Feng Shui Pyramide: le chi
Le chi est la résultante du Tao (harmonie d’une pièce) et des yin & yang (équilibre d’une pièce). Ces deux aspects, le Tao et les yin & yang, produisent un certain niveau de vitalité dans une pièce. Ce niveau de vitalité est appelé chi. Il existe un chi positif et un chi négatif (aussi appelé sha). Le chi peut circuler, être appelé, être dirigé, être stimulé et être encouragé à rester dans un endroit. Il est constamment en motion. Lorsqu’il ne peut circuler librement, que sa motion est arrêtée, le chi devient vicié et stagnant: le sha. Lorsqu’il y a des obstaces sur son chemin et que sa motion est inhibée, obstruée, bloquée, coincée, le chi perd de sa motion et de sa capacité de s’épanouir.
Lorsque le chi est déséquilibré ou anormal, le système nerveux peut être déstabilisé et toutes sortes de problèmes peuvent être créés. Même quand la distorsion n’est pas immédiatement visible, tout ce qui est matière, que ce soit la tablette brisée d’un garde-robe, un objet volant dans le vent ou encore un objet tiré à l’intérieur par le chat, altère le chi dramatiquement et très vite, changeant ainsi ses propriétés, charactérisques et intentions. Les éléments ayant un impact sur ce dernier incluent: les formes de toutes sortes, les couleurs, motifs et textures, les images comme des cartes postales, des signes, des symboles, des masques, icônes, statues; les objets bloquant le vent comme les clôtures, les arbres, les buissons, les édifices et les montagnes, de même que les sons, l’électricité et la lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Il y a également les réflexions et les ombres, toutes les senteurs qu’elles soient bonnes ou mauvaises ainsi que la température, l’humidité, la pluie, la neige, le brouillard, …
Tout espace possède une énergie et une personnalité bien à lui. Les personnes qui l’habitent interagissent avec lui de la même façon que nous interagissons avec notre entourage. Mais contrairement à la plupart des gens, qui changent lentement sur une période de temps, les espaces sains changent rapidement et continuellement. L’énergie d’un espace est différente à chaque jour et à chaque heure. La raison en est simple; c’est parce que les gens, les animaux et les éléments laissent leurs traces. Nous vivons dans un monde constamment en changement. En essayant de garder un environnement toujours le même, on peut se retrouver à résister les changements naturels.
Le chi doit être invité dans nos espaces et nous devons l’encourager à y rester afin de bénéficier d’un maximum de vitalité. La lumière, par exemple, attire le chi; elle peut être utilisée pour le diriger autour des coins et vers d’autres aires. Le chi recherche les choses vivantes et n’importe quoi qui attire l’attention comme une plante ou une image colorée. Il est également attiré par les réflexions des miroirs, de la vitre ou de tout objet brillant qui envoie la lumière et lui permet de pénétrer des aires en angle, petites, “mortes” ou noires où le chi demeure enfermé.
Quelques fois nous devons appeler le chi… cela peut se faire en exposant des couleurs vives ou des sons plaisants comme celui des cloches, des flûtes ou même d’appareils électriques. Le chi répond également à l’eau sous n’importe quelle forme; en bulles, en cascades ou calme. En somme, tout ce qui est sujet à attirer votre attention est susceptible d’attirer le chi. Considérons comment on donne des directions à un individu; il en va de même pour le chi. On peut le diriger en mettant sur son chemin des choses qui attirent son attention afin qu’il pénètre chez nous et qu’il y circule, créant ainsi un niveau de vitalité idéal. Le chi peut aussi être stimulé par le mouvement. N’importe quel objet qui bouge peut être utilisé pour stimuler le chi.
Si nous nous sentons bien dans un espace pendant qu’on l’occupe, le chi se sentira bienvenu et voudra y rester. Le chi aime les plantes, l’eau, la lumière, la chaleur, la couleur, la réflexion, le mouvement et les espaces courbes. Mais attention; le chi peut également devenir sha, c’est-à-dire négatif. Le sha est le transporteur de courants défavorables qui affectent chacun de nous. Le sha coule, s’égoutte, suinte et s’infiltre à travers les craques, les trous et les fenêtres brisées. Il s’accumule et stagne dans les coins morts et les angles aigus. Il peut être pointu, pourri, contaminé, pollué, toxique, vil, douloureux ou dangereux.
Les flèches secrètes (secret arrows) font également partie du sha. Lorsque forcé de se diriger en ligne droite ou en angles aigus, au lieu de suivre une courbe sinueuse le chi se compresse en une barbelure, comme une flèche, aussi pointue que le bout d’un couteau ou une remarque cruelle et cassante qui blesse tout sur son passage. Que nous vivions en ville ou à la campagne, il y a plusieurs flèches secrètes autour de nous. La plupart des routes, entrées, passages et trottoirs forment une ligne droite. En ville, les édifices sont très rapprochés les uns des autres et les lignes de leurs toits pointent dans toutes les directions. La profusion de coins, de murs, d’antennes, de tunnels, de chemins de fer, de croix d’églises, ou tout autre élément droit ou angulaire qui peuvent être vus de la fenêtre de nos maisons ou édifices sont tous capables de produire des flèches secrètes. Il en va de même pour es poutres de nos maisons.
Nathalie Laplante-Anquetin, 450.699.6953