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Claudia Rainville

Nous sommes tous des enfants de la guerre ou de l’après-guerre. La plupart d’entre nous avons vu nos parents travailler très fort pour ne pas manquer de l’essentiel ou pour améliorer leur qualité de vie. Prendre le temps de vivre ne faisait pas partie de leur quotidien. Ainsi, par leur exemple, ils nous ont bien plus appris à survivre qu’à vivre.

Mais vivre, n’est-ce pas simplement être en vie ? Non, c’est plus que cela. L’erreur que nous commettons bien souvent est de croire que nous savons parce que nous pouvons faire. Jacques Salomé disait:« Ce n’est pas parce que l’on peut parler que l’on sait comment communiquer. » J’ajouterais, pour ma part, que ce n’est pas parce que l’on peut éprouver un sentiment amoureux que l’on sait comment aimer ; ce n’est pas parce que l’on peut avoir des relations sexuelles que l’on sait comment vivre une belle intimité, ce n’est pas parce que l’on peut partager un même toit que l’on sait comment se comporter au sein d’une organisation à laquelle nous donnons le nom de couple ou famille. Dans la vie, tout doit s’apprendre, y compris VIVRE. J’exclus toutefois les talents innés qui résultent d’un perfectionnement dans une ou des existences antérieures.
Mais qu’est-ce que vivre? Chacun peut y aller de sa définition. Pour certains, vivre, ce sera pouvoir s’offrir du bon temps, pour d’autres, ce sera prendre le temps d’admirer un beau coucher de soleil mais la majorité d’entre nous accepterons sans doute cette définition qui m’apparaît fort juste.
VIVRE, c’est avoir la liberté, le choix et les moyens de faire ce que nous souhaitons.
Et SURVIVRE? Survivre, c’est déployer des efforts constants pour maintenir la vie en nous ou pour ne pas mourir!
Fournir continuellement des efforts pour nous motiver à accomplir un travail que nous n’aimons plus ou appliquer toute son énergie pour maintenir une relation de couple de crainte de ne pouvoir assumer la solitude ou nos frais de subsistance n’est certes pas ce qu’on peut appeler vivre!
En somme on pourrait dire que tout ce qui limite notre liberté de choix nous garde dans la survie.
Certaines personnes sont aux prises avec des limites mentales ou intellectuelles, d’autres sont confinées dans des lieux physiques ou géographiques, d’autres encore vivent dans des conditions fort contraignantes en raison d’une très grande pauvreté. Mais il existe également des limites liées aux croyances que nous pouvons entretenir : par exemple, si nous croyons que la vie est un combat, elle le sera pour nous, car ce que nous croyons, nous le créons. Combien de personnes adeptes de tel mouvement ou de telle religion sont aux prises avec des interdits qui les empêchent de vivre pleinement leur vie?
Au-delà de ces limites géographiques, matérielles ou liées à nos croyances, ce qui nous empêche le plus de vivre, ce sont nos peurs. Il y a sept peurs principales dont découlent toutes les autres : la peur de vivre, la peur de mourir, la peur de souffrir, la peur de la pauvreté, la peur de l’inconnu, la peur de perdre l’objet de notre amour et, enfin, la peur de ne pas être aimé.
Entrer dans la vie consistera donc à se libérer autant des croyances que des peurs qui nous limitent. Mais comment peut-on en prendre conscience ? On peut se poser cette question : « S’il ne me restait qu’une année à vivre, que ferais-je au cours de cette dernière année ? » La réponse nous aidera peut-être à identifier ce qui nous tient vraiment à cœur. Puis on pourra se demander : « Qu’est-ce qui m’empêche de le réaliser maintenant ? » À partir de ces réflexions, on pourra chercher des moyens pour concrétiser ce qui nous tient à cœur. Trop souvent, nous nous laissons engloutir par nos activités quotidiennes ne goûtant qu’à la période des vacances ces moments délicieux où, enfin, nous prenons le temps de vivre.
Apprendre à vivre commence par de petites actions que l’on accomplit en se demandant : «Ai-je la liberté, le choix et les moyens de faire ce dont j’ai envie ? » Si oui, je le fais en étant pleinement conscient que, dans ce moment précis, je vis vraiment.
Pour vivre pleinement, il ne faut pas craindre de remettre en question le mode de fonctionnement que l’on a adopté tant sur le plan professionnel que relationnel. Cela peut vouloir dire de délaisser ce qui représentait notre sécurité. Le « royaume des cieux » n’appartient-il pas aux audacieux et aux courageux, à ceux qui choisissent de vivre plutôt que de survivre ?
Bien des gens croient que pour vivre une vie pleinement satisfaisante, il faut disposer de beaucoup d’argent. Non, ce qu’il faut c’est avoir confiance en la vie ; c’est croire qu’elle veut nous donner le meilleur, qu’elle nous amène à nous dépasser et que nous aurons toujours ce dont nous avons besoin dans notre évolution. Bref, il faut avoir suffisamment confiance en la vie pour oser vivre ce que l’on souhaite.
Vivre, c’est également accueillir la vie, c’est retrouver l’enfant joyeux en nous, disponible et ouvert à la nouveauté qui voit sa vie comme un merveilleux périple au pays de la connaissance de soi et du monde qui l’entoure.
Nous pouvons créer notre paradis sur cette terre, ici et maintenant, en choisissant de VIVRE plutôt que de se contenter de SURVIVRE. Nous avons ce choix !

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