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Limites de la com-munication

Je pourrai être vraiment satisfait-e de ma façon de com-muniquer à la condition d’en accepter les limites. Il n’est pas toujours agréable ni drôle d’être réaliste, mais la sérénité est à ce prix.

Si l’ex-enfant que je porte toujours en moi,  est actuellement submergé par ses émotions, il n’entendra pas ce qui est dit dans ce texte  et mieux vaut en retarder la lecture à un moment plus favorable. C’est la même chose si je suis dans cette disposition et que j’échange avec une personne.

Si j’investis beaucoup pour améliorer mes relations interpersonnelles par des lectures, des réflexions, des conférences, peut-être même des ateliers, il m’arrivera peut-être de me dire : «Enfin, ça y est, maintenant ce sera toujours un plaisir de com-muniquer».  Eh! non, ce ne sera pas le cas!

Il n’est  possible ni de tout dire, de tout se dire, et de se dire soi-même; c’est une illusion, un piège et une tentation fusionnelle. J’aborderai dans ce texte seulement quelques aspects pour illustrer mon propos.

J’ai d’abord à choisir de dire ou ne  pas dire. Même si quelqu’un me pose une question, je ne suis pas obligé-e d’y répondre. Par exemple si je raconte à une amie que j’ai apprécié tel film et qu’elle me demande:«Avec qui y es-tu allée?», je peux choisir de baliser mon territoire en lui répondant que j’ai le goût de lui parler de ce film si ça l’intéresse, mais non de qui m’accompagne ou  non dans mes sorties. Il s’agit bien d’un choix conscient que j’ai à faire, et non d’être en mode réactif. Il se peut aussi que je lui dise que je suis allée seule ou avec telle personne. L’important est que je me donne le choix de répondre ou non à ses questions intrusives, au lieu de les subir et ensuite de lui reprocher son indiscrétion, ou pire, d’entretenir en moi mon mécontentement, et de le projeter sur quelqu’un d’autre à la prochaine occasion. Ce «ne pas dire» est une sorte d’auto-régulation de la com-munication qui permet à chacun de sauvegarder ses zones d’intimité.

Il y aura aussi des situations où je choisirai de ne pas dire ce que je pense ou ressens, même à quelqu’un de très proche. Soit que je juge que la personne n’est pas disposée à m’entendre pour différentes raisons, entre autres qu’il ou elle a tellement besoin de parler à ce moment, qu’il n’y a plus de place pour ma parole., ou que je ne suis pas suffisamment au clair avec moi-même.
Il se peut aussi que je choisisse de m’en tenir à des propos minimaux  avec certaines personnes, même quelqu’un de ma famille : ma mère, un frère, une sœur, mon enfant. Plus l’autre est proche, plus les réactions suscitées par sa parole risquent d’être vives! Il ne s’agit pas de discréditer l’autre, mais pour des raisons qui m’appartiennent, je peux en arriver à juger qu’une relation est toxique pour moi. Pour différentes raisons, certaines personnes, dès qu’elles ouvrent la bouche, ou seulement même leur attitude, réactivent instantanément mes blessures. Ces blessures que nous portons tous, même si la plupart sont à l’état de cicatrices parce que nous les avons bien soignées, font partie de nos fragilités dont nous sommes responsables de prendre soin. Salomé lui-même a écrit un livre dont le titre est «Je mourrai avec mes blessures». Quel respect pourrais-je apporter à l’autre si je ne sais pas me respecter moi-même au plus intime de ce que je suis?

Même avec un-e  conjoint-e, j’ai aussi  droit à mon intimité. Il y a les nombreuses zones d’intimité partagées –physiques ou autres-  et celles qui m’appartiennent en propre. Si non, je risque de me perdre dans la fusion. Je ne peux vraiment être moi-même qu’en délimitant l’espace de qui je suis,  d’avec celui de l’autre sans remettre en question l’amour que je lui porte.

Ce ne sont là que de brefs aperçus des limites de toute communication. Si vous avez le goût de vous interroger  en compagnie  d’autres personnes sur vos façons de com-muniquer, des ateliers basés sur l’approche de Jacques Salomé sont offerts.

Avant la saison estivale, un mini atelier de 4 ou 5 rencontres débutera le mercredi 30 mai, en soirée, à Québec.

Pour plus de détails, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Je me ferai un plaisir de vous répondre.

Le plus beau cadeau que l’on puisse s’offrir, c’est d’oser le meilleur de soi-même!

Hélène Blouin
[email protected]

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

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