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Lorsque rêver deviendra une Culture

Je rêve qu’un jour nous redeviendrons une Société de rêveurs. Dans une Culture du rêve, les rêves ont de la valeur et sont célébrés.

Pour la plupart des gens, la première chose qu’ils font le matin, c’est de partager leurs rêves et chercher leur signification. La communauté reflète l’énergie et la perception des rêves dans la vie quotidienne. Dans “une Culture du rêve”, personne ne dit: “c’est seulement un rêve” ou encore “dans vos rêves, jeune homme”. Il est reconnu que les rêves expriment à la fois des désirs et des expériences de l’âme; qu’en rêvant l’âme voyage au-delà des limites de l’existence et qu’elle revient nantie de cadeaux venant d’une réalité supérieure.
Les traditions du rêve – comme celles des aborigènes australiens, celles des Améridiens et celles des anciens peuples de l’Europe — reconnaissent que le monde des rêves est réel et, peut-être même, plus réel que la plus grande partie de notre vie en éveil dans laquelle nous trébuchons souvent comme des somnambules. Dans les rêves importants, nous nous éveillons à une réalité plus large. Les rêveurs savent qu’une des fonctions principales du rêve est de nous garder en contact avec nos intuitions curatives, créatrices et spirituelles dans une réalité habituellement inaccessible à notre perception habituelle.
Une autre fonction vitale du rêve consiste à nous préparer à faire face aux défis qui nous attendent dans notre vie de tous les jours. Les personnes qui rêvent savent que nous rêvons le futur. Un rêveur iroquois, que je connais, dit: “Rien n’arrive qui n’ait été auparavant rêvé”. Si vous pouvez rêver le futur, peut-être pouvez-vous également l’améliorer en faisant un usage intelligent de l’information. Si, au sein de notre société, on honorait les rêves, notre monde serait différent et magique… et voici de quelles manières:

1. Rêve et partenaires.
Nos relations personnelles seront plus riches, plus intimes et plus créatrices. Il y aura moins de prétextes et de refus. En partageant nos rêves, nous surmontons les tabous qui entravent la libre expression de nos vrais besoins et sentiments, tout en nous permettant de nous ouvrir aux autres.

2. Vie de famille et distractions familiales.
À quoi avez-vous rêvé? est la première question posée autour de la table dans une famille de rêveurs. Dans notre “Culture du rêve”, des familles partout partageront leurs rêves et récolteront leurs cadeaux d’histoire, de compréhension mutuelle et de guérison. Les parents écouteront les rêves de leurs enfants et les aideront à faire face et à surmonter les terreurs des cauchemars. Mieux encore, les parents apprendront de leurs enfants, car les enfants sont de merveilleux rêveurs. Ceci peut être mauvais pour les cotes d’écoute de la Télévision, mais ramènera dans la famille l’art merveilleux du Conte, nous aidant à raconter notre propre histoire (un cadeau aux applications illimitées) et à reconnaître la dimension plus large de nos vies.

3. Rêves guérisseurs
Dans notre “Culture du rêve”, les groupes de rêveurs seront un élément essentiel de chaque clinique, hôpital ou centre de soins et les médecins commenceront l’entrevue avec leurs patients en s’enquérant de leurs rêves tout autant que de leurs symptômes physiques. Les coûts de santé dégringoleront parce que lorsqu’on écoute nos rêves, on reçoit les clés de l’autoguérison. Nos rêves nous alertent souvent au sujet de problèmes de santé bien avant que les symptômes ne se manifestent ; en portent attention à ces messages, nous pouvons parfois éviter que ces symptômes apparaissent. Nos rêves nous donnent une image impeccable de notre santé physique, émotive et spirituelle. Nos corps nous parlent à travers nos rêves, nous donnant des conseils qui arrivent à propos sur ce que nous devrions faire (ou ne pas faire) afin de les garder en santé. Par exemple: Le rêve diagnostique de Gloria. Gloria souffrait depuis des mois d’enflure douloureuse des nodules lymphatiques sous ses bras. Elle était malade de soucis quant aux possibilités de cancer et insistait pour que le médecin pratique une biopsie après une mammographie qui s’était révélée négative. Son médecin lui mentionna que l’enflure pouvait être causée par “la maladie des griffes du chat”. Gloria accepta des médicaments qui n’améliorèrent en rien sa condition. Frustrée, elle demanda un rêve-conseil. Elle rêva alors qu’une personne se faisait installer une minerve, laquelle faisait partie d’un appareillage compliqué destiné à soutenir la tête. Dans le rêve, des personnes riaient de la patiente d’une façon qui irrita Gloria; elles ne semblaient pas réaliser qu’elle s’était fracturé le cou. En s’éveillant, Gloria ne vit aucun rapport entre son rêve et ses symptômes physiques. Mais elle fut poussée à chercher une seconde opinion médicale. Son nouveau médecin détecta un lien entre la douleur qu’elle ressentait sous ses bras et un problème de cou dont elle n’avait pas été consciente. Son examen révéla une maladie dégénérative des disques du cou. Lorsque cette maladie fut traitée, l’enflure sous ses bras disparut.

4, Soins de l’Âme
Dans “une Culture du rêve”, nous nous rappellerons que les causes des maladies sont avant tout autant spirituelles que physiologiques. Nous utiliserons nos rêves pour surveiller et rectifier la perte d’énergie, les intrusions psychiques et les relations malsaines entre les vivants et les morts. Les intuitions que nous aurons nous aideront à faire des rêves ” Asklepian “, de guérison et de travail chamanique sur l’âme, une partie intégrante de la médecine et de la psychologie de tous les jours. Nous travaillerons avec les rêves qui nous alertent de la présence de “voleurs d’énergie” dans nos vies. Linda a rêvé que sa voiture calait parce que quelqu’un qu’elle connaissait drainait sa batterie. Elle se rendit compte que “le voleur d’énergie” était un ami et remit en cause leur relation. Nous utiliserons nos rêves pour faciliter le rétablissement de l’âme.
Dans nos rêves, lorsque nous rencontrons une version plus jeune de nous-mêmes ou que nous nous rappelons des scènes de notre enfance, nous sommes appelés à reconnaître une perte d’énergie beaucoup plus profonde; perte que les shamans appelant “perte d’âme”. À travers les traumas et les abus, à travers la dépendance ou une grande tristesse, nous pouvons perdre une partie de l’énergie vitale de notre âme. Pour tout le temps que cela manque, nous ne sommes pas intacts et le trou ainsi créé peut être rempli par de la maladie et de la dépendance. Les rêves nous montrent ce qui est advenu de “notre petit enfant ” et qu’il est temps de le ramener à la maison.

5. Incubation des rêves
Dans “une Culture du rêve”, nous nous souviendrons “de dormir dessus”; demandant à nos rêves des conseils créatifs pour nos travaux scolaires, nos projets au travail, nos relations personnelles et pour tout défi auquel nous devons faire face dans notre vie de tous les jours. Lorsque nous demandons d’être guidés par nos rêves. nous devons être prêts à accepter des réponses qui vont au-delà de nos questions, parce que la source de nos rêves est infiniment plus profonde et sage que ce que Yeats appelait “l’insignifiant Esprit du quotidien” quelques-uns des rêves que j’ai incubés ont été des points tournants dans ma vie; me propulsant au-delà des limites de l’ordre du jour de l’Égo. Un jour, je cherchai à obtenir un rêve-conseil sur un scénario pour une publicité à suspense, en accord avec le plan que j’avais déjà utilisé pour un best-seller que j’avais auparavant publié. Dans mon rêve, j’entrai dans un luxueux restaurant où se tenait un banquet pour des milliers de personnes, en mon honneur. Il n’y avait qu’un seul problème, le Grand Chef cuisinier avait quitté les lieux parce qu’il n’aimait pas le menu. Je compris le message: si je choisissais de me répéter dans la poursuite d’un succès commercial, je renierais la partie la plus créative de moi-même, mon “Grand Chef”. J’abandonnai donc le projet de livre, à cause de ce rêve qui avait été un rappel salutaire que la véritable valeur ne doit jamais être confondue avec la valeur marchande.

6. Utilisation du Radar du rêve
En rêvant, nous replions le Temps et l’Espace et nous nous aventurons loin dans le futur. Dans mes journaux intimes, j’ai noté des centaines de similarités entre les rêves et des événements subséquents dans mon quotidien. Voici deux exemples typiques : Rêve no 1: Soixante-huit personnes sont inscrites à un de mes ateliers. Le week-end compte plusieurs défis que mon rêve prépare en détail (731-8196). Contrôle: Juste un an plus tard, soixante-huit personnes s’inscrivent pour un de mes ateliers. Le compte-rendu du vieux rêve m’apporta des conseils précieux et très spécifiques sur les défis qui allaient se présenter au cours du week-end (8/28/97). Rêve no 2: Je regarde un petit chien à l’air idiot couronné d’andouillers pour un concours de Noël. Le chien court dans la rue et se fait tuer, mais il est magiquement ressuscité par une créature bizarre qui semble agir d’une manière tout à fait étrangère à tout comportement humain (3/9-10/97). Contrôle: Le jour suivant, grâce à une correspondance manquée et à un changement de vol, je me trouvai regardant le film du jour dans un avion en route pour Denver. Un chien à l’air idiot couronné d’andouillers apparut sur l’écran. Le chien mourut, tué sur la route, et fut magiquement ressuscité par un ange volant à ras-motte et qui était joué par John Travolta dans le film “Michael” (3/10/97). Je n’ai jamais vu autant de temps perdu dans “le travail sur le rêve” que lorsque nous manquons de faire un simple contrôle du contenu du rêve en explorant la possibilité que nous avons peut-être vu le futur. Dans “une Culture du rêve”, nous travaillerons avec la prémonition de nos rêves sur une base quotidienne – nous développerons des stratégies pour réviser les futurs possibles, tels qu’entrevus dans nos rêves, à notre bénéfice et à celui des autres.

7. Bâtissons des communautés
Lorsque nous partageons nos rêves avec les autres, nous reconnaissons quelque chose de nous dans leurs expériences. En travaillant avec des “Groupes de rêves” débutants, j’ai apprécié le plaisir de reconnaître les thèmes au fur et à mesure du tour de table alors que les participants donnaient le titre de leurs rêves. “Nu en public”, “Retour à l’école”, “Chute”, “Dance du serpent”, “Ma mère décédée vient me visiter”. Lorsque nous rêvons, nous nous retrouvons dans la peau de différentes personnes de même que dans les événements de leurs vies. Une femme du Texas a partagé avec moi le rêve suivant: “étant dans le corps d’un homme noir, je déambule sur une rue à la Nouvelle-Orléans. Je remarque quelque chose de différent dans ma perception de la température et dans ma façon de me tenir. Je jette un coup d’œil vers le bas et je vois de très longues jambes musclées…des jambes d’homme! Et elles sont noires! À ce point, je me rends compte que je rêve. Je suis attirée par l’odeur merveilleuse de la nourriture cajun émanant d’un restaurant. Un couple d’hommes blancs me bloque la route en faisant des remarques racistes. J’entends quelqu’un me dire, par télépathie, “Sort de cet endroit avant de succomber à sa rage””. La femme du Texas s’émerveillait de voir comment elle s’était retrouvée dans l’état d’esprit d’une autre personne. ” Si nous pouvions tous faire l’expérience d’être dans la peau de quelqu’un d’autre, dit-elle, nous surmonterions nos préjugés et nos préconceptions. Je crois qu’elle a raison. Dans notre “Culture du rêve”, nous bâtirons une communauté au niveau de l’âme.

8. Art de mourir.
Le chemin de l’âme après la mort, disent les Indiens des plaines, est le même que celui de l’âme dans les rêves – sauf qu’après la mort physique, nous ne reviendrons pas dans le même corps. Le travail sur les rêves est un outil essentiel à la préparation pour les conditions de vie dans l’au-delà. Par exemple : Wendy Waterslide, dans “Le Monde de Wendy”, rêve qu’elle glissait dans la glissoire d’une piscine olympique super géante derrière sa mère. Elle était heureuse mais perplexe parce que, dans sa vie éveillée, sa mère est terrifiée par l’eau et n’a jamais appris à nager. Au moment où la mère de Wendy aboutit dans l’eau, une barrière sembla s’élever empêchant Wendy de la suivre. Comme elle jetait un coup d’œil par-dessus la barrière, elle vit sa mère jouant avec un très bel homme musclé qu’elle reconnu comme étant son père, tel qu’il avait dû être lorsqu’il avait trente ans. Comme elle me racontait ce rêve, Wendy me dit qu’elle sentait que sa mère vieillissante approchait de sa mort remplie de frayeur. Sa mère n’avait jamais partagé ses rêves: “J’ai fait le rêve que ma mère aurait dû faire” dis Wendy sur un ton pensif. Je lui suggérai d’essayer de raconter son rêve à sa mère, en lui relatant tous les détails savoureux et sensuels et de voir si, de quelque façon, elle pouvait en faire le rêve de sa mère. La mère de Wendy apprécia cela et lui demanda de lui raconter le rêve encore et encore. Une semaine plus tard, la mère appela toute excitée pour rapporter qu’elle avait rêvé de son défunt mari. Il lui était apparu sous les traits d’un bel homme de 30 ans. Il lui avait dit qu’il vivait dans une très belle vallée où c’était toujours le printemps et qu’il l’attendrait lorsque son heure serait venue. Dans notre “Culture du rêve”, les rencontres, dans nos rêves, d’êtres disparus ne seront plus considérées comme des symptômes psychotiques. Elles seront étudiées avec soin pour établir l’authenticité des contacts et pour savoir si elles contiennent de l’information qui pourrait être utile, soit à la personne vivante, soit à la personne défunte. Dans l’année qui a suivi la mort de mon père, il est venu à maintes reprises dans mes rêves pour offrir d’inestimables indications pour la famille, incluant de l’information pratique et spécifique à laquelle je n’avais pas accès dans ma vie éveillée. Quelques fois (tel que Jung l’a mentionné) les défunts semblent avoir besoin de l’aide des vivants, particulièrement lorsque qu’ils semblent perdus ou confus; cela arrive souvent lorsqu’ils n’ont pas conscience d’être morts. Les rêveurs vigilants développeront la capacité de dialoguer avec ces esprits trépassés et de les aider à trouver le bon chemin.

9. Cheminer sur le chemin de l’âme
Le plus grand cadeau du rêve est de permettre la rencontre de notre “Petit Moi” et notre “Grand Moi”. Rêver activement est une forme vitale de souvenance de l’âme…une récupération de la connaissance que nous avions au niveau de l’âme et de l’Esprit, avant notre entrée dans notre expérience de vie actuelle. Une grande partie du mal que nous nous faisons à nous-mêmes et aux autres vient du fait que nous avons oublié qui nous sommes et ce que nous devons devenir. En rêvant, nous nous rappelons…et rencontrons d’authentiques guides spirituels qui nous aideront dans notre cheminement.

Je me rappelle clairement comment un guide visionnaire, qui m’apparut pour la première fois lors d’une grave maladie alors que j’étais enfant, m’apprit que toute connaissance est “Anamnèse”: la Récollection. En rêvant, nous nous souvenons de notre parenté avec tout ce qui vit et avec la Terre qui nous nourrit. En rêvant, nous marchons entre deux mondes et nous nous rappelons que nos Esprits sont nés dans les étoiles. Dans une “Société de rêveurs”, nous participerons activement à l’émergence d’une version plus douée et plus généreuse de notre espèce: l’homme multidimensionnel. Nous parviendrons à concevoir notre monde physique et le temps linéaire à partir d’une dimension plus élevée et à fonctionner (endormi ou éveillé) dans un état de conscience multiple. Nous traiterons les autres avec une plus grande compassion, sachant que nous sommes tous reliés et que nous ferons face aux événements de la partie émergée de nos vies avec un plus grand courage et avec plus de générosité en sachant que ceux-ci ne sont qu’une partie d’une histoire d’une plus grande envergure. Créer “une Culture du rêve ” n’est pas de la science-fiction. C’est un “futur possible” que tous les rêveurs peuvent aider à manifester, parce que tous nous rêvons et qu’il viendra un temps où les rêves démoliront la plus solide carapace du scepticisme et du matérialisme. Sans prêcher, sans crier, nous tous qui attachons de la valeur aux rêves pouvons donner aux autres un espace sécuritaire à partir duquel ils peuvent commencer à échanger leurs expériences intimes. La rencontre peut se faire à un arrêt d’autobus, dans un supermarché, dans la file au bureau de poste ou encore autour de la table de cuisine; avec un étranger ou un membre de notre famille abordant le sujet pour la première fois. À ceux qui commencent à partager leurs rêves, nous pouvons faire le cadeau de la validation, les assurant qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne sont pas en train de devenir fous et que leurs rêves ne sont pas “seulement” des rêves. Nous pouvons encourager chaque rêveur à revendiquer son propre pouvoir, en reconnaissant qu’il est l’autorité au regard de ses propres rêves.
Sans vouloir de positionner comme experts, nous pouvons offrir les conseils d’un habitué du voyage. Nous pouvons partager ce que tout rêveur sait : nous sommes nés pour voler et dans nos rêves nous nous rappelons que l’âme a des ailes!

© 1999 Robert Moss. Tous droits réservés.
www.mossdreams.com

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