Pierre Dubuc
Elle s’en distingue aussi par l’acceptation de la théorie que les questions de fond ou les problèmes de fond trouvent leur origine dans des vies antérieures, réelles ou symboliques et dans la volonté d’explorer cette possibilité avec les clients. ” (Définition du Conseil International de la Thérapie en Régression).
Le retour à la source. En pratique, la thérapie en régression permet de retrouver la cause originale d’un conflit. Placé en état de détente, le client, dirigé par le thérapeute, peut se rappeler l’origine de son problème. Prenons l’exemple d’un conflit de phobie de la noirceur dont souffre une personne depuis des années. Guidé en détente profonde par le thérapeute, il peut alors retracer dans sa mémoire le souvenir encore très vif, mais réprimé, par exemple, d’un traumatisme vécu la nuit dans son enfance. Le seul fait de pouvoir s’en souvenir et d’en parler consciemment déclenche normalement un processus naturel de guérison, car le subconscient cesse alors d’associer la noirceur au danger de mourir. C’est aussi simple que cela. Mais d’autres problèmes de santé plus graves que la phobie peuvent aussi être traités avec succès de cette façon.
Le pouvoir du bonheur passé. Des expériences avec le retour dans des vies passées heureuses ont aussi permis de découvrir le pouvoir extraordinaire de guérison lié à ces réminiscences. Car, le seul fait de réactiver l’énergie de souvenirs de bonheur ou de réussite a toujours un impact positif immédiat sur la personne. Cette énergie réactivée, parfois d’un passé très lointain, permet à l’individu de s’ouvrir, tout à coup, comme par magie, à d’autres façons d’être plus épanouissantes, qu’il a déjà connues auparavant. L’anxiété fait place au calme intérieur, le doute est remplacé par la confiance, la peur de l’échec est changée en foi dans la réussite, un talent artistique refait surface…
Le pardon et l’amour. L’évolution de cette thérapie a aussi fait réaliser que, pour guérir vraiment, le pardon et l’amour doivent être intégrés durant la régression. Et, pour réussir à pardonner véritablement, il faut que le client-ami puisse comprendre en profondeur l’autre personnage qui l’a agressé, quand c’est le cas. Des techniques plus avancées nous permettent maintenant de guider le client-ami en douceur dans de telles découvertes. Il en résulte toujours chez celui-ci une transformation positive, comme un plus grand amour de soi, une plus grande joie intérieure et une paix profonde. Que demander de plus?
Le rôle de l’émotion dans la maladie. De plus, tel que démontré dans les découvertes du Dr Ryke Geerd Hamer (Fondement d’une Médecine Nouvelle, 1993), l’émotion intense et douloureuse, réprimée ou vécue en isolement, est habituellement la cause de maladies physiques parfois très graves, tel le cancer. La régression permet au client-ami de remonter à la source de ces émotions et d’en prendre conscience. Sous la guidance du thérapeute, il peut y insérer le pardon et l’amour, ce qui le libère de la tension sous-jacente et qui déclenche alors le processus naturel de guérison de la maladie.
Témoignages
Deux ans plus tard, les étouffements ne sont pas revenus : “ Salut Pierre, j’ai décidé de t’écrire au sujet de mes sensations d’étouffement. Eh bien, tu le sais, je n’éprouve plus ces sensations depuis que tu m’as fait reculer dans le temps où je me suis retrouvé à l’âge de 6 ans, lors de cet accident d’automobile, la nuit. Tu m’as dit alors : “ N’aies pas peur, mon petit Marcel, je suis avec toi. ” Ce fut assez fort pour déclencher un mécanisme chez moi. J’ai senti une délivrance, un soulagement, une compréhension, mon cœur se déchargea finalement d’un poids, au point d’en avoir des palpitations. Depuis ce temps-là, je n’ai plus ces sensations d’étouffement. Quand j’ai peur, je pense souvent au mot confiance. ”
Disparition du stress (une secrétaire) : “ Depuis mes deux dernières régressions, je ne me reconnais plus au bureau. Mes compagnes me disent jusqu’à quel point j’ai changé. Je ne suis plus irascible ni impatiente comme auparavant. On dirait que les petits tracas du bureau ne me touchent plus. Avant, j’étais toujours un paquet de nerfs. Et maintenant, je me découvre un calme que je ne croyais pas possible pour moi. C’est vraiment merveilleux ”.
Un jeune homme cesse de bégayer : “ Je ne bégaie plus. Je n’en reviens pas. Je ne bégaie plus. C’est incroyable. Je parle maintenant au travail, sans bégayer. Je prends ma place et je m’affirme simplement, comme tous mes autres compagnons de travail. C’est merveilleux. Je me sens tellement plus libre. ”
Le pouvoir de s’affirmer d’une vie passée (un homme d’affaires) : “ Disons tout d’abord qu’il y a eu des réunions au bureau cette semaine et une atmosphère très dense régnait lors d’une présentation devant mes collègues. Ils n’étaient pas toujours d’accord. Mais mon personnage du passé, réactivé intérieurement, n’a pas bronché, je te le jure! J’ai écouté religieusement les critiques et les commentaires des autres et, après ça, j’ai dit: Non. (Il rit). C’était un non aussi déterminé qu’avant ma découverte de Romulus, mon personnage romain, la semaine dernière, mais un non beaucoup moins émotif. Je ne me sentais plus perturbé par la prise de position contraire de mes collègues. ”
L’amour parental d’une vie passée (une mère de 35 ans) : “ Le premier jour de notre rencontre, je me souviens avoir ressenti comme la sensation d’être née de nouveau. Je ne me souviens pas de la température. Mais, je me souviens que pour moi c’était comme un jour ensoleillé. Je sentais dans mon corps que j’étais aimée et acceptée dans ma vie présente, comme je l’avais expérimenté en régression dans cette vie passée en Autriche, en 1890. Dans ma vie présente, j’ai eu l’opportunité de voir des familles heureuses, mais je n’arrivais jamais vraiment à comprendre ce que signifiait être heureux en famille. Ce dont je me souviens le plus dans cette vie passée était l’amour de mon père quand, assise à ses côtés sur le plancher, avec ma tête sur ses genoux, il me caressait les cheveux. Je me sentais, à ce moment-là, vraiment aimée et acceptée. Cela me donnait beaucoup d’amour et de confiance.
“ Dans ma vie actuelle, lorsque j’étais plus jeune, je me sentais toujours mise de côté, laissée pour compte, rejetée. Dans cette vie passée, j’ai vécu une enfance comme elle se devrait d’être, comme je l’ai toujours désiré. Je m’aimais, ma confiance se développait, je savais qui j’étais et j’étais heureuse d’être moi-même. Je n’avais pas à rêvasser pour être heureuse. J’étais tout simplement heureuse. C’est très simple d’être heureuse. C’est beaucoup plus simple que de ne pas être heureuse. Tu n’as pas à y penser, cela vient tout seul, cela vient naturellement. Tu as simplement à vivre ta vie et tu y prends plaisir.
“ Cette régression m’a aidée parce qu’il en est resté un sentiment de chaleur à l’intérieur de moi, un sentiment d’être aimée. Je crois que lorsque tes parents t’aiment vraiment, cet amour existe pour toujours. Je suis un parent et c’est le sentiment que je ressens pour mon fils. Je sais. C’est le sentiment qu’il y a quelqu’un qui t’aime vraiment. Dans ma vie présente, comme enfant, j’ai toujours été critiquée et blâmée. Oui, cette séance m’a aidée puisque j’en ai conservé un sentiment intérieur d’être importante et d’être aimée par mes parents du passé. Je pense par exemple à ce qui m’est arrivé hier soir. Je recevais à souper mon beau-frère et ma belle-sœur et c’était entendu qu’ils devaient coucher chez nous par la suite. Habituellement, je me serais sentie anxieuse et nerveuse, comme si j’avais quelque chose à prouver. Auparavant, je me serais sentie obligée de faire sentir à ma belle-sœur qu’elle est spéciale. Je n’ai pas eu ce problème hier soir. Je ne me suis pas sentie anxieuse. C’était vraiment agréable. ”
La relation mère-fille, un an plus tard : “ Avant cette régression il y a environ un an, ma fille était souvent méprisante envers moi et envers mon amoureux. En régression, j’ai retrouvé dans une vie passée, au Moyen Age, l’origine de notre relation conflictuelle. Quand j’en ai compris la cause en profondeur, j’ai senti le pardon et l’amour entrer en moi et je l’ai senti aussi entrer dans ma fille à ce moment-là, même si elle n’était pas présente physiquement.
“ Ma relation avec ma fille a beaucoup changé et la transformation continue. Elle a maintenant seize ans, elle est devenue responsable d’elle-même. Nous avons de très belles discussions et son mépris envers moi a beaucoup diminué. Elle a aussi beaucoup plus de respect envers mon amoureux. Ils se sont taquinés et ont fait des sorties ensemble. Lorsque la mort nous a arraché celui-ci, ma fille a pleuré et amèrement regretté de lui avoir fait la vie si dure. Elle essaie parfois d’utiliser ses anciens comportements, mais ça ne fonctionne plus. Cette régression, en me faisant connaître la source du problème, m’a permis de m’en détacher intérieurement et je prends maintenant ces situations avec beaucoup d’humour. J’ai découvert une nouvelle fille et je suis très fière d’elle. ”
Six mois plus tard, une professionnelle de la santé se raconte : “ Je peux affirmer avec toute la force de ma certitude intérieure que les régressions dans les vies passées m’ont apporté beaucoup de paix, de sérénité et de contentement. J’y ai puisé des forces, des talents, des vertus développés dans des vies antérieures, ce qui m’a permis de dépasser les vilaines traces de mes malheurs d’enfance. Retrouver des vies passées heureuses, entre autres, a guéri les grandes blessures que je peux actuellement me remémorer sans émotion particulière, comme si c’était arrivé à quelqu’un d’autre! ”
La joie de la confiance retrouvée : “ Quel changement s’est opéré en moi! La confiance me revient et je me donne le droit de penser à moi sans me sentir égoïste. Et savez-vous quoi? Je suis capable de m’exprimer devant un auditoire sans être timide et les paroles me viennent toutes seules. N’est-ce pas merveilleux ça? Merci mon Dieu! Ce n’est pas tout, je suis ferme dans mes opinions et je suis indépendante. Je ne me laisse plus abattre par le malheur des autres et je peux quand même les aider. Je m’aime, donc j’envoie beaucoup d’amour à mes enfants et à tous ceux et celles qui m’entourent. Et, aussi, j’aime ma solitude maintenant. N’est-ce pas merveilleux. Plongée dans une telle aventure je me sens tellement heureuse et jeune malgré mes 74 ans… ”
“ Nous ne sommes pas des êtres humains faisant une expérience spirituelle, mais plutôt des êtres spirituels vivant une expérience humaine. ” Pierre Theillard de Chardin.
Pierre Dubuc, M.S.S., Ph.D.
auteur de Vies Passées Heureuses (1994), et de Le Cheminement de l’Esprit, vers la Guérison de l’Âme et du Corps (1999)