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Mal de Père

Le jour où je me suis mise à l’ouvrage pour écrire Mal de Père, c’était pour le plaisir d’explorer plus à fond mon imaginaire car, après avoir flirté avec le conte et la nouvelle, l’écriture du roman me posait un nouveau défi.

Avais-je suffisamment de souffle pour écrire une longue histoire?
 
Sur la fameuse page blanche, enfin apprivoisée, sous les traits de mon crayon de plomb, j’ai vu naître des personnages captivants avec lesquels je suis tombée en amour. J’étais fascinée. Les avais-je réellement créés où étaient-ils le reflet de mon monde intérieur? Sans doute un peu des deux, car pour leur donner vie, je devais puiser au creux d’émotions que j’avais moi-même vécues comme femme ou que j’avais côtoyées comme infirmière ici et à l’étranger où je me suis rendue travailler à plusieurs reprises.
  
C’est très jeune que j’ai compris combien écrire serait pour moi bienfaisant, car le geste d’écrire crée en moi un espace intérieur où peut prendre place le champ de la conscience. Écrire c’est concrétiser l’âme; les mots en sont les signes et la clef.  Écrire est le seul moyen que j’ai trouvé pour partager un coin de mon jardin secret et accéder à celui de l’autre, le lecteur. Une histoire bien racontée  rend le monde un peu meilleur.
  
J’ai mis deux ans à peaufiner mes personnages; pour bien les connaître, j’ai vécu avec eux, dans leur intimité, si bien, qu’à un moment donné,  ils me dictaient eux-mêmes leur ligne de vie. Je n’avais plus qu’à  être attentive et les suivre là où ils me conduisaient.
  
Jean-Bernard, ce jeune et talentueux chirurgien, fils de chirurgien,  porte en lui, depuis sa jeune enfance, toute la charge de l’ambition de son père. Malgré une réussite professionnelle fulgurante, se cache au fond de lui une morbidité qui le rend incapable de nouer des liens et d’être heureux. Suite à un incident en salle d’opération qui le laisse démoli, il quitte tout, précipitamment, et se réfugie en Guyana où, croit-il, il arrivera à rompre avec ce passé douloureux. Cette première partie du roman était déjà bien ficelée quand je suis moi-même partie faire une expérience de vie en Guyana, ce pays inconnu de l’Amérique latine. J’avais pris grand soin d’inclure Jean-Bernard dans mes bagages; c’est donc avec lui que j’ai découvert Georgestown, la capitale de ce pays en développement. C’est à travers ses yeux que j’ai observé la vie guyanaise avec ses odeurs de cari et sa végétation délirante, et c’est avec son cœur que j’ai vibré aux gens et aux choses. À mon retour, (je devrais dire notre retour), il me restait la tâche d’écrire et traduire fidèlement toute l’intensité du cheminement qu’il avait fait en apprivoisant, tour à tour, l’amour, l’amitié, la mort et le poids du mot père. C’est quand enfin il est arrivé à vivre sans masque et sans barrière que la sérénité s’est glissée en lui et l’a amené à s’assumer comme homme.

Tous ces personnages, Jean-Bernard, Fenella, Vincent, Geneviève et Betty, sont toujours bel et bien vivants; ils ont poursuivi leur route bien après le point final de Mal de Père. Je les ai suivis, discrètement, j’ai pris des notes, et c’est dans Betty, le tome deux à paraître, qu’ils reviendront nous émouvoir et terminer leur histoire.

Louise Cofsky
Auteure

Inspiré directement du roman, le CD musical « Acacia » aide à ressentir toutes les émotions vécues dans ce récit.  Composée par Patrick Therrien, la musique crée cette ambiance particulière et permet de se laisser « porter par les sentiments ».

Roman paru aux Éditions ATMA internationales
« Mal de Père »
Auteure : Louise Cofsky

A propos de l'auteur

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