de la découvrir et de la vivre.
Il y a certes d’autres buts ou mission personnels : par exemple, développer sa coopération et son équilibre, son expression artistique ou autre et sa sensibilité, sa liberté, sa foi et son ouverture (1) Mais qu’en est-il de nos missions transpersonnelles?
Mission transpersonnelle
Pour poursuivre dans la même veine, référons-nous à l’alcoolique qui gravit comme sa montagne de confiance et d’estime de lui-même et qui peut choisir d’aider ses semblables à faire de même. C’est ainsi qu’il assume sa propre mission personnelle qu’il transpose ensuite dans une mission transpersonnelle avec ses semblables, et ce, dans son rapport avec les autres; c’est aussi simple et aussi beau que cela. Dès que nous canalisons et concrétisons notre mission personnelle à l’extérieur, en relation avec les autres, la société, la communauté, nous vivons notre mission transpersonnelle.
Mission professionnelle ou mission économique et autres missions
Mais soyons clairs, la mission professionnelle ne consiste pas à faire de l’argent; autrement nous aurions tous la même mission. Il en est de même pour les entreprises qui ont une mission différente bien qu’elles veulent toutes être profitables. En fait, l’argent ou notre rémunération comme le profit par ailleurs, n’est que le résultat du succès relatif de notre mission professionnelle ou des activités de toute entreprise. Mais notre mission personnelle, elle, joue un rôle prépondérant d’autant qu’un jour ou l’autre, notre métier, notre profession prennent fin, alors que notre mission personnelle nous suit jusqu’qu’ à notre dernier souffle. Certes, notre relation avec l’argent est très déterminante ici mais ce thème en soi fait l’objet d’une autre chronique et d’une autre démarche.
Pouvons-nous être et faire ce qui nous anime le plus et gagner notre vie?
Il faut bien l’admettre, manger, dormir, se vêtir constitue la série des premiers besoins à satisfaire, mission ou pas. Mais, même là, se pointe notre mission personnelle soit dépasser nos peurs, limites et cultiver certaines qualités et vertus. Et la vie, elle, nous enseigne que c’est bien notre mission personnelle sur cette Terre qui l’emporte sur tout; elle peut en effet faire toute la différence entre une vie personnelle et même une vie professionnelle plus ou moins bien réussies; même le succès et la fortune ne comblant pas pour autant tous nos besoins, désirs et élans fondamentaux.
Besoins, désirs et élans
Les besoins sont ici considérés comme autant de nécessités soit primaires, soit secondaires soit même tertiaires. En effet, ils vont de la survie et la sécurité la plus élémentaire (nourriture, vêtement, toit sécuritaire) à la contribution sociale en passant par la réalisation personnelle. Notre travail, métier ou profession nous permettent d’en satisfaire une bonne partie; mais ces derniers besoins passent par ailleurs par une réponse certaine et une action quotidienne. Quant aux désirs, ils nous viennent plutôt du cœur et assurent notre bien-être et notre bonheur puisqu’ils engagent nos sentiments et notre monde émotionnel. Ainsi, nous pouvons aimer ou ne pas aimer notre métier et cela fait toute une différence autant pour notre santé physique que psychologique. Enfin, les élans sont davantage le reflet de notre soi, notre âme; ils nous guident et nous révèlent la vision pour notre réalisation ultime (2). Et il importe d’arrimer ses besoins, désirs et élans pour réussir sa vie ou encore changer sa réalité; en alliant sa vision, à son cœur et à son action.
Vision, cœur, action
Notre réalité nous insatisfait peut-être et pouvons nous y changer quelque chose? Oui certainement! Avons-nous chacun d’entre nous une voie à suivre et une façon de vivre et de gagner sa vie? Oui absolument! Pour ce faire, il nous faut laisser émerger une vision qui doit rejoindre notre cœur et que nous concrétisons dans l’action et c’est notre soi, notre moi supérieur, notre conscience ou notre âme qui peut nous la révéler; nous pouvons certes contacter cette vision de bien des façons et par divers moyens; souvent, il s’agit d’un rêve d’enfant ou d’adolescent que nous avons parfois écarté pour de mauvaises raisons, par exemple, plaire aux parents ou à la société. C’est le cas de Jean qui rêvait d’aider les autres, mais qui voulut plutôt faire plaisir à son père en joignant le commerce familial comme vendeur automobile. Mais il se ravise quelques années plus tard et devient conseiller en orientation. Sa mission transpersonnelle, elle, est aussi vécue par son bénévolat auprès de chercheurs d’emploi et de cancéreux en fin de vie.
Il est possible de vivre sa mission de différentes façons: d’abord, il faut en contacter la vision ou la laisser émerger, ensuite se brancher sur son cœur et son corps pour la bien sentir et l’intégrer et enfin passer à l’action pour la réaliser. Ce processus peut être vécu différemment selon chacun.
Les blocages intérieurs
Souvent de fois, nous abandonnons nos rêves d’antan devant les obstacles, les blocages qui sont la plupart du temps plus intérieurs qu’extérieurs; soit notre incapacité de reconnaître notre vraie nature et de la respecter et surtout de la concrétiser dans notre vie. Ces blocages nous viennent de loin; des conditionnements familiaux, sociaux et les nôtres en propre. Nous avons ainsi construit enfant, adolescent et adulte une personnalité, un égo et développé des mécanismes de protection et de survie qui, à la longue, nous dé-servent plus qu’ils nous protègent; ceci pour parer à la répétition d’expériences difficiles, voire traumatiques: d’où l’apparition de certaines peurs ou angoisses, mais aussi pensées et croyances sur soi, sur la vie, sans en connaître pour autant la véritable source; celle-ci étant souvent oubliée, occultée. Ces limites nous suivent adultes et même peuvent s’accroître (2). Nous sommes ainsi devenus des êtres conditionnés et prisonniers de façons d’être, de penser et d’agir pour oublier et fuir les expériences traumatisantes; retenant ainsi certains élans naturels de créativité pour des projets de vie personnels ou professionnels. Il est possible de cerner, mais surtout de lever ces obstacles pour vivre au mieux et réussir sa vie.
Processus de libération
Tous, nous avons installé des protections, et ce, depuis aussi loin que durant la période utérine et la tendre enfance que nous avons certes oubliées, mais elles continuent d’influence nos choix, et ce, à notre insu. Mais ces protections finissent par nous emprisonner et nous empêcher d’être et de faire ce qui est bon pour nous. Il nous revient de nous libérer de ces entraves, ces angoisses, ces réactions et toutes ces limites à notre réalisation personnelle et professionnelle.
La peur, un signal positif
Parmi ses limites se trouvent les émotions dites négatives et la peur est une des plus importantes à notre réalisation. Il faut d’abord reconnaître que celle-ci, comme toute autre émotion par ailleurs, se veut une réaction normale, systémique et tout à fait normale; une réaction, en fait un signal d’alarme de l’organisme comme le bruit d’un détecteur de fumée, fort utile par ailleurs. Elle met en effet en alerte et en branle tous nos systèmes, produit toute l’énergie nécessaire aux réactions possible et déverrouille les mécanismes de survie et d’actions les plus appropriés. Elle a permis à nos ancêtres de survivre jusqu’à ce jour et nous en sommes la preuve vivante; ainsi, les premières expériences ancestrales de chasse ont bien démontré ce mécanisme d’évolution et d’adaptation humaines. Ainsi, les risques rencontrés par ces chasseurs leur ont permis graduellement de prendre les moyens et les précautions nécessaires et la peur les a accompagnés et guidés en cela. De la même façon aujourd’hui, la peur permet à l’enfant de faire ses premiers pas avec prudence et de rester éloigné de la plaque chaude du poêle comme de la circulation automobile, mais aussi à nous, adultes, de manœuvrer avec diligence sur une route glissante. En effet, comme le détecteur de fumée qui nous avertit d’un danger, la peur est un bienfait et un gage de survie, mais aussi d’un mieux-être et d’un mieux faire la fois suivante. Imaginez que vous croisiez un ours dans un sentier pédestre, une peur va vous envahir et va mobiliser en vous toutes les énergies nécessaires pour survivre, mais elle peut aussi par ailleurs vous paralyser; ce qui bien sûr menace votre survie. Il importe de bien gérer cette peur par ailleurs. Dans la vie, il arrive que la peur nous gêne plus qu’elle nous aide si elle est trop importante par rapport au danger, si elle nous empêche d’avancer ou d’agir, si elle persiste, surtout si le danger est relativement peu important ou plus encore, s’il s’avère irréel, improbable ou même passé.
La peur anormale, conditionnée
Nous vivons parfois des peurs conditionnées par notre passé, surtout venant de la petite enfance, comme la peur du noir, de dormir seul, des chiens, de grands groupes ou de s’exprimer, de se dévoiler suite à des expériences négatives, traumatisantes. Notre corps, notre psyché et même toute notre structure énergétique enregistrent et engramment ces évènements, même le foetus avec ses différents sens. Ainsi, un son, une odeur, un goût pourront réveiller et ramener à la conscience une peur, des émotions, des réactions inexpliquées, car nous en avons oublié la source, le traumatisme
Conclusion
Notre vie ou notre passage sur terre est unique et important pour nous, mais aussi pour les autres. Si nous savions le temps qui nous reste; si nous savions notre fin arriver dans peu de temps, que changerions-nous dans notre vie? Que ferions-nous de nos rêves, nos projets de vie personnelle et professionnelle? Je vous souhaite de prendre les moyens pour réussir au mieux votre vie !
La beauté de découvrir et de vivre sa mission personnelle c’est d’y travailler tous les jours et d’en ressentir tous les bienfaits et le bien-être sur tous les plans, y compris dans sa mission professionnelle. Ainsi gravir sa montagne de confiance et d’estime de soi ou toute autre montagne par ailleurs c’est déjà jouir de viser ou de parvenir au sommet de son Everest personnel. La satisfaction est d’autant plus grande lorsque nous accompagnons les autres sur le même chemin et que nous vivons ainsi notre propre mission transpersonnelle. Et qui plus est, gravir cette montagne personnelle et transpersonnelle nous permet de mieux réaliser toutes ses autres missions en particulier sa mission professionnelle. D’ailleurs, notre montagne personnelle nous accompagne partout autant à la maison qu’au travail; comme la mission personnelle de Jean d’allier l’idéal à la réalité l’a suivi à la trace en particulier dans sa carrière. Je vous souhaite de découvrir votre mission personnelle et de la réaliser!
Max-Emilien Robichaud
Centre Omose : 5800 St-Denis, Suite 403
MONTREAL, QUÉBEC
514-648-7777
[email protected]
www.centreosmose.com
Prochaines activités :
Conférence gratuite et expérimentation Cœur-Corps-Esprit : 9,12, 26 mars 10 – 18h30
Conférence gratuite et formation en Reiki 1-2 : 26,27,28 mars 10
Notes:
(1)Dan Millman dans son livre, Votre chemin de Vie, Une méthode pour en découvrir le but, Édition du Roseau, c1995
(2) Marie Lise Labonté, Au cœur de notre corps, Mouvements d’éveil corporel , Se guérir autrement, c’est possible, Le Déclic, Éditions de l’Homme, Souchard,Ph.-E., Méthode Mézières, Paris, Laloine, 1979. Rolf, Ida, Rolfing, New York, Harper and Row, 1978, Bertherat, Thérèse, Le corps a ses raisons, Paris, Éditions du Seuil, 1975
(3) Reich, Wilhelm, L’analyse caractérielle, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1992 ( dernière édition),
(4)Simonton, Dr Carl, Simonton-Matthews Stéphanie, Creighton James, Guérir envers et contre tout, Paris, Desclée de Brouwer, 21e édition, 2002.
(5) Max-Émilien Robichaud, Se libérer : Blocages physiques et énergétiques, Se libérer de ses cuirasses karmiques ou mémoires, Se libérer de ses cuirasses énergétiques, Mieux gérer ses émotions avec la MLC, La Méthode de Libération des Cuirasses, Le plan global de santé et la MLC© , L’approche MLC© pour mieux gérer son stress, Conférence Cœur-Corps_Esprit, Articles parus sur Alchymed en 2008-20010.
Références :
– Carl R. Rogers, Liberté pour apprendre, Bordas, Paris, 1984, 264p
– Muriel Drolet, Le coaching d’une équipe de travail, Les Ed Transcontinental, c1999, 162 p
– Richard Durand, Objectif : Réussir sa vie dans la vie, Les Ed. Un monde différent, c1997, p. 88- 93)
– Lucie Douville, Quand la passion nous découvre, Vivre, Vol. 1 No 3., p.13-
– Jean Monbourquette, À chacun sa mission. Découvrir son projet de vie. Ed Novalis.
– Nicole Gratton. Découvrez votre mission personnelle. Ed Un monde différent