Côtoyer le Divin
Je nous vois tous courir. Après demain par exemple, qui, paradoxalement, nous fait peur tout à la fois. On le redoute, mais on y vit par procuration. Pas envie d’être ici ; vivons plutôt pour et dans un futur hypothétique. D’autres sont pris au piège du passé. D’autres, que dis-je, beaucoup ont oublié leur propres corps, sautent les repas et le sommeil et ne vivent que pour la prochaine affaire qu’ils feront. Il y a ceux qui vivent à travers leurs enfants. Puis ceux qui ne se remettent plus d’une grande peine. Et puis encore ceux qui sont dans la rancune, dans la colère, dans le désespoir… Quelques autres espèrent un grand bonheur, mais sans le vivre lorsqu’il cogne à leur porte. Le stress figure aussi au palmares des fléaux de ce monde, il nous guette, se jette sur nous, nous passe à tabac et nous oblige à l’arrêt. De plus en plus de gens en sont victimes.
Mais même arrêté, personne ne semble être en mesure de reprendre contact avec soi d’abord mais plus important encore avec plus grand que soi. Ou très peu. Nous perdons pied dans cette époque de vitesse, nous laissant envahir, gruger, siphonner. Puis, on s’en croit victime. Nous avons oublié notre lien au Divin. Oui, j’ai bien dit le Divin… nous sommes tous amnésiques… et de ce fait couper de notre source. Et c’est nous qui en sommes les seuls responsables.
Prenez chacune des situations décrites ci-haut : peine, peur, colère, désespoir, stress, bonheur ou encore espoir. Que vous disent ces mots ? Ces situations ? Possiblement entrerez-vous en résonnance avec certains de ces états, les ressentant comme étant vôtres. Arrêtez-vous maintenant, pensez à nouveau, recueillez-vous s’il le faut, mais cette fois, ajoutez à ces pensées, à ces mots, une dimension divine. Leur aspect change alors… ils prennent un autre visage. Voyez-vous la différence ? La sentez-vous ? Pouvez-vous la vivre ? Le voulez-vous, et plus important encore, le choisirez-vous ?
J’ai vécu un stress quelque peu intense ces dernières semaines. Nouvelles tâches, nouveaux patrons, vous savez ce que c’est. La peur de l’échec et celle de ne pas être à la hauteur me taraudait du matin au soir, sinon la nuit. J’ai sorti ma « boîte à outils » et j’ai tenté de « travailler » sur mon problème avec un succès mitigé. Vous savez ce qui m’a finalement sorti de cet état ? J’ai décidé de faire confiance au Divin en moi. De le laisser me guider et agir à travers moi. Je lui ai remis les rennes. Je l’ai voulu à mes côtés. Et la paix s’est installée peu à peu. Avec elle est aussi venue la Joie.
Si nous nous rappelons que le Divin réside en nous, nos actions seront bien différentes et auront une toute autre portée. Là où se pose notre regard, cherchons l’étincelle divine. Faisons en sorte de le voir et de l’appeler là où l’on ne le voit que trop rarement : dans notre quotidien. Dans l’ami oui, mais aussi dans cet autre qui nous insupporte, dans les collègues de travail, dans la nature, les enfants, dans la nourriture, dans ce travail ou ces tâches qui ne nous plaisent guère, dans tout ce que ce monde porte et supporte. Côtoyons-le de nouveau. Il est de ce monde, il EST ce monde… Alors, pourquoi courir ? Vers quoi d’autre d’ailleurs que ce Divin qui se cueille au cœur de l’instant présent? Dites-moi… n’est-il pas temps que nous lui soyons à nouveau attentif ? Ne soyons plus en proie à l’oubli…
Par Viviane Turgeon
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