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Les objets du quotidien : la perte (1)

Il nous est tous arrivé de perdre toute sorte d’objets de notre quotidien. Téléphone portable, lunettes, clés de voiture ou de maison, tous ces objets semblent parfois prendre un malin plaisir à disparaître – temporairement ou définitivement- de notre vie.

Jean-Philippe Brébion #4Par jean-Philippe Brébion

Ce mois-ci, plutôt que de continuer à maugréer en nous taxant de qualificatifs plus ou moins amères, nous allons essayer de comprendre le sens de ces désagréments aussi agaçants que courants.

En effet, nous le savons désormais, le sens révélé des événements qui nous touchent, quels qu’ils soient, exprime les lois de notre réalisation, que nous avons à mettre en conscience.

Tout d’abord, selon la Loi du Principe, le fait de perdre propose de se détacher de, en termes de changer la façon de vivre la fonction de ce que nous avons perdu.

  • Perte des lunettes

Les lunettes ont pour fonction de corriger notre vision, elles modifient donc notre façon de voir les choses. Autrement dit, sans elles, je ne suis pas capable de voir la réalité telle qu’elle est, je ne peux plus me fier à la réalité.

Le Principe que traduit la perte de lunettes est : la réalité est illusion ; je ne dois pas rester « accroché » à ma vision. Cela parle donc d’une des grandes lois de la vie qui est d’intégrer que tout est changement

Au moment où nous perdons nos lunettes, il serait sans doute intéressant de nous demander à quelle image – à quelle idée sécurisante- nous restons liés, nous empêchant ainsi d’entrer dans notre créativité et d’évoluer. Il nous est alors proposé de cesser de rester fixés sur notre façon actuelle de regarder le monde et de remettre en question cet attachement qui nous empêche d’évoluer.

La vie nous propose ainsi de faire plus confiance à ce que nous sentons à l’intérieur qu’à ce que nous voyons à l’extérieur de nous-mêmes, donc sans références extérieures, en intégrant le fait que tout est impermanent et insaisissable.

 

  • Perte d’un téléphone mobile

La fonction d’un téléphone mobile est de nous permettre de communiquer avec toute personne -ayant un autre téléphone- où qu’elle se trouve sur n’importe quelle partie du globe. Pour la plupart d’entre nous, cet appareil est devenu incontournable dans la vie de tous les jours : on l’utilise en permanence pour communiquer mais aussi jouer, écouter de la musique et s’informer.

Donc, le téléphone mobile est un intermédiaire dans la communication, transférant une information d’une personne à une autre, au travers des signaux hertziens. Ce qui nécessite une grande quantité de stations relais pour réactiver l’information. En d’autres termes, cette communication, pour pouvoir être reçue, est transformée artificiellement.

Ainsi, perdre son téléphone ne nous permet plus de communiquer par des voies artificielles.

Selon la loi du Principe, cette perte nous propose donc de retrouver une communication vraie. C’est à dire une communication réelle, possible uniquement lorsque chacun est dans le respect de soi ; sans attente ni intention vis -à vis- de l’autre, dans la rencontre véritable.

 

  • Perte de clés

Une clé est un instrument qui sert à faire fonctionner un mécanisme dans le but de déclencher l’ouverture ou la fermeture d’une porte ou de faire démarrer un engin. (voiture, moto, etc.) Il s’agit d’un outil externe – à autre chose – permettant une action sur cette chose.

Nous utilisons des clés à tout moment de notre vie quotidienne. Clés de notre domicile, de notre voiture, de la boîte à lettres, du bureau etc.

Selon la loi du Principe, perdre ses clés est une invitation à cesser de chercher à l’extérieur de soi, « la Clé miracle » qui remédierait à tous nos maux.

Suivant l’utilisation de ces clés, une fois de plus la loi du Principe nous permet d’affiner le sens de leur perte :

a) Perdre les clés de son domicile : je ne peux plus rentrer chez moi. Il m’est proposé de prendre conscience que je ne peux plus vivre mon être en cherchant des solutions externes pour me réaliser.

 La façon dont se résout la situation nous donne également des indications :

–        J’appelle un serrurier : je choisis d’accueillir l’aide des autres pour me retrouver moi-même.

–        Je rentre par une fenêtre : je change ma façon – conventionnelle – de fonctionner pour me retrouver moi-même.

–        Je demande à une personne qui vit avec moi ou près de moi (conjoint, enfants, parents, voisin) et qui a le double des clés de me les confier : je sors de l’identification à l’autre et j’apprends à me respecter en considérant aussi l’autre dans sa différence, pour me retrouver moi-même.

b) Perte des clés de sa voiture 

Notre voiture représente notre autonomie.

Si je perds mes clés de voiture, je ne peux plus l’utiliser. Selon la loi du Principe, cela signifie qu’il m’est proposé de trouver une autre façon de vivre mon indépendance, tout en découvrant que tout est interdépendant.

Il arrive aussi assez souvent de se retrouver à l’extérieur de sa propre voiture, les clés à l’intérieur avec les portes verrouillées. De l’extérieur, il est possible de voir les clés dans la voiture et c’est souvent l’intervention d’un dépanneur qui apporte la solution en ouvrant les portières par un système de crochets.

Le sens proposé dans ce cas est que les clés sont à l’intérieur de soi et que, sans doute, il est nécessaire de tenir compte des autresou de faire appel à l’autre– pour accéder au cœur de soi -même.

c) Perte des clés de sa valise

Un jour, un ami ayant perdu les clés de sa valise, a dû casser les serrures qui la verrouillaient pour pouvoir accéder à ses affaires. Selon la Loi du Principe, je lui ai proposé la lecture suivante : personne ne peut résoudre ce que tu portes à ta place. Toi seul peux le faire !

En résumé, et pour conclure, d’une façon générale, notons que perdre un objet nous renvoie toujours à une proposition de retrouver notre identité sans passer par des références extérieures.

 

NB : Pour apprendre à lire les événements du quotidien, suivez l’enseignement hebdomadaire dans « Les Principe de Juliette » sur le site www.bioanalogie.com .

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Article publié dans le N°23 » de  la revue NEOSANTE en Mai 2013

 

A propos de l'auteur

En interprétant les événements de notre vie soit positifs soit négatifs, soit bien soit mal, et en les rendant responsables de notre bonheur ou de notre malheur, nous sommes dans la survie. ...

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