Oublier afin de se souvenir…

Les jours passent, puis les semaines. Entre le travail et les occupations quotidiennes, il nous est parfois ardu de suivre le rythme du temps, pris comme nous le sommes trop souvent à tenter de décortiquer les tenants et aboutissants de notre histoire personnelle.

Puis arrive une période plus difficile. C’est la colère, la tristesse, la frustration ou encore l’insécurité qui viendra peut-être nous hanter et régner tout le long du jour, nous enjoignant de tout remettre en question, faisant naître le doute. Le mental se mettant bien sûr de la partie amplifiera par la force de nos pensées du moment ces difficultés qui, en fait, ne dureront bien souvent que le temps que nous les nourrirons avec grande conviction.  Rien ne va plus…

« Amis, il n’y a jamais eu de paradis perdu mais seulement une foule d’aveugles qui se déplacent et s’entrechoquent au milieu de ses jardins. » Le voyage à Shambhalla, Éditions Le Perséa
…
Pour qui veut bien « l’entendre », cette affirmation sonne l’heure du réveil. Que dites-vous là? Quelle est donc cette réalité dont je ne me souviens plus?…

Car, embourbés comme nous nous permettons de l’être dans les méandres de nos vies respectives, nous en avons oublié l’essentiel. Nous sommes tournés à la fois vers notre personne et vers tout ce qui gravite autour de celle-ci. Nous priorisons désespérément un bien-être instable, difficile à atteindre, trop balloté qu’il est par les émotions qu’il a choisi comme maîtres. Le réel bien-être, celui qui perdure même dans la tourmente émane d’une Source qui est tout autre… 

« Que l’être soit fontaine d’Amour, Frères! S’il y a un secret que je puisse vous confier, c’est celui-là. Je n’en sais pas d’autres ni aucune des âmes que vous côtoyez ici. Voilà quelque chose de ridiculement simple… C’est en s’oubliant que l’on se trouve! »
Le voyage à Shambhalla, Éditions Le Perséa

S’oublier…  Ou encore, prendre de la distance, dédramatiser, avoir un regard neuf sur cette personnalité et les défis qui sont les siens et dont nous avons hérités et choisis de vivre en cette vie terrestre. Fermer les yeux et oublier l’illusion pour ensuite, se souvenir. Se souvenir de ce qui nous habite vraiment, de notre réelle identité. De ce qui Est, immuable. Se souvenir de ce qui est là au creux de notre poitrine, de cette Lumière, de cette Joie, de cette Vie qui palpite, de ce Sacré en nous. 

Puissions-nous garder à l’esprit cette vérité tout au long de ces jours et de ces semaines qui défilent emportant avec eux leurs lots quotidiens. Vivons cette vérité et la Paix saura, sûrement, se frayer un chemin jusqu’à notre cœur pour l’investir en totalité.
Sans doute, irradiera-t-elle ensuite tout autour, et pourquoi pas, sur le monde…

Par Viviane Turgeon

Pour en savoir plus sur l’auteure: https://www.alchymed.com/auteur/auteur.asp?ID_Auteur=450