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Attachement : hum… pas sûr ! Détachement : ouch !

Vous attachez-vous assez facilement, mais une fois le moment du détachement arrivé, l’histoire se complique-t-elle ?

Nombreuses sont les personnes éprouvant des difficultés à se détacher d’un être cher, que ce soit suite à un décès, à une séparation ou un divorce, ou encore d’objets ayant une valeur sentimentale. Mais le « problème » en est-il réellement un de détachement ou… est-il plutôt relatif à la façon dont on s’attache à l’autre, aux objets ? La question est lancée !

Regardons ensemble la définition du mot attachement que donne le Petit Robert : sentiment qui unit une personne aux personnes ou choses qu’elle affectionne.

Pour que l’attachement prenne racine, encore faut-il qu’il existe une relation entre deux personnes ou une personne et un objet. La nature de cette relation s’avère le facteur déterminant quant à l’intensité du sentiment éprouvé envers la dite personne ou l’objet. Parce qu’il est nécessaire de nous l’avouer : l’attachement résulte de sentiments, qu’ils soient favorables, donc de hautes fréquences tels que l’acceptation inconditionnelle, la joie, le respect, etc., ou défavorables, donc de basses fréquences tels que le désir de vengeance, le rejet, la peur, etc. La personne qui en aime une autre ou, à l’inverse, qui en hait une autre, est attachée à l’autre selon l’intensité des sentiments qui l’habite. Autrement dit, plus les sentiments sont forts, plus l’attachement est prononcé et ce, que ce soit par amour ou par haine.

Lorsque l’attachement est basé sur une croyance au manque, ce qui déclenche la peur de perdre, le détachement s’avérera d’autant plus difficile du fait que la personne croit que ce qui est perdu est perdu, car comment retrouver quelque chose qui est perdu à jamais à nos yeux ? Cette personne n’est pas consciente du fait qu’elle confond la fin d’un cycle de vie avec perte. Elle ne différencie pas les deux. Lors d’un changement de circonstances dans nos vies, quelque chose prend définitivement fin, c’est sûr, mais rien n’est perdu !

Par ailleurs, certains associent la facilité de se détacher à de l’indifférence. Par exemple : lors du décès d’un parent, la personne qui accepte le départ du défunt parce qu’elle sait que l’âme a non seulement terminé son pèlerinage actuel, mais qu’elle poursuit sa route sur d’autres plans, ne vivra pas ce changement de façon dramatique. Avec une telle compréhension, elle vivra son deuil avec sagesse, tout en éprouvant occasionnellement de la peine de ne plus être en contact direct avec celui-ci comme avant. Vivre un deuil équivaut au temps requis pour compléter le processus de détachement et ceci varie d’une personne à l’autre selon les croyances que nous avons.

La personne nourrissant un élémental de manque vivra le départ d’un être cher de façon beaucoup plus difficile car complètement déconcertée devant le besoin de réorganiser sa vie. Croyant au manque, rien ne peut donc venir combler le vide laissé par le départ de l’autre. La personne est parfois même complètement démunie et on aurait beau lui dire que sa vie continue qu’elle persiste à voir le vide, à ressentir le néant. Elle porte une paire de lunettes avec les mots manque et perte écrits sur les verres et tant qu’elle ne fera pas un travail intérieur pour changer sa vision, rien ne peut la convaincre de voir les choses autrement.

D’autres craignent de s’attacher par peur de perdre le contrôle, ou de ne plus être en contrôle tandis que plusieurs fuient toutes formes d’attachement à cause d’expériences difficiles passées. C’est le cas en particulier des personnes dépendantes. Après s’être très rapidement attachées, voire trop rapidement, et d’en avoir grandement souffert, elles ont tendance à fuir toutes autres possibilités d’attachement par crainte de souffrir les mêmes affres le moment du détachement arrivé.

La Vie nous offre maintes occasions d’apprendre le détachement, qui signifie en fait de laisser aller quelque chose qui est terminée. Mais la personne qui a peur du vide croit dans le plus profond d’elle-même que rien d’autre ne prendra la place. Elle croit que, lorsqu’elle laisse aller quelqu’un ou quelque chose, elle n’en aura pas d’autre. Une fois parti, c’est terminé, fini. Avec un tel schème de pensée, elle ne peut qu’être possessive de ce qu’elle craint de perdre, d’où la forme d’attachement – que je qualifierais de maladive -, aux objets et personnes qu’elles croient être les siennes. Dans le pire des cas, cette personne s’agrippe littéralement comme une désespérée. Cet état est très souffrant parce qu’elle se met en position de dépendance envers des facteurs extérieurs pour se sentir en sécurité au lieu d’appuyer son besoin de sécurité sur des valeurs intérieures telle que la foi en la bonté perpétuelle de l’Esprit de vie qui anime toute la Création. Rappelons-nous chaque jour que l’amour ne peut vouloir que notre bien. Tout ce que nous trouvons difficile et compliqué vient de nous et non de Dieu.

Ce qu’une telle personne ignore, et ce qu’elle apprendra éventuellement, c’est que toute personne et toute chose ne sont que temporairement de passage dans notre vie. Il existe du temporaire de 5, 10, 20, 50 ans…, de 5, 10 mille ans, de 5, 10 million d’années, voire de 100 milliard de siècles ! Mais ceci dit, il ne s’agit pas tant de savoir si quelqu’un ou quelque chose restera à jamais dans notre vie mais bien plutôt pour combien de temps ? Un facteur se révèle constant dans le monde matériel, à savoir que tout y existe de manière temporaire. Rien n’y est permanent ou immortel. Toute manifestation dans le monde matériel finit par se désagréger pour être remplacé par quelque chose d’autre. Tout, absolument tout. Même notre corps physique. Notre « Être », d’autre dirait notre Esprit, est quant à lui éternel parce qu’il ne tire pas son origine de la matière mais bien de la Source divine immatérielle et immortelle.

La vision que nous avons de l’attachement a besoin de passer à travers le prisme de la spiritualité pour que son aboutissement, le détachement, soit vécu sereinement sans quoi, nous souffrirons toujours du fait d’avoir à nous détacher de ce que l’on croyait être notre possession. Donc, ce ne n’est pas tant l’attachement qui pose problème mais comment nous l’envisageons. Le détachement, quant à lui, sera plus ou moins douloureux selon notre compréhension des cycles de la vie tels que vécus dans la dualité matérielle.

Pour certains, s’attacher est synonyme de s’engager. Par conséquent, une fois engagés, ils prennent sur leurs épaules la responsabilité du bonheur de la personne à laquelle ils s’attachent. Ici, le problème consiste en une mauvaise compréhension de la notion de responsabilité. Du point de vue spirituel – et non du point de vue des lois humaines, nuance importante -, nul n’est responsable de qui que ce soit, et surtout pas de leur évolution. Chacun est responsable de lui-même uniquement. L’un ne peut évoluer pour l’autre. Lorsque nous avons bien compris cela, il devient dès lors possible de nous attacher sans que l’attachement soit  ressenti comme un poids lourd à porter.

L’attachement et le détachement vécus dans la conscience ne font aucunement souffrir puisque nous savons et acceptons le fait qu’à partir du moment où nous établissons une relation avec une personne, nous demeurons conscients, comprendre lucides, du fait qu’un jour, nous aurons à laisser aller la personne ou l’objet auquel nous tenions, et ainsi délier les liens tissés ensemble, ce qui nous unissait. Il ne s’agit pas ici d’effacer de notre mémoire tous souvenirs de la personne, le but visé consistant plutôt à ne pas souffrir lorsque ceux-ci remontent à la surface. Il va sans dire que si vous aviez des conflits à régler et que le travail n‘a pas été fait, vous aurez beau essayer de vous détacher, ce sera peine perdue. Pourquoi ? Parce que les émotions de basses fréquences nous attachent à la personne que l’on croit, à tort, responsable de notre misère. La métaphore du prisonnier lié à son geôlier illustre bien cette situation.

Vivons à fond nos relations, attachons-nous sans retenue, engageons-nous avec l’autre, que ce soit socialement, amicalement ou au niveau de la relation de couple y compris avec les enfants. Attachons-nous tout en gardant présent à l’esprit qu’un jour nous aurons à les laisser aller et/ou ils auront à nous laisser aller. C’est un deux sens. Aussi vrai que nous pouvons nous attacher, aussi vrai que nous aurons à nous détacher. Il en est de même pour les choses matérielles.

Les personnes ressentant le besoin d’être accompagnées sur le chemin du détachement, ou pour d’autres raisons, peuvent faire appel à mes services de consultante en relation d’aide. Je serai heureuse de vous porter assistance afin d’effectuer votre passage.

Pour ceux habitant la grande région de St-Jérôme, je vous invite à venir me rencontrer mercredi soir le 28 mars à 19 h 30, à la Boutique Vers la Source, situé au 670 rue St-Georges à St-Jérôme, où je donnerai une conférence sur La fidélité : pour ou contre ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

Avec amour et tendresse,

Odette Pelletier
Auteure du livre « Refaire les connexions »
Consultante en relation d’aide – Membre de l’A.N.N. (reçu pour assurances disponible)
Conférencière – Ateliers de développement personnel
Adresse :
Bureau à Huberdeau : 283, chemin Lac à la Loutre,
Bureau à St-Jérôme : 1102, boul. de La Salette
Téléphone et fax : (819) 687-3645
Courriel : [email protected]

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