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LA RUPTURE DE CONTRAT

Message des « suicidés » au monde des « vivants ». Des rencontres touchantes avec des êtres qui ont interrompu volontairement leur parcours de vie sur Terre. A ceux qui ont cru, croient ou croiront que leur vie n’a aucun sens. A ceux qui savent que la vie est sacrée.

« Arthur s’est pendu, pendant la soirée du vendredi, au plus bel arbre du grand parc, un chêne centenaire. Personne ne sait comment il a pu sortir sans que le personnel s’en aperçoive ni comment il s’est procuré la clé de l’entrée toujours fermée à partir de onze heures du soir.

Il est maintenant là, allongé sur un bloc réfrigéré dans la petite pièce éloignée du bâtiment principal et qui sert de « morgue » et de reposoir pour les pensionnaires qui ont terminé leur vie. Son visage respire la sérénité de ceux qui n’ont rien à se reprocher.

Je suis là dans un espace aux murs vivants avec, à mes côtés, un être longiligne à la chevelure sombre et aux yeux éclatants de bonté et de gaîté. Nous sommes dans la salle des souvenirs où j’ai rejoint, avec mon corps de lumière, celui qui fut Arthur W.

J’ai des difficultés à croire qu’il s’agit bien de la même personne.
« Pas tout à fait… » ajoute gaiement l’être qui me regarde maintenant intensément.

« J’ai joué le rôle que tu viens de voir sur l’écran des mémoires de vies, car je m’étais promis de connaître et d’apporter la compassion et le service aux “autres”, ces humains que, dans une de mes vies précédentes, j’avais trop longtemps ignoré et bien souvent méprisé pour leur inconstance et leur superficialité. Jamais je n’avais dans cette incarnation-là, pris conscience qu’ils reflétaient des parties de moi que je ne voulais surtout pas regarder. Dans cette ancienne vie, j’avais fui le monde et vivais en ascète religieux et solitaire, perdu dans les montagnes d’Asie centrale, rempli d’orgueil et accompagné de mes jugements et de mes colères dont je ne percevais pas la présence constante à mes côtés.

J’ai simplement oublié que mon histoire présente comportait aussi l’acceptation de soi et de la vie, sans jugement, sans contrôle.
Lorsque je me suis pendu, j’ai connu durant quelques années terrestres l’univers que je croyais rencontrer après la mort… c’est-à-dire, le Rien, le Vide ou le Néant.

J’étais comme un papillon enfermé dans sa chrysalide… jusqu’au jour où, imperceptiblement, j’ai commencé à sentir des mouvements, dans ce cocon insonorisé, semblables à des ondes fraîches et apaisantes. Peu à peu je me mis aussi à entendre des sons que je percevais au début, comme des tintements cristallins et qui se transformaient en musique que certains qualifieraient de “céleste”. Je croyais même entendre des chœurs !

Tout cela m’interpellait, mais je me refusais encore à croire en un au-delà que j’avais passé une vie durant à nier.

C’est alors que je sentis sur mon corps, que je croyais inexistant, des pressions douces, des caresses. Je ne pouvais que me rendre à l’évidence : quelque chose de moi vivait et percevait encore. Je commençai, au fil d’un temps hors du temps, à me réveiller d’un long sommeil tout en me demandant si j’avais échoué dans ma tentative de mettre fin à mes jours, seule pensée encore vive en moi.

Lorsque j’acceptai d’ouvrir enfin les yeux et de regarder ce qui m’entourait, je ne vis que des silhouettes lumineuses auprès de moi qui me balayaient de rayons de couleur et de sons. En moi une conscience se réactivait tandis que les souvenirs, tel un album de photographies animées et vivantes, me revenaient avec une netteté inhabituelle.

En ce qui me paraissait n’être que quelques instants, je revis ma vie dans les moindres détails, même ceux qui me semblaient les plus insignifiants mais, dont je comprenais avec précision, toutes les conséquences. Le tableau avait bien sûr des ombres mais l’ensemble me paraissait acceptable… à l’exception de quelques scènes qui auraient pu être mieux jouées.

Des êtres, en qui je reconnus de vieux amis, venaient de plus en plus souvent auprès de moi. Ce sont eux qui m’aidèrent à comprendre et à voir ce qui s’était passé et je compris… Tout m’apparut de façon limpide et un jour, je sus instantanément que l’acte de suicide que j’avais commis était contraire à tout ce que je m’étais programmé pour cette vie sur terre. Je vis combien de temps, il me restait à vivre et comment j’aurais pu achever cette vie dans la sérénité, sans en interrompre volontairement le souffle.

Je n’avais pas été capable d’honorer en moi la Vie et de respecter ce corps qui m’avait été confié. Peu importe ce que j’avais fait durant toutes mes années sur terre. Ce dernier acte n’avait pas été joué comme il m’avait été proposé ni comme je l’avais voulu. J’avais changé la pièce de théâtre et je devais en accepter les conséquences en rejouant cette dernière partie. »

Extrait du livre p. 73 à 75

Anne Givandan sera présente au Salon du livre de Montréal
le vendredi 17 novembre 2006 de 19h à 21h
pour des rencontres et signatures.

Conférence le samedi 18 novembre, 17h40, à l’Agora

Stages :
Voyage à la rencontre de soi
Du 9 au 13 novembre 2006 à Richelieu

Formes-Pensées
Du 24 au 26 novembre 2006

Naître à la vie vers un nouveau départ
Printemps 2007

Pour réservations : [email protected] ou 450-658-4055

AUTRE NOUVEAUTÉ :
Le CD FORMES-PENSÉES, méditations pour la transmutation de nos formes-pensées avec la voix d’Anne Givaudan

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

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