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RÉAGIR À LA MALADIE D’UN PROCHE

Nul ne peut prévoir la façon précise dont il réagira devant la maladie d’un proche sans y avoir été confronté. Quoiqu’il en soit, il est important d’être attentif aux émotions ressenties car elles donnent le ton de la réaction.

Qu’il s’agisse d’un enfant malade ou d’un parent atteint d’une maladie grave, la réaction sera en fonction de la vision que l’on a de la maladie.

Dans ce contexte, la réponse à la question suivante s’avère des plus importantes : qu’est-ce que la maladie pour toi ? Est-ce une injustice ? Une punition de la Vie, de Dieu ? Un mauvais sort ? Une fatalité ? Un échec ? Une malédiction ? Une chose qui ne devrait pas exister en ce monde ? Ou encore un état de fait inévitable sur lequel tu n’as aucun pouvoir ? Un messager ?

Par le biais de la métaphore ci-après, je vais te présenter deux visions de la maladie qui sont diamétralement opposées. Selon où tu te situes, ta réaction face à la maladie peut grandement différer en comparaison avec celle de quelqu’un d’autre.

Métaphore de l’automobile et de l’hélicoptère.

Quand tu circules en automobile, tu vois la portion de la route immédiatement devant toi, et un peu plus loin si tu te trouves en ligne droite. Mais à partir du moment où un virage se pointe à l’horizon, il devient dès lors impossible de voir ce qui t’attend au-delà de ce point. Ta vision est limitée par les dédales de la route défilant devant toi. Cette situation illustre ce qu’on appelle la vision humaine du fait qu’elle est limitée à ce que l’on voit, ce qu’on sait ou a vécu.

Maintenant, imagine la même route mais cette fois-ci vue à partir d’un hélicoptère. Que constates-tu ? Ta vision est plus vaste dans toutes les directions et de beaucoup. Tu peux voir aisément au-delà du prochain virage et constater ce qui attend le conducteur. Cette vision est qualifiée de vision spirituelle. Son avantage le plus marqué consiste à donner accès à une scène considérablement plus étendue, ce qui permet de faire une lecture plus globale des faits.

Par conséquent, l’endroit où l’on se place détermine ce qui est visible. Ceci explique comment deux personnes peuvent donner deux versions diamétralement opposées des mêmes faits et que les deux puissent avoir raison !

Du point de vue humain, donc avec une vision limitée des choses, la maladie apparaitra toujours comme une forme d’aberration. Elle n’a aucun sens. Le plus elle est considérée ainsi, le plus d’émotions désagréables une personne éprouvera, telle la colère qui elle-même résulte d’un sentiment d’impuissance et qui peut mener à une révolte de laquelle il peut s’avérer très difficile de sortir. Ouf ! Juste le simple fait d’en parler se révèle lourd. Imagine vivre un tel état de désarroi !!!

Du point de vue spirituel, la maladie est un messager et a un sens. Mais la difficulté suivante jaillit dès lors que le mot message est mentionné : l’âge où une personne reçoit un message. Plusieurs d’entre nous butent sur ce fait. En effet, parce que la maladie peut entraîner la notion de mortalité, on considère une telle éventualité injuste quand il s’agit d’un enfant, par exemple, à l’opposé d’une personne âgée, où l’on se dit que son temps était arrivé. Dans le cas d’un jeune enfant, on trouve la maladie injuste – et son décès encore pire -, du fait qu’il n’ait pas eu l’occasion d’avoir une vie bien remplie, à l’image que l’on s’en fait. Dans un autre registre de réaction, quand une personne âgée décède suite à une maladie lui ayant causé beaucoup de souffrance, par exemple, on se console souvent en se disant qu’il valait mieux qu’elle parte. Parfois, on souhaite même abréger le temps de ses souffrances.

Or, du point de vue spirituel, l’âge à laquelle l’âme incarnée reçoit un message par l’entremise de la maladie n’a aucune importance. Le temps dont il est question par l’évocation de l’âge représente une façon limitée de voir les choses associée à la vision humaine. Même quand la maladie entraîne la mort et ce, peu importe le fait que ce soit un enfant ou non, le message que renfermait la maladie n’est pas perdu. Il est enregistré par l’âme qui se désincarne au moment de la mort de son enveloppe physique et servira de matrice lors d’une prochaine incarnation pour l’apprentissage y étant associé. Du point de vue spirituel, rien n’est inutile ni perdu. Tout sert à notre évolution, au retour à la maison du Père, à l’amour inconditionnel.

Accompagner une personne durant les étapes d’une maladie, quel qu’en soit l’issue, est porteur d’une leçon d’acceptation autant pour l’accompagnateur – ou les accompagnateurs -, que pour l’accompagné. Même quand on ne comprend pas le message qu’envoie la vie par la maladie, je recommande toujours l’acceptation du passage de cette expérience dans la vie d’une personne. Car sans cette acceptation, il est possible, par exemple, de s’acharner à vouloir garder un proche à nos côtés de par notre difficulté à faire face aux changements que provoquerait son départ. À l’opposé, certains pourraient dire que d’accepter s’avère l’équivalent d’abdiquer, de baisser les bras. Non, ceci ne serait pas de l’acceptation. L’acceptation véritable est le fruit d’une décision et non le résultat d’un processus émotionnel occasionné par le découragement. Pour que l’acceptation apaise, elle doit être choisie lucidement. Or cette lucidité nous éclaire quant à la meilleure voie à suivre lorsque confronté à la maladie, ce qui renvoie à la façon d’y réagir. Par ailleurs, l’acceptation diminue, voire élimine, la résistance que l’on constate souvent en de telles occasions. Inversement, la résistance augmente la souffrance. On entend par résistance le blocage engendré par les façons de pensée citées au deuxième paragraphe.

Choisir l’acceptation nous ouvre à la compassion qui elle-même nous ouvre à l’amour. Or qui peut dire avoir souffert d’amour ? Ceux qui le pensent ignoraient qu’ils ne savaient pas aimer. Pourquoi ? Parce que la nature même de l’amour ne peut engendrer la souffrance. C’est la perception d’un manque d’amour qui fait souffrir, accompagnée des conflits relationnels qui en découlent forcément. Or, durant la maladie d’un proche, il n’est pas rare que reviennent à la surface les vieux bobos laissés à ramasser de la poussière dans la librairie de notre cœur. L’apparition de la maladie dans le système physique ne marque pas le début de celle-ci, mais plutôt l’aboutissement d’un malaise intérieur négligé de longue date par son propriétaire. Pour une guérison complète, un grand-ménage aux plans spirituel, mental et émotionnel s’avère nécessaire. Et qui dit grand-ménage dit période de remue-ménage où la poussière – entendre ici les conflits -, rejaillira afin que les personnes concernées y voient.

Si tu traverses une telle période en ce moment, observe bien la façon dont tu y réagis; tu discerneras de la sorte si un grand-ménage se pointe à l’horizon de ta vie.

Avant de terminer, un mot pour les personnes qui se retrouvent en situation d’avoir à s’occuper d’un parent en perte d’autonomie. Aux aidant-naturels, j’aimerais partager ce qui suit : lorsque vous devez déterminer si vous allez prendre soin de votre parent âgé ou de le placer en institution, prenez le temps de bien cerner les facteurs ou valeurs sur lesquels vous vous appuierez pour prendre votre décision. Faites-vous le cadeau de laisser de côté tout sentiment de culpabilité car celui-ci ne serait que le reflet d’accusations que vous auriez envers vous-mêmes advenant que vous preniez une décision qui se révèlerait contraire aux coutumes acceptables socialement ou à ce que quelqu’un d’autre désire. Cette décision est déjà assez difficile en elle-même sans l’alourdir de ce sentiment. Prenez plutôt en compte vos capacités personnelles – incluant vos limites -, et votre capacité à accepter les changements qu’une telle prise en charge provoquerait nécessairement dans votre vie. Dans le cas où vous décidez de prendre votre parent sous votre aile sans cette acceptation, vous aurez l’impression de vous vider peu à peu de vos forces sans possibilité de les refaire. Cependant, grâce au potentiel d’amour que renferme l’acceptation inconditionnelle, la compassion habitera votre cœur et cette forme d’amour vous régénèrera.

Mais, quoi qu’il en soit, souvenez-vous toujours que l’amour n’oblige à rien. L’essence même de l’amour est la liberté d’être. Alors, quand vous dites oui, dites-le avec acceptation et en toute conscience, et quand vous dites non, dites-le aussi avec acceptation de vous-même et en toute conscience. Vous avez droit aux deux options et ce, dans la plus grande liberté quant au choix qui s’avère le meilleur pour vous.

Que l’amour de Dieu vous recouvre de son manteau de tendresse et douceur.

Odette Pelletier

Auteure du livre « Refaire les connexions »
Consultante en relation d’aide – Membre de l’A.N.N. (reçu pour assurances disponible)
Conférencière – Ateliers de développement personnel
Adresse bureau de Huberdeau : 283, chemin Lac à la Loutre,
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