Action humani-Terre
La compassion ressentie alors pourra peut-être nous surprendre au point de faire naître en nous un souvent bref, mais vif désir, un appel, une urgence à tout laisser pour (oui, pourquoi pas) partir là-bas et sauver le monde ?
En fait, nul besoin de grandes catastrophes ou de se rendre au bout du monde. Un voisin en deuil attirera notre sympathie, un enfant rejeté, une personne malade… Nous possédons en nous cette propension à vouloir soulager notre pareil. Nous entrons facilement en résonnance avec la souffrance des autres bien souvent parce qu’elle réflète la nôtre. De même, ressentirons-nous de la gratitude si c’est à nous que l’on porte assistance. À mon avis, la nature humaine est ainsi faite. Fondamentalement. Nous sommes interreliés, nous sommes un tout et malgré des apparences souvent trompeuses, nous prenons bien soin les uns des autres en fin de compte, et nous évoluons à un rythme collectif. Cependant, il n’est pas toujours nécessaire de tendre la main vers l’extérieur pour poser un acte que j’appelerais dans les circonstances… d’humani-Terre…
Car dans cette optique où nous sommes UN dans le grand Tout, il va de soi que j’ai aussi et surtout la responsabilité de mon propre sauvetage. Non pas dans un intérêt égocentrique mais bel et bien dans l’intérêt de tous. Car c’est en soignant mes blessures, de cette vie ou d’une autre, c’est en les guérissant, que, de cause à effet, je participe également à la guérison de la Terre. Laissez-moi être plus clair en vous partageant ce qui me fût dit dernièrement à ce sujet :
« Beaucoup d’êtres humains sont appelés à guérir aujourd’hui, à se libérer des vieilles mémoires passées pour entrer dans le nouveau, pour entrer dans cette dimension ou l’Amour sera présent, où la Terre Nouvelle pourra se manifester dans toute sa Beauté. Cela est à venir. Quand vous vous guérissez, vous guérissez une partie de la Terre. Car vous êtes un tout, et chaque fois qu’une personne fait un pas en avant, elle en fait faire à l’ensemble. Alors continuez courageusement à regarder en vous, à vous aimer même dans vos peurs, même dans vos difficultés, même dans vos colères. »
Elle est là ma tâche, mon action humani-Terre, tout à la mesure de mes simples moyens, mais ô combien importante et efficace. Prendre conscience que mon état d’humain est lié étroitement à l’état de cette planète. Faire en sorte que chaque acte que je choisis de poser se répercutera positivement sur ma vie, mais plus encore sur la vie de celle dont je foule le sol, en vue de sa survie, de sa santé, de son épanouissement et de sa floraison finale…
Je terminerai simplement en vous partageant ce texte tiré du livre d’Anne Givaudan – Rupture de contrat (Éditions S.O.I.S.), où Frank exprime aussi à sa façon l’urgence de choisir de vivre pleinement notre vie humaine et terrestre dans chacun des aspects qu’elle comporte ; demeurant tout à la fois conscient que notre création d’aujourd’hui, sera notre réalité de demain…
« La Vie est unique et sacrée, elle est un cadeau qui nous aide à vivre la matière, pour y insuffler l’Amour. Dans cette optique, nous choisissons nos rôles, tous très différents les uns des autres mais aucun, au grand jamais n’est inutile. Nous croyons parfois souffrir, sans savoir que nous avons le pouvoir d’en décider autrement. La souffrance n’est pas une obligation et les « méchants » contre lesquels nous nous battons souvent, sont autant en nous qu’à l’extérieur de nous. Pour que la paix arrive autour de nous, il faut la trouver en nous et pour la trouver en nous, il faut accepter de rentrer au plus profond de nous, là où les ombres règnent, nos ombres, celles qui nous font croire au malheur de l’humanité.
Ce que nous croyons voir à l’extérieur de nous n’est qu’un pâle reflet de ce qui est en nous. Cessons de fuir car ce n’est que nous-mêmes que nous fuyons et cette fuite est par essence l’illusion majeure.
J’ai compris enfin, que le monde ne serait jamais tel que je l’avais décidé, j’ai perçu cet orgueil subtil qui m’a tant fait souffrir devant mon incapacité à apporter ce que je croyais être « le bonheur » et qui n’était en définitive que « mon bonheur ». Je croyais le monde « mauvais » simplement parce qu’il n’était pas conforme à ma vision d’un monde « meilleur ». Aveugle je n’ai pas su voir la beauté dans le regard et dans le cœur de tous ceux que j’ai cru pouvoir aider mais qui étaient bien moins à sauver » que moi-même. Le Monde est beau, non pas parce qu’il nous ressemble mais, pour lui-même et parce qu’en chacun de nous, le Beau existe. Je me suis attaché aux problèmes de la matière sans regarder les âmes et j’ai voulu imposer ma loi.
Aujourd’hui je sais, pour l’avoir tant de fois approché, que le Beau est toujours présent mais souvent, nous ne pouvons le percevoir car des voiles épais obscurcissent la vision de notre cœur…»
Par Viviane Turgeon
Atelier Naître à la vie, vers un nouveau départ
Pour ceux qui le désirent, il est possible de s’inscrire dès maintenant à l’atelier «Naître à la vie» qui aura lieu du 5 au 7 novembre 2010 (infos sur le lieu à venir). Enseignements, pratiques et partages sur les thèmes de la Vie et de la Mort ouvrent à une compréhension nouvelle de ces moments de passage que sont la naissance et la mort et par le fait même à cette Vie qui sous-tend les deux. Une expérience à vivre qui enrichit tous ceux qui veulent approfondir ce vaste sujet.
Information : [email protected] ou au (418) 654-1404