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Anxiété et psychologie occidentale

En psychologie occidentale, l’anxiété est étudiée en tant que tempérament comme une forme de réactivité. L’anxiété est souvent appelée nervosité, on dira de quelqu’un qui est anxieux, qu’il a un tempérament nerveux.

On rencontre le terme d’anxiété dans les études sur le stress.

La réactivité
Le concept de réactivité est en relation avec un système nerveux fort. Une personne fortement réactive a un système nerveux faible, est sensible à des stimulations faibles, a un bas niveau optimum de stimulation et d’excitation, est facilement distraite et manque d’endurance fonctionnelle. Ceci signifie que cette personne fortement réactive est moins capable que les autres de répondre de façon adaptée à une stimulation qui augmente d’intensité, se prolonge ou se répète. Une personne faiblement réactive aura au contraire un système nerveux fort. Ces concepts néo-pavloviens viennent de la psychologie de Pavlov et de ses études sur les animaux.

Les irritants, le stress constant
On peut observer que les stress de chaque jour, selon un concept de Selye, affecte le bien-être physique et mental des gens. On constate aussi que certains sont plus vulnérables que d’autres à certains stress. Ce qui signifie que les facteurs de tempérament et de personnalité affectent la vulnérabilité aux effets adverses des irritants journaliers.

Est-ce que la réactivité serait un modérateur de l’impact du stress sur la santé physique et mentale? La personne hautement réactive va-t-elle hyperréagir au stress? Plus de stress implique l’hyperstimulation, la pression du temps, les demandes conflictuelles et excessives, et un surplus d’information. De plus comme l’habileté de résoudre des problèmes sous pression est important, la distractibilité des personnes hyperréactives, leur endurance fonctionnelle basse ou leur capacité à demeurer fonctionnels sous de hauts niveaux de stimulation peut les mettre dans un désavantage cognitif.

L’anxiété et l’angoisse
L’ angoisse est plus marquée sur le plan physiologique que l’anxiété qui est plutôt un sentiment d’insécurité diffus sans ou avec moindre manifestation physique. L’anxiété serait plutôt une forme minima d’angoisse, les symptômes physiques étant diminués, mais l’état émotionnel désagréable avec une peur régulière, avec ou sans objet, reste présent. Si l’état d’anxiété se prolonge, est intense, ou fréquent, il peut amener des conséquences adverses au stress, de hauts traits d’anxiété et de la vulnérabilité à de telles conséquences.

« L’anxiété est un état mental, émotionnel, de tension désagréable lors duquel le sujet présente une inquiétude constante. L’anxiété est régulièrement associée à une peur sans objet particulier, le sujet se retrouvant dans une appréhension injustifiée associant un mal-être psychique qui le rend nerveux. » http://www.definitions-de-psychologie.com/fr/definition/anxiete.html

L’angoisse n’est pas seulement un état désagréable mais un état contraignant, avec des manifestations somatiques ou des symptômes physiques associés telles les grippes, les maux de tête, les difficultés digestives, les sueurs, les palpitations, les nausées, les sueurs froides, les tachycardies….

L’angoisse devient un véritable problème lorsque les crises deviennent fréquentes, elle peut alors se transformer en phobie. Même l’enfant connaît ses propres terreurs. Dans les cas extrêmes, une névrose apparaît : crises de panique, hystérie…

Le trouble anxieux
Quand l’état d’anxiété est constant (sans forcément être régulier) et qu’il représente une souffrance ou une gêne notable pour le patient, on parle plus volontiers de trouble anxieux, quand il est possible de le définir. Les troubles anxieux sont très fréquents, d’autant plus dans les sociétés occidentales pour lesquelles le stress quotidien est un facteur déclenchant et aggravant. Un quart de la population y est sensiblement confronté. Il existe également un état général d’anxiété sans fondement particulier.

Mais l’anxiété peut se révéler "normale", lorsqu’un événement particulier cause un stress attendu, par exemple, l’approche d’un examen ou d’une opération chirurgicale, le décès d’un conjoint, ou même un mariage. (Voir échelle de stress)

L’anxiété généralisée TAG
On définira l’anxiété pathologique lorsque les composantes de l’anxiété sont exacerbées, disproportionnées, ou durables, ou encore, qu’elles se répercutent notablement sur la vie du patient (évitement et fuite de situations anxiogènes, perte des moyens ou pensées négatives, appréhensions répétées, scénarios démesurés, anxiété paralysante…).

Par exemple, quand un étudiant malgré de bons résultats s’inquiète de ses études, quand une personne se préoccupe de son état de santé malgré une bonne forme physique, confirmé par les médecins, quand une personne se préoccupe intensément de situations ordinaires de la vie courante (budget, réussite professionnelle, relation amoureuse, santé) ou de celles son entourage, et ce de façon tenace, constante et disproportionnée, il se peut qu’il souffre d’un trouble d’anxiété généralisé appelé TAG.

L’anxiété généralisée a des conséquences nuisibles sur le fonctionnement et la qualité de la vie, car la personne peut être agitée ou continuellement fatiguée, et peut souffrir de difficultés de concentration, montrer des signes d’irritabilité, des tensions musculaires, des perturbations du sommeil. Ceci influence l’humeur qui risque de devenir dépressive.

Selon le DSM-IV, l’anxiété et les soucis sont associés à au moins trois des six symptômes suivants chez l’adulte :
– Agitation, sensation d’être survolté ou à bout
– Fatigabilité
– Difficultés de concentration, de mémoire
– Irritabilité
– Tension musculaire
– Perturbation du sommeil.

L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entraînent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie.

Certaines familles manifestent plus souvent ce type d’anxiété d’où on émet l’hypothèse de la transmission génétique, mais il faut aussi considérer l’environnement familial et les événements traumatisants qui peuvent contribuer à son développement et à son maintien. De plus les personnes moins tolérantes à l’incertitude sont plus portées à tourner leur attention sur les événements appréhendés, les conséquences redoutées et à éviter les situations concrètes qui le préoccupent que de rechercher les solutions pour surmonter les problèmes.

En résumé :
 « L’anxiété est un sentiment de peur qui persiste, une sensation de stress constant et sans relâche.
Des situations stressantes ou un comportement mal-adapté, acquis par émulation, peut aussi contribuer à l’anxiété.
Les personnes les plus à risque sont celles qui ont peu de tolérance au stress. Cela peut provenir d’une prédisposition génétique ou de la présence d’éléments « stresseurs » importants principalement durant la tendre enfance.

Symptômes :
– Être facilement fatigué
– Se sentir survolté
– Tension musculaire, fébrilité, maux de tête
– Problèmes de sommeil
- Transpiration excessive, palpitations, souffle court, ..problèmes gastro-intestinaux. » http://www.burnout.com/anxiete.html

Comment mieux gérer l’anxiété ?
Utiliser les cinq moyens psychologiques et thérapeutiques suivants :
– Examiner les facteurs associés à la réaction d’anxiété
– Demeurer réaliste
– Cesser l’évitement des situations et des pensées
– Respirer et relaxer.
– Consulter

1- Examiner les facteurs associés à la réaction d’anxiété
Cerner les facteurs qui déclenchent ou maintiennent l’anxiété pour gérer l’anxiété
Identifier la situation qui a déclenché le malaise
Conscientiser les inquiétudes, pensées ou images qui habitent l’esprit et provoquent la peur
Percevoir les menaces, les scénarios.
Reconnaître les manifestations d’anxiété ou somatisations : tensions musculaires, tremblements, manque de concentration, problèmes de sommeil, etc.
Distinguer les effets de la réaction ou de la non-réaction : peurs paralysantes, peurs qui engendrent la fuite ou l’évitement de l’action, distractions pour éviter les préoccupations.

2- Demeurer réaliste pour désamorcer l’anxiété
Constater que l’anxiété est une réaction normale du corps provoquée par la perception d’un danger.
Comprendre que l’anxiété est utilisée comme un système d’alarme avisant d’une menace.
Accepter que l’anxiété joue un rôle de prévention, de protection de ce qui dérange.
Se rappeler que l’anxiété a des hauts et des bas, car le corps a des moyens de réguler le niveau d’anxiété selon notre façon d’y répondre ( pensées, actions ou inaction ).

3- Combattre l’évitement des situations et des pensées
Se placer en situation inconfortable pour comprendre et maîtriser ce qui dérange plutôt que de fuir le malaise. Par exemple, parler en public, fuir cette situation ravive le malaise à chaque fois que celle-ci se présente. Il a été démontré que plus on s’expose à une situation qui nous fait peur plus on la surmonte, plus le malaise se dissipe.

Observer vos pensées plutôt que de les chasser ou de les éviter lors d’une situation redoutée ou par craintes des répercussions, cet évitement maintiendra les inquiétudes et l’anxiété sous la cendre et les gardera actifs, prêts à se manifester. Distinguer le cours de vos pensées des faits. Laisser couler et laisser aller vos pensées, sans juger, prendre conscience de vos pensées au moment présent permettra au calme de revenir.

4- Respirer et relaxer
Un stress élevé nécessite un rééquilibre et les psychologues suggèrent eux aussi le respiration abdominale et la relaxation.
-Trouver un endroit calme
-Fermer les yeux
-Répéter mentalement « je suis calme et tranquille » 3 à 6 fois
-Inspirer par le nez en sentant l’air sur la lèvre supérieure
-Continuer à inspirer jusqu’à votre abdomen et non dans votre thorax
  ou vos poumons.
-Déposer la main droite sur le ventre et la main gauche sur le thorax
  pour sentir le ventre se soulever à l’inspiration.
-Expirer longuement et laisser sortir l’air par la bouche
-Répéter pendant 5 minutes chaque fois que vous le pouvez.
-S’entrainer à respirer dans l’abdomen.

5- Consulter
En 2005, cette anxiété généralisée touchait environ 5% de la population. Actuellement en 2010 on en parle beaucoup plus et les jeunes ados ou adultes en souffrent plus. Nombreuses sont les personnes qui arrivent à surmonter ce stress et ces difficultés. Si vous avez besoin d’aide pour y arriver, vous pouvez me contacter.
Le traitement passe généralement par une thérapie cognitivo-comportementale lorsque l’anxiété représente une gêne ou une souffrance, avec pour but d’aider le patient à faire face aux situations anxiogènes, et à se relaxer. Plusieurs études ont pu montrer qu’il existe des composantes endogènes à certains troubles anxieux, aussi, des médicaments anxiolytiques ont pu être développés pour fournir un appui aux thérapies.

Références :
Selye, Hans, Stress sans détresse, La Presse, Montréal, 5è impression, 1988, 175 pages.
Berger, Gaston, Traité pratique d’analyse du caractère, PUF, Paris, 1950, 12è édition, 1990, 270 pages.
www.deploie-tes-ailes.org/doc/anxiete.php
www.aide.ulaval.ca/sgc/site/cocp
www.passeportsante.net

À considérer :
La première étape de la thérapie consiste toujours en une entrevue d’une heure pour collecter les informations nécessaires à l’ouverture de votre dossier, à l’établissement du motif de la consultation, à la connaissance de votre histoire personnelle, l’élaboration d’une entente.

Le tarif est de 90,00$ de l’heure (55 minutes) pour chaque rencontre et la thérapie peut s’échelonner sur une périodes de cinq à dix rencontres ou plus selon les difficultés à traiter.

Pour prendre rendez-vous, téléphonez au
418-688-1711 à Québec
ou au 514-469 à Lachine (Montréal).

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Nicole Tremblay, Ph.D., psy.
[email protected] 
www.nicoletremblay.com
 
 



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