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« Démo » des maux des mots…

Si la musique peut être une source de plaisir, d’éveil et de guérison, elle peut être aussi une source de pollution et de maladie à cause de son niveau d’écoute trop élevé.

La musique peut aussi faire du mal

Si la musique peut être une source de plaisir, d’éveil et de guérison, elle peut être aussi une source de pollution et de maladie à cause de son niveau d’écoute trop élevé. Elle peut également devenir nocive par un phénomène beaucoup plus sournois et méconnu : un effet non auditif, qui n’affecte plus l’audition mais peut influencer négativement notre intellect nos émotions ou notre spiritualité. Il s’agit d’informations véhiculées par la sons et perçues à un niveau énergétique qui vont affecter non plus le système auditif mais le cerveau, la conscience, les pensées et finalement le corps lui-même car le corps et l’esprit ne font qu’un.

Nous faisons allusion à la musique à texte : la chanson populaire et l’opéra. Nombreuses sont les musiques hélas qui peuvent nous affecter de manière non acoustique. Nous parlerons de nuisances d’ordre sémantique ou intellectuelle et faisons allusion au thème des chansons ou des oeuvres, à leur titre et au sens de leur paroles. La nocivité sera d’autant plus sournoise et dangereuse émotionnellement parlant, que la mélodie sera belle, l’orchestration et les arrangements musicaux dotés des plus beaux effets et la voix de la chanteuse ou du chanteur, envoûtante et chaleureuse.

Une douce mélodie peut endormir la conscience et même si l’écoute se fait distraite, la signification des paroles peut devenir une sorte de prière négative qui va pénétrer notre cerveau et nous influencer malgré nous, de même qu’un poison, convenablement enrobé de miel peut être avalé comme une friandise…

Il m’a paru plaisant (…) d’extraire la beauté du Mal – Charles Baudelaire (1821-1867)
13 décembre 1997, AFP Londres : ” Prostestation de députés, ouverture d’une enquête : un single du groupe techno Prodigy intitulé ” Mets une trempe à ma garce “, a provoqué un tollé cette semaine en Grande-Bretagne où la chanson a été accusée d’inciter à la violence contre les femmes. “

Indépendamment de leur aspect strictement musical, un certain nombre de chansons populaires peuvent être intellectuellement ” nocives “, par leur titre ou le sens de leur paroles. En menant des recherches sur le sujet, nous nous sommes rendus compte à quel point le nom de certains groupes pouvait être évocateur, en voici quelques uns : Annihilator, Anthrax, Cannibal Corpse, Kataklysm, Morbid Angel, Poison, Pro Pain, Suicidal Tendance… ces terminologies sont la marque de commerce du style Black Metal ou Heavey Metal… Remarquons ici comment ces expressions ne sont pas des génératrices de pensée positive ou d’amour.

Certaines chansons du répertoire d’autres styles populaire ont aussi un thème morbide. Elles ont rarement un caractère raciste, mais il y a le cas de Eninem et de la Marseillaise (hymne national français). Elles peuvent relever d’un attachement sentimental ou maladif, traduire une émotion de nature avilissante, négative, mélancolique, dépressive ou suicidaire…

Voici quelques exemples :
Nota :
Les exemples cités ci-dessous et plus bas dans le texte n’enlèvent rien à la grande qualité de création réalisée par ces mêmes artistes dont les noms suivent, dans d’autres œuvres qu’ils ont heureusement écrites ou chantées…

Le racisme : Qu’un sang impur abreuve nos sillons (La Marseillaise, Hymne national français).

La propriété d’un être : Ne me quittes pas (Jacques Brel), Sans toi je n’étais plus rien (Isabelle Boulay), Je t’appartiens (Catherine Lara), Que serai-je sans toi? (Jean Ferrat).

Attitude négative ou avilissante : Laisse-moi devenir l’ombre de ton chien (Jacques Brel), La vie est laide (Jean Leloup), Bon à rien (Lofofora).

La dépression et les idées suicidaires : Chaque jour est un jour de trop, je plie déjà sous le fardeau (Michel Fugain), Quel triste dimanche, je fais tout de travers, je suis de trop sur Terre (Maxime le Forestier), Comme d’habitude (Claude François), Back in black (AC/DC).

L’amour malheureux, le suicide, la mort : La chanson de style Western en général, J’ai mal à l’amour (Isabelle Boulay), Il n’y a pas d’amour heureux (Georges Brassens), La cruauté d’aimer (Marjo), Tue-moi (Dan Bigras), Envie de tuer (Lofofora), Love crimes (AC/DC), Suicidal dream (Frogstone), Suicidale failure (Suicidal tendance), Love you to death (type0 Negative)…

Naturellement, cette liste n’est pas exhaustive et pourrait très facilement s’allonger. Un jour peut-être, se rendra-t-on compte que l’écoute répétée d’œuvres mettant en vibration des thèmes similiares pose un problème de santé publique et crée une sorte de pollution intellectuelle qui peut affecter la santé et le moral. En fait il s’agirait plus d’une pollution d’ordre… spirituelle. Ce phénomène de marée noire émotionnelle a lieu dans le domaine intouchable de la culture, où l’éthique de la création est sacrifiée sur l’autel de la liberté d’expression. À quand la culture avec des normes anti-pollution? Un jour peut-être il y aura un Kyoto des mots?

Écoutez-vous la radio?

Il nous paraît évident que l’écoute généralisée de ce type de chansons peut influencer la santé psychologique, émotionnelle, spirituelle de celles et ceux qui les écoutent, même lorsque l’écoute se fait d’une oreille distraite…à la radio par exemple, car le cerveau enregistre. Certaines œuvres ne pourraient-elles pas influencer le taux de criminalité et de suicide chez les jeunes par exemple? Ou influencer le taux de prescription d’anti-dépresseurs? Ce qui est sûr, c’est qu’elles ne respirent ni le bonheur, ni la joie de vivre. Et que dire de La Marseillaise, hymne d’une nation se targuant d’être la patrie des droits de l’homme, ayant des paroles racistes?…

Si la chanson populaire peut se révéler toxique sous bien des aspects, qu’en est-il d’autres formes de musiques à texte, comme l’opéra, par exemple?

La musique comme agent ” décompositeur “
Le fait que des écrivains ou des poètes célèbres comme Goethe ou Shakespeare aient écrit ou inspiré de nombreux livrets d’opéra devrait garantir leur bienséance émotionnelle. Détrompez-vous, c’est tout le contraire!

L’opéra né en Italie à l’époque de la Renaissance, s’est beaucoup développé au 19ème siècle, période de l’histoire humaine où le romantisme a élevé la mélancolie, le drame et le malheur au rang d’une émotion artistique. À cette époque, l’artiste, pour être dans son siècle, se devait de faire partager au plus grand nombre sa tristesse et son mal de mal de vivre, appelés spleen par Baudelaire, qui disait à ce sujet : ” C’est un des privilèges de l’art, que l’horrible, artistiquement exprimé, devienne beauté “. Il a d’ailleurs exprimé sa théorie dans son poème sur la charogne et dans son recueil Les Fleurs du Mal. Cette mode est toujours d’actualité à notre époque, où beaucoup de nos comportements artistiques et culturels sont hérités en fait du romantisme.

Certains compositeurs romantiques, séduits par la mode de leur temps, ont illustré musicalement la mélancolie, déclamé le suicide, fredonné la jalousie, et chanté le meurtre à gorge déployée.

Quelques exemples :

Giuseppe Verdi, La Traviata. Thème : Amour tragique
Résumé : Violetta et Alfred s’aiment, mais n’étant pas du même rang social, doivent se quitter à cause de leur famille. Ils ne se retrouveront que plus tard et Violetta mourra de la tuberculose dans les bras de son aimé, Alfred.

Giuseppe Verdi, Aïda. Thème : Amour tragique
Résumé : Histoire d’un capitaine égyptien, Ramadès et d’une esclave éthiopienne, Aïda. Cet amour impossible s’achève de manière triomphale dans la mort.

Georges Bizet, Carmen. Thème : crime passionnel
Résumé : Le brigadier Don José tombe amoureux de Carmen, la ravissante gitane. Il déserte l’armée pour elle, mais Carmen le quitte pour le toréador Escamillo. Fou de jalousie, Don José tue Carmen à l’ombre des arènes.

Il faudrait citer Jules Massenet, avec son opéra Werther, qui a pour thème le suicide, Claude Debussy, dont le Pelléas et Mélisandre met en musique un drame de jalousie ou Petr Illitch Tcaïkovski qui a lui aussi illustré des histoires désenchantées et tragiques. Il serait fastidieux de continuer cette liste, car la plupart des opéras romantiques ont un thème similaire et qui même si ” tout le monde le sait ” il nous a paru bon de le souligner ici.

On croirait ces thèmes inspirés directement des faits divers étalés en gros titres dans la presse populaire. Les créateurs de l’époque voulaient-ils nous instruire sur le fait que la musique adoucit les meurtres?
N’y aurait-il pas une conscientisation à réaliser auprès des artistes, pour que la création musicale ou artistique au sens large, devienne positivement inspirante pour l’humanité et nous chante le bonheur, la joie de vivre, l’amour conscient et la paix, au lieu des thèmes morbides que nous avons évoqués? Rappelons que la paix mondiale dont on parle tant, commence au fond de chaque être et que nous devons tous la cultiver individuellement en nous-mêmes. La musique ou la chanson pourrait nous y aider au lieu du contraire. Le thème de la mort, pour ne reprendre que celui-là, peut être traité de manière plus noble que dans le style ” journaux à potins “. Il a été exprimé par exemple bien différemment dans la tragédie grecque antique.

Au siècle dernier, les compositeurs ont créé de la musique délibérément dramatique, tourmentée, triste, mélancolique ou suicidaire. D’ailleurs le poète Lautréamont en réaction à cet état d’esprit maladif, larmoyant et omniprésent à cette époque disait : ” C’est un cauchemar qui tient la plume “.

L’idéologie dominante d’un siècle influence la création musicale. Mais la musique pour sa part, n’aurait-elle pas le pouvoir elle aussi d’influencer à son tour son époque? Grâce à son pouvoir vibratoire, sémantique et énergétique, elle nous influence et de là vient d’ailleurs un de ses pouvoirs thérapeutiques. Quelle est au juste son influence et quelle devrait être sa mission?

Dans la Chine ancienne, les empereurs étaient très vigilants par rapport aux styles de musiques créés par les musiciens. Selon leurs traditions, la musique devait être en résonance avec l’harmonie céleste et ainsi équilibrer la paix et l’harmonie du royaume.

Dans la République de Platon, Socrate cite un musicien : ” Nulle part on ne change les styles musicaux sans transformer les plus grandes lois de l’État “.

Dans la Grèce antique, il existant une règle tacite appelée Kalloskagathos : Le beau (Kallos) devait côtoyer le bon (Agathos). Une création artistique devait être harmonieuse autant sur le fond que sur la forme.

Dis mois ce que tu écoutes, je te dirai comment tu vas!

© Emmanuel Comte 2004

www.medson.net

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