La peur…
Par Brigitte Levesque
LA PERSPECTIVE D’UN DANGER
Une peur est une émotion ressentie en présence ou dans la perspective d’un danger imminent.
Le mot danger vient du latin populaire «dominiarium». Il fait référence à un état où l’on se sent dominé, à la merci de quelqu’un ou quelque chose qui compromet notre sécurité, notre existence.
La notion de danger est variable d’un contexte à l’autre et par le fait même, l’intensité de la peur fluctuera en fonction de nos propres perceptions de ce danger. Ce sont nos perceptions qui génèrent majoritairement cette notion de danger. Son anticipation, plus que sa présence réelle, joue un rôle majeur dans la création de nos peurs.
Un danger «réel», qui n’est pas issu de notre esprit, se vit au temps présent. Par exemple : vous marcher en forêt et faites face à un ours agressif, vous êtes sur un pallier et celui-ci menace de s’effondrer, vous êtes témoin d’un accident et quelqu’un a besoin de secours. Ce type de danger réfère à une réalité effective, à des faits observables. Il génèrera une réaction face à ce stress tout à fait légitime. Votre réaction sera liée à l’événement uniquement. Une fois celui-ci passé, la peur s’estompera graduellement selon la capacité de gestion de chacun et n’accaparera pas votre quotidien ou vos nuits de façon chronique ou répétitive.
L’INCONSCIENT ET LES PEURS
Un danger «illusoire», issu de votre esprit, se vit dans le futur et le passé, en ce sens que votre futur devient le reflet ou l’expression de votre passé. Ce dont vous avez peur dans votre futur, c’est que les choses se passent comme elles se sont déjà passées. Ces choses ou événements, ont une part consciente de par leur redondance, mais elles ont surtout une part inconsciente contenant l’origine non résolue de cette peur.
La peur générée lors de cette expérience d’origine est construite du mariage d’une pensée limitative et d’une émotion déstabilisante. C’est ce qui crée tous les scénarios négatifs qui s’installent dans votre pensée en projection avec votre futur puisque cette peur a codé en vous cette finalité dramatique.
Les expériences d’origine emmagasinées dans votre inconscient sont à la source de plus de 90% de vos peurs. Et dans la plupart des cas, ce sont des «peurs mères», c’est-à-dire des peurs fondamentales générant un ensemble de peurs secondaires se répercutant dans différentes sphères de votre vie.
Pour mieux comprendre, dès qu’il y a vie cela présuppose que l’on peut mourir. Cette éventualité met en place chez tout être humain une angoisse existentielle. Celle-ci est profondément activée par l’idée de ne pas être aimé, condition essentielle à notre existence. Le rejet et l’abandon sont deux piliers affectifs, créés dans cette menace à notre existence, pouvant amener à cette déstabilisation émotionnelle. De là, en fonction des contextes uniques de ces expériences d’origine, se crée une multitude de peurs comme la peur de déranger, de déplaire, de s’affirmer, de prendre sa place, de l’échec, de réussir, de dire non, d’exister, de mourir, etc. Ce sont ces expériences non résolues que votre inconscient cherche à ramener en conscience par ces dangers «illusoires». Cependant, le propre de l’illusion est de faire croire que c’est la réalité, d’où la difficulté d’en faire la distinction. C’est pourquoi le temps d’action relié au danger expliqué précédemment est un facteur très efficace pour aider à faire cette distinction.
Les périodes de -9 mois avant la conception, des 9 mois de gestation, et des +9 mois après la naissance sont le berceau de la création de ces peurs.
Leur réparation rapide et définitive est possible.
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Brigitte Levesque
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