PROJECTION OU PRISON
Le 40 est devenu un 83 jours interminables et le voiler une véritable prison sans issue. Le rêve d’une expédition agréable en mer devint un cauchemar, fruit de mes propres projections…
La vie est l’océan sur lequel nous naviguons. Nous sommes le capitaine de notre navire et nous possédons tout ce qu’il faut en nous pour atteindre notre destination.
Tout le monde à bord!
Nous entrons dans chaque aventure avec notre personnalité, notre bagage émotionnel, notre histoire, notre besoin d’être aimé, d’être reconnu et respecté, nos attentes, nos rêves, nos compétences, nos inquiétudes, nos peurs et nos croyances; et nous choisissons judicieusement le bateau qui nous permettra de grandir, d’évoluer.
L’équipage, les passagers et même ceux que nous aimons et que nous laissons sur le quai font tous parti du grand voyage nous conduisant à l’éveil de notre conscience. Ils deviennent les miroirs nous reflétant qui nous sommes, d’où nous venons, ainsi que notre potentiel en émergence. Notre périple extérieur devient vite une projection de notre vie intérieure.
L’Univers conspire alors avec notre Soi pour nous créer une réalité sur mesure, reflet parfait de ce que nous projetons sur le monde. Co-créateurs avec l’Esprit, nos pensées, nos rêves, nos émotions, nos paroles et nos gestes vont créer ce que nous appellerons la réalité, réalité qui, pour plusieurs, se voudra tantôt un cauchemar, tantôt un rêve agréable. L’autre deviendra notre miroir, reflétant nos parties ombrageuses, c’est-à-dire celles avec lesquelles nous avons de la difficulté à nous identifier. La projection fera en sorte que nous accuserons l’autre de posséder des « défauts » qui, en fait, sont nôtres, et nous dirons que c’est lui le problème. Et pourtant… Quels sont donc ces aspects de notre ombre que nous dénions?
Ô miroir…
Lorsque nous sentons une certaine chimie avec un partenaire, que nous sommes convaincus qu’il ou elle est « le bon » ou « la bonne », habituellement, la personne qui nous attire profondément nous présente un miroir reflétant les drames émotionnels qu’il nous reste à régler, ces aspects de nous, ou de notre passé, que nous refusons d’accepter, de pardonner et d’aimer.
Il peut aussi nous refléter des talents et qualités inexploités dont nous ne sommes pas encore conscient. C’est pourquoi il est important de chercher les cadeaux cachés dans chacune de nos expériences et de remercier l’autre de nous permettre de grandir. Si nous partons en furie, en colère, avec de la rancune d’avoir été blessé « par l’autre », nous ne faisons que perpétuer le cauchemar.
« Je déteste ce capitaine de malheur, parce que lorsqu’il me dit que je suis stupide, je le crois. Il ne peut que me refléter ce que je pense et crois de moi-même… Il me juge tous les jours de la même façon que je me juge moi-même… Mais ce voyage est à propos de quoi au juste? Si tout le monde est notre miroir, comment puis-je m’aimer avec ce reflet qui m’est rendu tous les jours?… Tous ces aspects de personnalité que je déteste, qui me mettent en furie, que je dénie et qui, pourtant, m’appartiennent et font partie intégrante de moi… Je suis en train de devenir folle, je perds la raison. Je veux mourir. Je me déteste. [1]»
Quand vient la nuit noire de l’âme
Plus nous avançons sur le chemin de la conscience, plus nous vivons des moments de pure béatitude, mais aussi plus intenses sont les tests spirituels qui nous sont présentés, nous plongeant parfois dans la nuit noire de l’âme. Du coup, il devient quasi impossible de s’aimer, lorsque nous réalisons que nous ne sommes pas qui nous croyions être.
Nous créons nos cauchemars en blâmant et critiquant les autres ou les situations, le gouvernement, la société, la température ou le capitaine comme étant les causes de nos souffrances et de nos malaises, ou de notre condition de vie « misérable et injuste ». Mais en vérité nous projetons aussi la source des béatitudes qui sont en nous. Lorsque l’on se réveille d’un cauchemar, nous changeons nos paradigmes, nos croyances face aux situations ou aux gens qui nous entourent, nous réalisons que nous avons le pouvoir d’appeler le calme, le soleil, et notre environnement change.
Une fois l’expérience consciemment vécue… « Il y a une éclaircie et le soleil me sourit en réverbérant ses rayons sur le miroir de l’océan. Je sens une grande paix et une douce joie emplir mon cœur. Je ne veux plus perdre ce sentiment de plénitude, cette sérénité… Par amour et par respect pour moi, je décide de me choisir. [1]»
Quand l’ombre prend la parole
À chaque fois que vous vous surprenez à émettre à haute voix ou intérieurement un énoncé limitatif, faites l’exercice de conscientiser vos croyances en les écrivant dans votre journal. Celles-ci sont ancrées par votre expérience personnelle, la famille, la société ou la religion :
Ce n’est pas le bon moment pour …
On doit souffrir pour grandir…
Je vais le blesser si je lui dit …
Quand j’aurai ____ alors je pourrai ____.
Je ne peut être riche et spirituel.
Je suis trop (ou pas assez) _____ pour faire, avoir ou être ______.
Etc.
Cette liste peu s’étendre à l’infini. S’approprier ses projections, c’est prendre responsabilité pour les vagues et les tempêtes que l’on crée autour de soi et en soi. Comment peut-on convertir la croyance qui est à la source de la disharmonie en une croyance qui nous rejoint au plus profond de notre âme, qui nous redonne du pouvoir et qui nous apportera des résultats bénéfiques?
Pour qu’il y ait une transformation jusqu’au cœur de votre âme, je vous invite à créer un rituel, à faire un exercice de pardon, à créer un œuvre d’art ou à faire une danse. Écrivez-vous et postez-vous une lettre d’amour, comme si cela venait de l’amour de votre vie. Faites-en un rituel. Créez une ambiance… Musique inspirante, beau papier, belle enveloppe parfumée… Permettez à votre âme de s’exprimer. Puis postez-la lettre!
Larguez les amarres!
Nous sommes nés avec le libre arbitre ; nous avons toujours le choix de nous cacher derrière nos croyances, nos peurs, nos jugements, notre culpabilité, prisonniers des lianes de notre passé ou… de nous réveiller du cauchemar que nous rêvons. Nous sommes préparés et prêts à faire face à nos secrets les plus sombres, à notre honte, mais aussi à accepter notre divinité, notre beauté ; prêts à traverser de l’autre côté, celui de la liberté!
Aux commandes de notre navire, c’est avec le vent dans les voiles, la puissance au ventre et le cœur joyeux que nous braverons les tempêtes de la vie et naviguerons un océan imprévisible certes, mais combien enrichissant !
POUR MIEUX LA CONNAÎTRE
www.jadechabot.com
Diplômé en médecine énergétique chamanique selon les traditions Inca du Pérou, elle a été formé par Alberto Villoldo phd. Depuis 2007. Elle offre des soins thérapeutiques, accompagne des quêtes initiatiques au Pérou et enseigne les traditions, la médecine, les rituels et cérémonies des Andes. Jade est aussi massothérapeute, Maître Reiki et instructeur de yoga. Elle est auteur du livre « Le cauchemar de Pacifique, un passage initiatique », aux éditions Louise Courteau, disponible en librairie ou commandé votre copie dédicacée en ligne à www.jadechabot.com
[1] Extraits de « Le cauchemar du Pacifique, un voyage initiatique ».
Article paru dans le magazine VIVRE – octobre,novembre 2011
Venez la rencontrer au Salon du livre de Montréal au kiosque de Prologue #502
Mercredi 16 novembre de 20h à 21h
Jeudi 17 novembre de 20 à 21h
Vendredi 18 novembre de 16h à 17h
Dimanche 20 novembre de 12h à 13
Événement Éveil au nouveau monde à Châteauguay
les 25, 26, 27 novembre
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En tournée de conférence fin novembre et décembre 2011
Formation en médecine énergétique chamanique données par Jade Chabot
LA ROUE DE MÉDECINE INCA accréditée par l’École Healing the Light Body d’Alberto Villoldo phd. – Dès Février 2012.
LES 9 RITES DE PASSAGE MUNAY-KI en week-end intensif ou hebdomadairement
LE REIKI CHAMANIQUE – I , II, III et Maître en tout temps sur demande
Prochaine expedition au Pérou du 7 au 29 juin 2012