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L’art de se saboter soi-même !

Incroyable, mais vrai! Nous avons insidieusement développé cet art de nous saboter nous-mêmes tout en croyant mordicus que c’est la faute des autres!

Non pas que les efforts pour vivre nos dialogues de la façon souhaitée soient absents, mais il y a en chacun de nous des sentiments, des désirs, des attitudes contradictoires qui minent nos efforts et sur lesquels viennent se briser nos plus nobles intentions. Tout ça bien sûr sans que nous en soyons conscients, sinon nous agirions tout autrement. Moins je les reconnais, plus leur action insidieuse se fait sentir autant dans mes actes que dans mes paroles. Un indice pour les découvrir? Ils sont en lien étroit avec mes zones d’intolérance. Voyons ensemble dans un premier temps, un  de ces sournois et  habiles saboteurs identifiés par Jacques Salomé dans son livre «Si je m’écoutais, je m’entendrais». Après l’avoir débusqué, nous pourrons utiliser cette formidable énergie emmurée pour vivre des relations vivantes en toute conscience.

L’autoprivation.
Même si nous vivons, comme le disait  notre ex-premier ministre canadien  «dans le plus meilleur pays du monde», il est plutôt paradoxal que dans cette société d’abondance, nous ressentons souvent cette sensation de privation. Serait-il possible que nous traînions depuis notre enfance des manques, dont nous ne nous sommes jamais occupés? Et conséquemment, nous attendons des autres qu’ils comblent ces besoins, ce qu’ils ne pourront jamais faire, puisque c’est un puits sans fond.

Par exemple, je n’ose presque jamais demander quoi que ce soit, car j’ai inscris en moi cette réponse quotidienne de mes parents lorsque j’osais demander quelque chose : «Je n’ai pas l’temps! Ne me dérange pas! Vas t’amuser!». Il se peut aussi qu’à cause de la maladie de ma mère, mon entourage m’incitait constamment à ne rien demander. Ou à cause d’une soeur  handicapée ou d’un frère malade qui réclamaient beaucoup d’attention et de soins, il n’y avait jamais de place pour moi, car je devais toujours me montrer raisonnable. Ou à cause d’une famille nombreuse dont j’étais l’ainé-e et que j’ai dû devenir rapidement la «deuxième mère» de mes frères et soeurs. Si je ne me suis pas occupé de ces blessures inscrites en moi, il est probable que je ne sache même pas m’accorder du temps à moi-même, parce que j’ai intégré la croyance que les autres sont bien plus importants que moi. Comment pourrais-je alors logiquement attendre des autres ce que moi-même je n’arrive pas à me donner? Ainsi, je pollue mon présent avec une blessure de mon histoire dont je ne suis pas guéri-e et qui continue de faire des ravages auprès de personnes qui n’ont rien à voir avec ces situations antérieures. Je continue à espérer que mon conjoint, ma conjointe, mes enfants, mes ami-e-s, mes collègues de travail comblent ce vide, ce qui s’avère impossible. Il nous arrive même de souhaiter que les autres devinent nos besoins et comblent nos désirs sans même que nous les exprimions, comme lorsque nous étions dans l’état fusionnel au début de notre vie avec notre mère. De la magie en quelque sorte!

Dans une société d’abondance, il est facile de croire que plus nous posséderons, plus cette sensation de privation sera comblée. Si vous avez vécu quelques décennies, c’est suffisant pour avoir expérimenté qu’hélas, ce ne sont pas les nombreuses possessions de toutes sortes et peut-être aussi plusieurs expériences amoureuses, qui calmeront nos carences insatiables. Mais il faut du temps, beaucoup de temps et d’expérimentations, parfois très coûteuses,  pour en arriver à découvrir, comme le chante si bien Gilbert Bécaud « y a qu’nous qui pouvons faire quelque chose pour nous».

Et si j’apprenais à voir d’abord, et recevoir ce qui est disponible autour de moi? À dire oui? À oser expérimenter? À sortir de mes peurs? Cesser de penser à la place de l’autre pour mieux me limiter? Même si c’est un petit bonheur, tout simple, comme la vie sait si souvent en placer sur ma route, à condition bien sûr que je ne circule pas les «yeux tout grands fermés»! Ou mieux encore, que je m’interdise  ce qu’en réalité personne ne m’interdit sinon moi-même dans mon imaginaire! Allons, un peu d’audace!

Cela peut sembler facile et simple dans un texte d’identifier nos auto-saboteurs, mais dans la réalité c’est un peu plus difficile. Si je désire vraiment prendre d’abord conscience de mes comportements et attitudes auto-destructeurs, le support d’un petit groupe est d’une grande aide, pour ne pas dire essentiel. Ainsi nous pouvons expérimenter, partager, valider, recadrer, se conforter, se motiver, s’encourager, bref se stimuler et se donner mutuellement l’élan nécessaire pour recommencer chaque jour avec patience et confiance tout en sachant, qu’en ce domaine comme dans tout autre où nous désirons développer de nouveaux savoirs faire et savoirs être, il faut savoir compter avec le temps.

Si vous êtes intéressé-e à en savoir davantage sur les ateliers qui débuteront dès le début de septembre à Québec, envoyez vos coordonnées sans aucune obligation de votre part. J’y répondrai avec plaisir.

Hélène Blouin         
hblouin @distributel.net

Pour en savoir plus sur l’auteure, nous vous invitons à visiter sa fiche sur Alchymed.

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