Comprendre l’hypnose pour mieux l’utiliser
Elle est parfois surévaluée comme technique de manipulation (hypnose de spectacle) et dévaluée comme outil de soin à la personne.
Le mot « hypnose », créé en 1841 par le Dr Braid (1795-1860), qui le jugeait lui-même inadapté, reste encore mal perçu et prête à confusion car il désigne à la fois un état de conscience et l’ensemble des méthodes permettant d’atteindre cet état de conscience.
Selon l’Association Américaine de Psychologie, l’hypnose est une procédure durant laquelle un professionnel de la santé ou un chercheur suggère une modification dans l’expérience du sujet, du patient ou du client au niveau des sensations, perceptions, pensées ou comportements.
Les scientifiques ont maintenant pu prouver que l’hypnose, en tant qu’état modifié de conscience, s’accompagne bien de modifications de l’activité neuronale et qu’il n’a rien à voir avec le sommeil, tout comme il est différent de l’état de relaxation ou de l’état méditatif (notamment Pierre Rainville, Jean Holroyd, John D. Williams, John H. Gruzelier et Ulrike Halsband). C’est une sorte d’état de concentration, d’absorption et d’hyper-vigilance, que nous avons tous déjà expérimenté lors de la lecture d’un livre passionnant ou au volant d’une voiture sur un trajet familier car l’état hypnotique est avant tout un état naturel.
L’hypnose, dite classique, a été utilisée depuis longtemps en psychothérapie. Elle s’appuyait sur des suggestions directes et autoritaires (dormez, je le veux !) et semblait mettre le patient sous l’autorité du thérapeute. Le psychiatre américain, Milton Erickson (1901-1980) change la vision en s’adressant à ses patients de manière empathique et en les mettant en condition d’avoir accès à leurs propres ressources, au niveau de l’inconscient, afin qu’ils parviennent à atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. C’est cette méthode, nommée hypnose ericksonienne, que l’on retrouve le plus souvent actuellement en accompagnement thérapeutique pour soigner différents maux, allant de l’anxiété aux phobies, en passant par les problèmes de couples ou les problèmes de tabagisme, pour n’en citer que quelques-uns. La méthode peut être également utilisée en coaching pour accélérer le processus de changement voulu par le client. Ainsi, la personne mise dans un état hypnotique a plus facilement accès à ses propres capacités, ainsi qu’à ses freins et peut les amener à sa conscience, comme dans le cas d’un nouvel apprentissage qui est d’abord inconscient avant d’être conscient. La personne peut ensuite éventuellement entretenir les effets par l’auto-hypnose.
De plus, l’hypnose a aussi repris des lettres de noblesse en médecine pour l’anesthésie et le traitement de la douleur. Nous la retrouvons donc, entre autres, en chirurgie, chez le dentiste, dans les services d’oncologie et même aux soins palliatifs.
Comme Freud (1856-1939) le disait déjà : « il n’y a, à ce jour, de substitut à l’hypnose » !
Cependant, l’hypnose n’est pas une thérapie mais seulement un outil et les professionnels qui l’utilisent doivent, bien sûr, être aussi formés aux techniques d’accompagnement.
Isabelle Reimers, PhD. pour IDCOM International
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