Y a-t-il un artiste en vous?
L’artiste en nous, c’est cette part de divin, de sacré, de pureté qui manifeste la beauté, l’amour, l’éternité et la puissance de vie qui nous habite. Mais c’est aussi notre enfant intérieur qui cherche à chanter ses joies et ses peines. C’est aussi notre besoin de trouver une issue pour nous évader du carcan de la routine et des obligations. Il y a donc en chacun de nous quelque chose qui nous chatouille, quelque chose qui nous informe que nous ne sommes pas totalement libres et heureux, que nous ne sommes pas toujours centrés dans notre chemin de vie et en harmonie avec lui.
Nous avons donc besoin de nous réajuster. En fait, nous recherchons tous de manière plus ou moins consciente à retrouver la chaleur du sein original. Ou, pour aller encore plus loin, nous désirons tous de manière plus ou moins consciente retourner à la source, ce lieu de béatitude dont nous sommes profondément nostalgique. De la même façon que l’enfant qui sait de façon innée qu’il manque d’amour, nous savons que nous sommes séparés de notre paradis.
Nous souffrons donc d’être divisé, d’être morcelé. Et c’est pour cette raison que nous cherchons à crier, à exorciser le mal qui nous habite.
Certains s’efforceront de remplir le vide. D’autres encore voudront faire payer aux autres l’affliction qui les afflige. D’autres, au contraire se donneront pour mission de réparer sans cesse le monde qui les entoure, en espérant sans doute se réparer eux-mêmes.
Puis, il y a ceux qui choisiront une voie artistique. Parmi les artistes, certains cherchent à retrouver le lien avec la source, en s’efforçant de saisir la beauté de la création et de lui redonner forme dans la matière.
D’autres créateurs, trop blessés par la vie, ne peuvent survivre que s’ils laissent leur trop plein de cris s’exprimer à travers leurs œuvres. Celles-ci ne seront pas toujours emplies de pureté et de grâce, mais elles auront le pouvoir de nous émouvoir, de nous toucher, de nous déranger, de nous faire crier ou pleurer.
Et c’est ainsi que chaque artiste, chaque peintre, sculpteur, chanteur ou tout autre créateur artistique, est rempli de l’incroyable mission d’être la voix de tous ceux qui n’ont pas le droit, le courage ou la chance d’exprimer leur vie. L’artiste devient alors la parole du peuple. Il donne la chance à son public de renouer avec son propre artiste intérieur. En créant des sons et des images, il recrée aussi des élans, des mouvements, des vibrations qui viendront réveiller par la loi de la résonance toutes les voix étouffées du spectateur et leur redonner vie. Il leur offre ainsi un chemin d’expression et peut-être qui sait de guérison.
Ainsi, combien de fois vous êtes-vous retrouvé à verser une larme en écoutant un film, une chanson ou une œuvre d’art? En dehors, du sentiment d’avoir peut-être quelques instants perdu le contrôle, ne vous êtes-vous pas senti plus léger ou tout simplement plus vivant?
L’artiste a la chance et même le devoir de ne pas contenir, mais d’exacerber son émotion. C’est d’ailleurs pour cela que si vous êtes une personne émotive mieux vaut pour vous être un artiste que de travailler dans un domaine où l’intellect prédomine. Imaginer un comédien qui serait sans cesse dans la retenue, il ne pourrait ni vous toucher, ni vous transformer. Il doit être capable de rentrer au cœur de l’émotion pour vous y attirer et vous amener à dépasser votre retenue habituelle.
Pourtant, il existe des œuvres d’art et des courants artistiques qui semblent n’exprimer que beauté et grâce. Prenons certains concertos de Vivaldi ou chefs d’oeuvre de Mozart. Ils expriment pourtant une émotion, bien qu’elle soit plus d’ordre spirituelle. Ont-ils été inspirés? Ont-ils été touché par la grâce? Ont-ils cherché à exprimer leur humanité ou encore à la transcender? Certaines œuvres parlent d’elles-mêmes. Écoutez le Requiem de Mozart et cheminez avec lui tout le long d’une de ses dernières créations? La maturité de Mozart, son expérience de vie, donnent à son « Lacrimosa » une profondeur que seul celui qui a souffert peut en comprendre le sens. Et puis, tranquillement, au fil de l’oeuvre s’installe la paix et le repos éternel.
C’est ainsi que je m’en viens à vous poser une question? Nous suffit-il de nous brancher sur la source pour transcender nos blessures et les guérir? Ou devons-nous obligatoirement passer par l’expression de nos blessures pour accéder à la paix intérieure? Faut-il toujours traverser la tempête pour retrouver le calme et l’air purifié? Faut-il la prise de conscience et l’expérience parfois douloureuse qui s’en suivent, pour enfin trouver la paix? Faut-il d’abord laisser notre voix traverser nos chagrins? Ou est-ce que la recherche de beauté et de pureté artistique est suffisante pour nous libérer de nos blessures?
Pour ma part, je ne crois pas que le simple fait de méditer, de prier ou de s’entourer de beauté nous libère de la laideur qui nous habite. Surtout lorsque celle-ci prend la forme d’une fuite de la réalité. Cette attitude peut s’avérer totalement inefficace quant vient le temps de reprendre contact le monde qui nous entoure.
Lorsque j’étais une jeune étudiante en chant d’un Conservatoire, je m’efforçais de rechercher et de créer de beaux sons. Cependant, je n’y parvenais que si mes émotions ne se mettaient pas en travers de ma gorge. Il fallait que je reste au-dessus d’elles. Je ne pouvais accepter de laisser ma colère, ma tristesse, mon chagrin enlaidir mon chant. Avec le temps, n’ayant pas vraiment le choix si je voulais aller plus loin, j’ai appris à accueillir mes émotions et à m’en servir pour rendre mon chant plus vivant. La musique est devenue le baume, le véhicule qui leur a permis de sortir du boîtier où elles s’étaient cloîtrées depuis si longtemps.
Aujourd’hui, je trouve qu’une voix est vraiment belle, uniquement lorsqu’elle sonne vrai, qu’elle exprime notre humanité. Je crois que ce n’est qu’en s’incarnant dans un corps physique que le Christ a pu manifester le divin sur la terre. Et je crois que ce n’est qu’en traversant notre humanité et acceptant nos blessures et nos distorsions, qu’en exprimant ce que nous sommes vraiment que nous pouvons accéder à la vraie beauté et retrouver le chemin vers l’illumination, vers la grâce, vers notre source de béatitude originelle.
Observez la création! Goûtez cette union de fragilité et de force, ce mélange de vie, de mort et de résurrection, de fin et de recommencement perpétuel, de tous les détours que la vie prend pour s’exprimer dans toute sa puissance!
Regardez la rose qui fleurit dans le désert! Regardez le tronc noueux d’un olivier qui, envers et contre tout, cherche à s’élever toujours plus haut vers la lumière!
Une fois contactée, notre humanité peut servir de tremplin pour recréer la vie.
Je suis en fait persuadée que la beauté est une des manifestations de l’amour du créateur. Et comme je crois aussi au pouvoir infini de guérison de l’amour, je pense que de s’ouvrir à la beauté, de se laisser enivrer par elle, de la laisser pénétrer notre cœur en acceptant qu’elle illumine nos ténèbres et mette à jour nos souffrances, c’est aussi permettre à l’amour d’accomplir en nous son travail de libération de nos prisons intérieures afin d’accéder à nouveau à notre divinité. Alors seulement, nous pouvons être touché par la grâce qui transcende et mène vers l’acceptation totale de nous-même. La grâce, n’est-ce pas justement aussi ce pardon qui montre que nous sommes aimés par-delà nos errances et nos tourments?
Alors, venez chanter! Venez laisser l’artiste qui sommeille en vous retrouver sa voie d’expression! Renouez avec votre enfant originel qui sait si bien où se trouve la vraie joie! Redonnez-vous des ailes en acceptant de rentrer dans le mouvement créateur! Et laissez l’amour et la grâce, à travers la musique, à travers la beauté, à travers un accueil inconditionnel de ce que vous êtes, faire son miracle de réunification et de guérison.
Chanter d’abord pour vous et ensuite peut-être pour les autres. Car, il est temps de retrouver votre artiste intérieur. Il est temps de renouer avec le créateur, l’enfant, le rêveur qui dort en vous, depuis si longtemps qu’il se tient tapis au plus profond de votre cœur, attendant patiemment l’heure où il pourra renaître à la vie.
Telle est notre mission d’artiste, de chanteur et de professeurs de chant.
Artistes en herbe, venez nous rejoindre lors de nos prochains ateliers…
A LA CONQUÊTE DE SA VOIX
PRÉVOST : 6 – 7 AOÛT 2011
Ce séminaire vous aidera à vous réconcilier avec votre être profond tout en vous permettant de découvrir votre voix sur les 3 plans: physique, émotionnel et spirituel.
L’atelier A LA CONQUÊTE DE SA VOIX sera animé par François Tessier, coach et professeur de chant depuis de nombreuses années et toujours en en quête de liberté vocale et intérieure pour chacun de ses élèves.
Le but de l’atelier, toujours dans la même optique que la mission de notre école, est de vous aider à rebâtir la confiance en ce qui sort de vous et de découvrir peut-être enfin le joyau que votre voix va révéler, car toutes les voix sont belles une fois libérée de leur carcan…
Nous vous offrons de découvrir votre voix sur les 3 plans : physique, émotionnel et spirituel, par le biais de conférences et d’expérimentations par le jeu, la méditation, le chant et l’improvisation de groupe et individuels.
Notes : Cet atelier peut être suivi plusieurs fois. Il est toujours enrichi et prend des nuances différentes aux grés des participants.
Animateur : François Tessier
Dates : PRÉVOST : 6 et 7 août 2011
Lieu : Centre l’Éveil, 3040, Bd du Curé Labelle, (117)
Horaire : 9h00 à 17h00 (environ)
Prix : 250 $ (2 jours)
Si inscription avant le 21 juin, 25$ de rabais
LA VOIX, VOIE DE GUÉRISON
PRÉVOST : 13 – 14 août 2011
Le but de l’atelier LA VOIX, VOIE DE GUÉRISON, animé par Jocelyne Z’Graggen, professeur de chant depuis 20 ans et psycho-kinésiologue, est de permettre de guérir une ou deux blessures cristallisées dans le corps. Nous utiliserons le chant comme outil diagnostic et le son comme pouvoir guérissant. Nous nous servirons également de technique de cheminement aussi varié que la psycho-kinésiologie, la médecine chinoise et, bien sûr, de chants, d’exercices de voix et de souffle, etc.
Tout ceci dans une atmosphère de non jugement et d’accueil chaleureux. L’atelier est ouvert à tous ceux qui désirent se libérer par la voix de blessures anciennes et qui sont prêts à faire ce voyage. Il peut être aussi très utile aux chanteurs(ses) qui sentent des limitations dans leur voix et qui veulent aller plus loin dans l’ouverture de leur potentiel vocal.
L’atelier n’exige aucun pré-requis, mais peut-être abordé comme suite et complément par tous ceux qui ont déjà pris des cours ou suivi les ateliers.
Contenu : Alternance de conférences et d’expérimentations par le jeu, méditation, chants et improvisations de groupe et individuels.
Animatrice : Jocelyne Z’Graggen
Dates : 13 et 14 août 2011 – LA VOIX, VOIE DE GUÉRISON
Lieu : Centre L’Éveil, 3040 boulevard Curé-Labelle, Prévost
Horaire : 9h00 à 17h30 (environ)
Spécial : Si vous vous inscrivez pour les deux ateliers, « A la conquête de sa voix » et « La voix, voie de guérison » vous bénéficierez d’un rabais de 50$. Ce qui équivaut à 450$ pour les 2 ateliers.
Nous offrons des ateliers et cours en privés et de groupe, à Montréal, à Québec et dans les Laurentides.
Pour nous contacter : François Tessier et Jocelyne Z’Graggen au Cœur à Chanter : une école de chant d’un genre différent…Téléphone : (450) 563 3574
Courriel : [email protected]
Site : www.coeurachanter.com