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Le virus de la culpabilité fait-il des dommages

Recettes de SATI # 1- Pour intervenants. Ayant enseigné pendant plusieurs années, je me suis toujours posée des questions à savoir quel était mon vrai rôle dans ce monde de l’apprentissage.

Je me rappelle au début de ma carrière, combien de fois ai-je été confrontée à l’échec que je vivais face à la non réussite de certains de mes élèves.  Curieusement malgré ma logique, mon sens du travail, je finissais toujours par ramasser 97% de la culpabilité dans les situations d’échec de mes élèves.  Et c’était facile !  Je ne sais pas comment je pouvais arriver à me convaincre que c’était de ma faute, que je n’avais pas assez ou trop ou… mais à chaque fois je me laissais prendre au piège.

Selon moi, je me disais même que c’était mon attitude qui provoquait leur échec et je me croyais!  Je portais un sac qui n’était pas le mien, inconsciemment ou non je m’accusais, je m’analysais, je me promettais de faire autrement, d’agir ou réagir avec une nouvelle attitude la prochaine fois.

Pourtant je savais que ce que je disais ou me faisais croire n’était pas tout à fait vrai.  Lorsque je me regardais vraiment, j’avais pour un moment un éclat de conscience qui essayait de me réveiller, de m’ouvrir les yeux à cette façon que j’avais de ramasser le problème, de pleurer pour les autres, de souffrir sur ce qui leur arrivait.

Et curieusement je ne semblais pas être seule dans ce bateau.  Mes collègues de travail étaientils/elles aussi essoufflé(e)s par le poids des échecs, des problèmes, de notre incapacité à donner à nos élèves une partie de la responsabilité de ce qui leur arrivait.

Je ne comprenais pas pourquoi la douleur et la tristesse de leurs échecs étaient dans notre camp.

Bien sûr, j’accepte que je n’étais pas parfaite, que je faisais des erreurs mais pourquoi étais-je l’Unique source et cause lorsque je me regardais, lorsque l’autre me regardait ?

Que ce soit dans l’enseignement ou dans la relation d’aide, je n’acceptais plus cet écart entre la responsabilité qui incombait à l’intervenant et celle que ramaissait le client.  Ce refus de continuer sur cette route m’a amenée à me questionner, àme réévaluer, à me regarder.

Je me suis promis de trouver de quoi cela était fait, pourquoi cela se poursuivait malgré nos efforts et quel était le virus qui nous entraînait dans ce processus de culpabilité, qui nous mine et nous use dans ce travail de relation d’aide ou d’enseignante.  On dirait que cela fait partie du rôle.  Moi je n’y croyais plus !

Ce n’était plus juste une question de partage de la responsabilité mais je voulais aller plus loin, je cherchais plutôt une appropriation de cette responsabilité dans la position que chacun occupe dans une dynamique de relation d’aide.

J’ai donc quitté l’enseignement et commencé à faire de la recherche pour trouver une nouvelle façon d’aborder ce que j’appelle le virus de la culpabilité.

À suivre…

Hélène Lavoie Sati

Créatrice de jeux-outils pour intervenants

[email protected]

www.sati.qc.ca

 

 

 

 

 

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