Meurs et devient
Meurs et devient
Le vrai pressentiment commence à tressaillir
et communique au sang un tremblement de feuilles
avant le grand printemps, allume un feu de joie
et donne un blanc sourire à ceux qui vont pleurer.
Pèlerin de l’amour, je reprends mon bâton
car il est revenu le temps de l’abondance
Et j’ai réconcilié le monde avec mes yeux
dans une plénitude à jamais consentie.
Ne me retenez pas, mon chemin est tracé
Et dans la nuit palpite une sourde promesse
L’étoile est allumée, je vais me mettre en marche
Pour franchir un degré de ma métamorphose
Le gel est parcouru, le solstice est atteint
Voici venir la fin et le commencement
Je meurs pour devenir celui que je dois être
Mon âme a fait peau neuve et connaît sa fraîcheur
Les mains ont allumé les feux de la St-Jean
La promesse de l’homme illumine les monts
Je me dresse à l’orée d’une contrée nouvelle
Je suis précurseur de mon propre chemin
Goethe